Indiantown à Indiantown : Préparation à l’entreposage jour 2

13 avril 2019

Aujourd’hui, c’était tâches encore. Et beaucoup de temps pour Andrée-Anne à travailler son portfolio.

Ce qui a été fait aujourd’hui

  • Nettoyage de la cabine avant, on la condamne.
    • C’est très difficile de vivre à bord en même temps que de nettoyer et préparer à l’entreposage. Il y a des items que tu ne replaces pas à leur place. Donc nous avons décidé de condamner la cabine avant aujourd’hui. Elle devient officiellement un espace d’entreposage.
  • On emballe les vêtements – on a apporté beaucoup trop de vêtements…
    • Nous ne savons pas vraiment pourquoi nous avons apporté autant de vêtements… C’est sûrs que nous ne savions pas du tout comment nous allions nous acclimater aux éléments et à la vie presqu’extérieure. Donc nous avons apporté beaucoup de vêtements chauds et de rechange. Si c’était à refaire, l’expérience nous pousserait à en apporter moins.
  • Changement du filtre primaire
    • Avant de partir, nous avons installé un nouveau filtre primaire du type Racor. Nous ne l’avons pas changé du tout du voyage puisque ce n’était pas nécessaire. Mais cela valait la peine de le changer maintenant.
  • Nettoyage du poêle
    • Un projet qui revient souvent…
  • Réserver une voiture
    • Il va falloir partir un jour. Et nous avons choisi de louer une voiture pour pouvoir rapporter tout ce que nous devons rapporter. Louer une voiture aux États-Unis ne coûte juste rien ! 100 $, US bien sûr, pour une semaine, c’est une aubaine. En l’ayant 7 jours, nous allons pouvoir tranquillement sortir notre stock et l’utiliser pour nos petits achats préparatifs.

La question du jour : toile ou ne pas toile

Ça, c’est une question que nous nous posons depuis un moment : est-ce que l’on met une toile sur Nuage pour le protéger du soleil…? Dans la cour, c’est varié, il y a de tout : des toiles UV, des bâches, d’autres systèmes, mais majoritairement, les bateaux n’ont rien.

Voici ce que nous avons entendu sur les toiles…

  • Une toile UV permet de réduire la température et de protéger contre la sécheresse due à la chaleur.
  • Comme ils font brûler de la canne à sucre dans le coin, ton bateau est sûr d’être sale, mais cela se nettoie bien.
  • Les bâches bleues vont se désagréger tellement il fait chaud l’été.

On en est donc là dans notre réflexion. À suivre…

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Indiantown à Indiantown : Préparation à l’entreposage jour 1

12 avril 2019

En plus de devoir préparer Nuage pour son long séjour en solitaire, nous devons le garder comme lieu de vie. Comme nous continuons à vivre sur Nuage, nous devons faire les choses le plus propre possible, et cela risque d’allonger un peu le processus… En plus, Andrée-Anne a été convoquée pour une rencontre à distance pour le boulot mentionné plus tôt, le 15 avril, donc il y a du travail à faire pour préparer cette rencontre.

Ce qui a été fait aujourd’hui

  • L’entretien du moteur
    • Nettoyer filtre à eau dans le moteur
    • Vérifier l’anode du moteur
    • Changer le filtre secondaire
  • Defaire le coupling et le shaft
  • Enlever la base de l’épontille
    • Sous l’épontille, le « beam » qui est sous le mât et qui passe à l’intérieur du bateau, il y a un petit bout de métal (en anglais, ils disent I-Beam). Celui-ci se place entre l’épontille et le plancher. Ce bout est totalement grugé par la rouille. Nous avons réussi à compenser en bouchant les trous avec des matériaux solides, mais là, on va devoir refaire faire la pièce.
  • Boucher les orifices du bateau avec de la moustiquaire
    • Simplement pour empêcher que la vermine vienne se promener dans les boyaux. Et comme il ne faut pas boucher les boyaux, de l’eau pourrait s’y écouler, on met de la moustiquaire.
  • Nettoyer le frigo
    • Ça c’est un projet qui revient souvent…

La petite marche du jour : aller à la quincaillerie

Nous sommes allés faire notre tour à la quincaillerie Ace de la ville. C’est la seule ici, le choix n’est pas énorme. L’objectif était d’aller chercher quelques éléments pour fermer Nuage : produits nettoyants, produits anti-cafards, produits anti-moisissure. Ce fût une bonne marche. La quincaillerie est assez loin. Cela nous garde en forme d’être piétons…

Et pour la suite ?

C’est simple, on continue notre liste, ce qui veut dire : continuer à effectuer des tâches dessus, et continuer à l’allonger…

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Indiantown à Indiantown : Nuage va s’installer pour l’été

11 avril 2019

Grande journée ! C’était la sortie de l’eau pour Nuage. C’est un grand moment dans notre histoire des derniers mois ça. Notre maison flottante est allée rejoindre le champ sur des pattes. Et nous, nous redevons des terriens. Toute bonne chose a une fin qu’ils disent !

Le projet du jour : la sortie de l’eau

C’est fait. Donc ce matin, nous sommes partis un peu avant notre rendez-vous afin d’aller gérer des petites choses à quai : les papiers de la marina, le pump-out, le nettoyage de Nuage à grande eau, le retrait du génois. Tout a bien été, rien à signaler. Le seul élément que nous n’avions pas considéré est le fait que nous devions savoir où mettre les sangles du travelift, c’était une nouveauté pour nous. On ne peut pas dire que ce fût très compliqué donc…

La confirmation du jour : oui, il y a des alligators dans le Canal St Lucie

Nous en avons vu un ! C’est vrai. Il était sur le bord de l’eau, et lorsque nous sommes arrivés à sa hauteur, il est entré dans l’eau, tel un vrai prédateur, on avait vraiment l’impression qu’il voulait venir à notre rencontre… Par chance que nous sommes sur un gros bateau !! Donc c’est confirmé, pas d’orteil à l’eau ici, d’autant plus que l’eau est tellement opaque, on ne peut juste pas voir arriver la bête.

La surprise du jour : l’état de la coque avec le Mirapakon

Nous n’avons jamais parlé de notre antifouling… Le fameux Mirapakon. Là, nous voyons les points d’interrogations dans vos yeux chers néophytes, on parle sûrement chinois ici. Donc, petit bout cours 101 antifouling. L’antifouling (ou peinture antisalissure) est une peinture que l’on applique sur la coque afin d’empêcher les algues et autres petits crustacés de coloniser la coque. L’antifouling classique est en fait une peinture toxique qui repousse les petites vies, et qui est friable également, donc même si on organismes s’y colle, la peinture elle se défait. Là, vous avez vu un mot-clé dans ce que nous venons d’écrire : toxique. Et ça, ce n’est pas cool. Donc, des gens travaillent à essayer de trouver des solutions respectueuses de l’environnement. Et nous, nous avons choisi l’une de ces solutions : le Mirapakon, qui, en plus d’être gentil avec l’environnement, est québécois. Et tout nouveau, son lancement commercial a été fait l’an dernier, pour la saison d’été 2018 au Québec. Et là, notre expérience avec le produit n’a pas été simple. On vous raconte ça.

D’abord l’application. Le produit ne ressemble pas du tout à une peinture, c’est totalement autre chose. Il est clair et liquide, et s’applique avec un rouleau éponge. Ceci rend l’application assez compliquée. Parce qu’il ne faut pas trop en mettre sur le rouleau (tu ne veux pas que ça coule à terre), et en même temps tu dois en mettre assez pour couvrir. La principale raison pour laquelle tu ne veux pas perdre une goûte : c’est le prix. Comme les antifouling, le Mirapakon coûte cher, on ne s’en sauve pas, c’est cher se protéger des envahisseurs de coque… Donc, pour nous l’application n’a pas super bien été, et nous avons manqué de produit pour terminer la coque (nous avions acheté le nombre de bouteilles recommandées par la compagnie). Nous avons contacté la compagnie pour exposer notre situation et partager notre expérience. Normalement, un distributeur de nouveau produit aime avoir du feedback du public, hors des univers contrôlés des tests, du moins, c’est ce que nous pensions. Et nous espérions secrètement qu’il nous donnerait ce qu’il nous manquait pour finir notre coque puisque ce n’était pas beaucoup. Nous avons déchanté vite. L’accueil a été très peu chaleureux. Disons que pour une compagnie qui se lançait sur le marché, le service-client n’était pas fort, visiblement, ils semblaient avoir oublié de considérer cet aspect. Bref, plutôt que nous soutenir dans nos déboires, ils nous ont « gentiment » offert de nous vendre une demi-bouteille en soulignant qu’il s’agissait d’une faveur, que normalement, ils ne faisaient pas ça. Rendus où nous étions, nous n’avions pas vraiment le choix, il ne nous restait qu’une petite partie de la coque à faire, nous ne pouvions pas revenir en arrière.

Une fois le liquide séché, il forme une couche lisse, un peu comme un vernis sur la coque. Donc, le produit ne se dégrade pas dans la nature comme les antifoulings et fonctionne autrement. De par sa nature, l’entretien est différent. Les algues et autres collent à la coque, mais « faiblement » ce qui veut dire que la vie se forme, mais qu’il est possible d’aller gratter assez facilement pour l’enlever. Versus un produit qui se dégrade qui lui, fait tomber les algues et autres, de manière plus autonome. Mais on le sait, si on veut réduire notre empreinte écologique, cela prend inévitablement plus de travail de bras, les solutions chimiques et toxiques ont simplifié notre vie, mais ont des effets catastrophiques pour la vie autour.

Ensuite, ce fût l’été sur le lac Champlain. Et ce ne fût pas un super été pour notre coque. Le Mirapakon n’a pas tenu la route. Et Houston qui l’a utilisé sur sa coque a lui aussi été très déçu. La vie s’est installée sur nos coques sans aucun scrupule. Mais là, il était trop tard pour revenir en arrière encore. Nous avons décidé de garder la coque ainsi. Les explications que nous avons eues via Houston qui a contacté la compagnie, c’est qu’ils n’avaient pas prévu que les lacs d’eau douce tel que celui du lac Champlain pouvaient monter à une si haute température. Donc, on va mettre cette boulette sur le dos du réchauffement climatique pour simplifier la chose.

La première fois que nous avons pu aller voir notre coque, ce fût à Boca Raton, en Floride, donc 5 mois après notre mise à l’eau. Évidemment, à ce moment il y avait beaucoup de vie. Mais ce n’était plus la même que celle du lac évidemment, puisque nous naviguions maintenant en eau salée. Un gros boulot de grattage a dû être fait. Et ensuite, nous avons plongé quelques fois pendant notre voyage pour la gratter (une fois par mois peut-être).

Et maintenant, la sortie de l’eau… Qui nous a surpris ! La coque était très peu habitée. Et le lavage a haute-pression a vraiment bien été. L’employé qui a lavé notre coque la trouvait plutôt belle. Quelle surprise pour nous ! Toutefois, il faut considérer un truc. Lorsque nous sommes passé au canal St. Lucie, nous sommes arrivés dans de l’eau douce. Donc tout ce qui s’était formé sur la coque en eau salé s’est éteint. Et comme nous ne sommes pas restés longtemps en eau douce, aucune colonie n’a eu le temps de s’installer.

Bref, nous sommes mitigés. Au début, nous étions très déçus, maintenant, nous ne savons plus trop. Ce que nous savons par contre, c’est que nous n’allons pas refaire la coque pour la prochaine mise à l’eau, c’est beaucoup de travail, et beaucoup de sous. Nous allons rapporter du Mirapakon avec nous pour faire des petits patches, mais ce sera tout. Notre réflexion antifouling ne sera pas pour cette année.

Et pour la suite ?

On se lance dans les préparatifs au départ. Les projets sont multiples…. Du ménage encore, sortir ce que nous rapportons au Québec, faire l’entretien du moteur, préparer le bateau pour un été sous le soleil ardent de la Floride… Bref, nous ne chômerons pas dans les prochains jours.

À propos du mouillage choisi

C’est fini… il n’y a plus de mouillage. Nuage est maintenant sur le dur. À un prochain voyage…

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Indiantown à Indiantown : veille de sortie de l’eau

10 avril 2019

Cette journée a principalement tourné autour de tâches. Dont, notre dernière corvée d’eau ! Demain, nous prévoyons arriver au quai de la marina juste avant la sortie de l’eau, et nous utiliserons l’eau disponible au boyau pour nettoyer Nuage, ce ne sera pas le temps de remplir les réservoirs…. donc, nous avons décidé de faire une belle corvée d’eau, comme on les aime bien question d’avoir un peu d’eau pour les quelques jours que nous passerons dans la cour.

Les tâches du jour : eau, lavage, grand-voile

Si on se reporte dans le vrai monde, le terrestre, avoir de l’eau et faire un lavage, c’est le genre de chose qui est terminée avant 8 h le matin. Pas dans notre monde. Dans notre monde, c’est le genre de chose qui prend la journée. Donc pour l’eau, nous avons été à la petite fontaine du parc, vous savez celle pour boire avec un micro-débit… Ben c’est celle-là que nous avons utilisée. Moyennant une bonne heure (ou 2, on ne sait plus rendu-là), nous avons réussi à remplir quelques bidons de 20 litres. Et si on combine quelques allers et retours pour transporter l’eau, on parle d’un pas pire projet. L’autre projet, ce fût du lavage. Ça, cela implique 2 marches de 25 minutes, donc un autre beau projet pas très rapide. Et si on ajoute ensuite le retrait de la grand-voile, ben on vient de remplir une bonne partie de la journée. Simple de même.

La visite importante à faire : la marina

C’est un peu central ça. Mais elle est un peu loin de notre mouillage. Donc il a fallu nous donner un petit coup de pied au derrière pour nous y rendre à pied. C’était un bon projet. La première impression a été bonne. Nous avons été bien accueillis. Nous avons entendu toutes sortes de commentaires, mais à première vue, la place semble bien. La cour à bateau est grande, il semble y avoir des installations pour travailler. Bref, pour le moment, nous sommes ok avec notre choix. Nous en avons également profité pour confirmer que nous pouvons rester quelques jours sur Nuage le temps de fermer le bateau. Selon les règles officielles, il n’est pas possible de rester sur son bateau lorsqu’il est du côté de l’entreposage longue durée (il n’y a d’ailleurs aucun services – eau, électricité – de ce côté), mais ils sont gentils et nous laissent quand même du temps pour fermer le bateau.

Le dilemme du jour : le retrait du safran

Ouain, là on hésite un peu. Parce que retirer le safran, tel que présenté il y a quelques jours, c’est pas mal de boulot. En plus du boulot, jouer avec des montages comme ça implique inévitablement un risque de nouveaux problèmes. On connaît l’adage : if it ain’t broke, don’t fix it. Et si jamais il y avait une solution sans enlever le safran… ? Lors de la job qui a été faite à Plattsburgh avant notre départ, il y a un boulon qui a dû être retravaillé par un machiniste, et Dominic a l’impression que le boulon en question pourrait avoir été réinstallé d’une manière permanente d’une quelconque façon. Donc nous avons un peu peur d’aller jouer là et de causer d’autres soucis. Bref, la décision a été prise de ne pas retirer le safran demain finalement, nous allons devoir continuer à explorer nos options.

Et pour la suite ?

À moins de péripéties extraordinaires hors de notre contrôle, demain, 11 h 30, Nuage sera dans un travelift. Nous devons nous rendre à la marina un peu avant afin de faire un pump out, nettoyer Nuage, et enlever le génois (la voile en avant) avant la sortie de l’eau.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°01.197’N 080°26.386’W
Nous sommes évidemment au même endroit.

Mouillage 4 avril 2019

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Indiantown à Indiantown : jours 4 et 5 dans la ville d’adoption de Nuage

8-9 avril 2019

On va combiner les jours pour cette fois-ci. Parce que là, on entre pas mal dans la routine. Et la routine est composée de quoi ? Ben elle est composée de tâches à bord, du ménage, de visite de la ville un peu, et de crème glacée (elle, la crème glacée, elle est pas mal dans le top des choses qui nous manquaient sur Nuage…).

Indiantown : la ville des bonjours

Ok, Indiantown n’est vraiment pas la ville la plus sexy de la Floride. C’est une ville de campagne avec ses cowboys, tout ce qui a de plus simple, rien de touristique, que des gens qui y vivent. Mais une chose la rend vraiment intéressante : les gens sont vraiment gentils ! Tous te disent bonjour quand ils te croisent. Et pas seulement les piétons comme nous, les autos aussi ! Les automobilistes que nous croisons nous envoient la main ! Qui fait ça ailleurs ?? C’est tellement gentil. Ça, c’est le genre de chose qu’on aime d’un endroit nous.

Le retour à la réalité pour Andrée-Anne : on parle boulot

Ça c’est quelque chose dont nous n’avons pas parlé encore… le retour dans le vrai monde. On parle du fait que nous sentons qu’il arrive, mais concrètement, on ne sait même pas nous même ce que cela peut représenter. Sauf que là, ça bouge plus vite que prévu. L’idée du départ était de d’abord revenir à Montréal et évaluer ce que nous allions faire. Jusqu’à aujourd’hui. Puisqu’une proposition d’emploi est tombé dans la boîte d’Andrée-Anne. Le mode boulot est donc embarqué en catastrophe. On parle d’un contrat qui commencerait au début mai. Allez hop, on met le cv à jour. À suivre…

Et pour la suite ?

Demain, c’est notre dernière journée sur l’eau. Donc ce sera des petites tâches avant la sortie tout simplement.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°01.197’N 080°26.386’W
Nous sommes évidemment au même endroit.

Mouillage 4 avril 2019

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Indiantown à Indiantown : quand le projet du jour c’est luncher…

7 avril 2019

Bon, on le rappelle, pour nous rendre en ville, c’est minimum 25 minutes de marche. Et là, le projet aujourd’hui était d’aller luncher avec Fleurs des îles au restaurant de l’hôtel Seminole Inn. Il semblerait que c’est là que cela se passe le dimanche à Indiantown, les gens viendraient même des villes avoisinantes pour ce fameux brunch.

Le Seminole Inn n’est pas à l’entrée de la ville pour nous (notre entrée), ce qui veut dire que la marche a été un peu allongée aujourd’hui et a monté à 45 minutes (et on n’oublie pas la balade en dinghy pour nous rendre à terre avant). Donc… mets un brunch en plein milieu de la journée dans une vie de gens à l’ancre, et cela finit par le seul projet de la journée 😊

Mais nous étions bien heureux de retrouver les amis. Pas besoin de vous dire que nous avions bien des choses à nous raconter de vive voix. Même si on se donne des nouvelles en ligne, rien de mieux que de vraies histoires de navigateurs !

L’info « ouah ! » du jour : les alligators

Bon… déjà on trouvait l’eau peu ragoûtante, mais là, c’est confirmé, on va s’en tenir loin assurément…. Il y aurait des alligators dans le canal !! Comme on ne sait pas du tout comment gérer cette faune, on va juste garder nos membres le plus loin possible de l’eau. On n’est jamais trop prudents.

Le bout review du jour : le brunch du Seminol Inn

Bon… la « gastronomie ». Un sujet délicat aux États-Unis. Pour faire simple, nous n’avons pas été super impressionnés. Le brunch ressemblait pas mal à un buffet de resort 3 étoiles. Mais pas à un prix abordable. Donc, cher et plutôt décevant. Mais, le plus important ici n’était pas dans l’assiette.

Et pour la suite ?

Pour la suite… Farniente et attente ? Qui sait. On va laisser le temps nous dire ce qui meublera nos journées…

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°01.197’N 080°26.386’W
Nous sommes évidemment au même endroit.

Mouillage 4 avril 2019

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Indiantown à Indiantown : Préparation au retrait du shaft

6 avril 2019

Journée sous le soleil à Indiantown, et dans l’eau brune. Il y a peu d’action dans le coin. Mais nous sommes chanceux. Nous sommes sur l’eau. On pourrait avoir tendance à l’oublier parce qu’on compare avec les belles eaux cristallines et les grands espaces des Bahamas en ce moment…

Le projet du jour : se préparer à enlever le shaft

Évidemment, un de nos objectifs dans cette opération qui s’en vient sous peu, est de réduire les coûts au maximum. Et ça, c’est simple, comme Andrée-Anne le dit si bien, l’argent et le temps, c’est inversement proportionnel. Si tu n’as pas de temps, arrange-toi pour avoir de l’argent, et si tu n’as pas d’argent, arrange-toi pour avoir du temps. Simple de même. Nous, nous avons choisi la formule temps. Donc là, pour que nous puissions attaquer le retrait du shaft (plutôt : pour que Dominic puisse attaquer le retrait du shaft…), cela prend de la recherche et de la préparation. Et ce fût cela aujourd’hui. Donc là, on est sûrs que certains lisent attentivement notre récit, mais qu’ils ne savent (ou ne se souviennent pas) de ce que l’on parle quand on parle du shaft… Nous allons remédier à la situation, voici une petite image homemade pour clarifier la chose.

Shaft (arbre d'hélice) (2)

Donc là, on voit tous la même chose quand on dit shaft. Et là, le projet, c’est de retirer le shaft, mais… l’affaire, c’est que le safran, lui, il sert à diriger le bateau (gouvernail), et que, pour que le bateau se dirige bien lorsque l’hélice tourne, il est 100% enligné sur l’hélice. Donc… Si on veut retirer le shaft, on doit retirer le safran. Mais là, le safran… Lui il est relié à la roue par une série de câbles et de grosses poulies, et a tout un système pour faire tourner la chose lorsque désiré… Donc, si on veut retirer le shaft, on doit d’abord tout défaire les câbles qui relient la roue au safran, tout dévisser ce qui tient le safran en place. On l’a dit souvent hein, tout est un projet sur un bateau. Et pour ajouter un élément au projet, on ne peut pas retirer le safran lorsque le bateau est sur des pattes puisqu’il n’est pas assez haut. Une longue tige permet de fixer le safran au bateau, donc si on retire le safran avec sa longue tige, cela prend de l’espace sous le bateau. Les options sont donc : on lève le bateau, ou on creuse la terre. Rares sont les marinas qui acceptent que l’on creuse la terre…. Donc, pas le choix, pour arriver à nos fins, il faut lever le bateau.

Mais, tout ça devrait aller plutôt bien, pour 2 raisons. De 1, Dominic a participé à cette opération à Plattsburgh avant notre départ avec le mécano de la marina (ce fût une expérience qui nous a laissé un peu amer, mais ça c’est une autre histoire…), et de 2, nous avons un beau schéma qui a été fait par un autre propriétaire de Hunter comme le nôtre, et ce schéma détaille comment le safran tient ! Nous ne sommes pas les seuls à passer donc par cette étape (pour sa part, son projet était de changer l’étoupe, mais on va vous épargner les détails de ce qu’est l’étoupe). Merci tellement internet de permettre aux gens de faire des blogues ! Regardez ça le beau schéma :

steering

L’image vient d’ici pour les curieux : http://www.gudgeonblog.ca/haulout-2016-part-1-replacing-the-rudder-stuffing-box-hose-and-repacking-rudder-stuffing-box/.

Donc, voilà là c’est le temps de bien étudier tout ça afin d’être fins prêts pour l’opération retrait de shaft qui s’en vient…

La morale du jour : ben oui, des cannes, ça rouille

Nous avons été paresseux là-dessus au départ. Et c’est maintenant que l’on gère la chose… Comme nous étions un peu insécures alimentairement parlant, nous avons fait une grosse (énorme) réserve de conserves de tomates (ce sont celles que nous aimons beaucoup, les italiennes, les sauces sont malades avec ces tomates, on ne pouvait pas partir sans elles quand même), et nous avons mal géré l’entreposage. Les erreurs que nous avons faites : nous avons laissé les étiquettes et avons rangé les conserves sans protection dans les coffres à l’arrières peu étanches. Ben voilà, tout a rouillé de manière extraordinaire. Donc… c’est simple, prochaine fois, on fait les trucs de bases : on enlève les étiquettes, on identifie au Sharpie, et on range dans un endroit un peu mieux protégé de l’eau.

La sortie du jour : le food-truck du Guatemala (ou d’ailleurs)

Ce n’est pas clair la nourriture est de quelle origine, mais de ce que nous avons compris, il y a beaucoup de gens du Guatemala ici donc, on fait des raccourcis. Mais ce qui compte, c’est que la nourriture était excellente, généreuse et pas trop chère ! Le genre de critères qu’on aime ça. Bref, si vous êtes à Indiantown, n’hésitez pas à aller vous remplir la pense à La India Bonita !

Et pour la suite ?

Demain, nous avons une belle sortie ! Nous allons luncher avec l’équipage de Fleurs des îles. C’est notre gros planning du moment. Rappelons que nos chemins se sont séparés à Saint Augustine en décembre, c’est super de pouvoir les retrouver !

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°01.197’N 080°26.386’W
Nous sommes évidemment au même endroit.

Mouillage 4 avril 2019

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Indiantown à Indiantown : on visite la ville

5 avril 2019

Nous avons été visité quelque peu notre nouvelle ville d’adoption. Nuage va passer plusieurs mois ici, on va tenter d’aimer le coin ! Le gros projet du jour a été la buanderie. Il était temps. C’est quand même une bonne marche pour se rendre en ville, environ 25 minutes. Ce qui est pas pire quand tu es avec ton chariot et ton linge sale (et plus tard propre). Le highlight du jour : la buanderie a du Wi-Fi ! On va en faire du lavage dans les prochains jours…

Le moment Dame Nature nous fait coucou : le coup de vent de fin de journée

Il est un peu arrivé par surprise celui-là. À un moment, nous avons entendu quelques secondes à peine du bon vent dans les haubans. Dominic est tout de suite sorti pour voir ce qui se passait. Et on voyait très bien au loin un gros nuage et du vent qui se dirigeait directement sur nous. Avec le canal, cela faisait comme un couloir d’orage qui s’en venait. Nous nous sommes donc installés pour le recevoir. Dominic a même parti le moteur au cas… C’est sûr que dans le contexte, il n’y a pas de risques à prendre, ce serait plate de se retrouver à cogner sur les bordures de béton tout près à quelques jours à peine de la fin. Donc l’orage est arrivé. Nous n’aurions pas cru qu’il était possible d’avoir autant d’action sur un si petit canal. Et il est ensuite reparti. Ça a été notre action de la journée.

Et pour la suite ?

Outre la préparation à la sortie de l’eau, il n’y a pas grand-chose qui nous attend pour la suite. On va choisir demain ce que nous ferons, nous avons du choix…

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°01.197’N 080°26.386’W
Nous sommes évidemment au même endroit. Pour aller sur la terre, nous sommes allés à la rampe de mise à l’eau pas très loin qui donne sur un gros parc. On est un peu au milieu de nulle part, la ville est un peu loin. Il faut marcher un bout pour arriver dans la civilisation, pas le choix. Des vélos auraient été sympas à avoir ici. Mais nous avons du temps, donc pas souci.

Mouillage 4 avril 2019

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Hobe Sound (Peck Lake) à Indiantown : dernier stretch

4 avril 2019

Nous avons presque atteint notre destination finale aujourd’hui. Nous nous sommes rendus jusqu’à tout près de la marina, dans le canal St. Lucie. Dans un endroit super pittoresque. Avec comme voisin de bord de l’eau des gros camions. C’est près d’eux que nous allons passer les prochains jours jusqu’à la sortie de l’eau.

La navigation du jour : ponts, écluse et dernier stretch pour le moteur

Il nous aura mené à bon port notre moteur ! C’était officiellement son dernier stretch aujourd’hui, et il a très bien fait ça. Si cela n’avait pas été du shaft, nous nous serions assurément arrêtés à Stuart. On se reprendra au retour, il faut s’en garder un peu !! 😊

Nous avons passé sous quelques ponts aujourd’hui. Pour la plupart, ce fût simple, comme à l’habitude, mais il y a eu une petite confusion lorsque nous nous sommes approché des ponts de Stuart. À un endroit, il y a 3 ponts très très proches l’un de l’autre, le premier, le New Roosevelt Bridge est un pont fixe avec 65’ d’espace, pas de souci à cet endroit. Ensuite, il y a le pont du train, le Britt Point Railway Bridge. Ce pont est normalement ouvert, sauf lorsqu’il y a des trains. Et nous sommes arrivés à un moment où il était descendu. C’est ce qui a créé la confusion. Nous ne savions pas si nous devions appeler, et nous ne trouvions pas où appeler… Finalement, c’est l’opérateur du pont suivant, le Old Roosevelt Bridge qui nous a répondu, il semblait nous trouver pas mal perdus. Donc le 3e pont, lui est fermé par défaut, et on doit demander de le faire ouvrir. Ce fût notre gros stress du jour.

Dernière particularité de cette navigation : l’écluse St. Lucie. Dans le canal St. Lucie, il y a une écluse à passer. Rien de très stressant. En temps normal. Quand ton shaft ne risque pas de lâcher. Les informations sur Active Captain concernant cette écluse mentionnent un pas pire courant dans l’écluse lors du remplissage, surtout pour les bateaux allant vers l’ouest (c’est nous ça). Comme nous étions seuls, nous ne dérangions pas grand monde, donc nous avons choisi de nous placer le plus à l’est possible question d’être loin des turbulences de l’eau qui entre du côté ouest. Le loch master a été très sympathique et sensible à notre stress de shaft, il nous a bien accueilli, et nous a gentiment rappelé que normalement on doit mettre notre veste de sauvetage dans les écluses… oups, nous prenons trop nos aises on dirait bien ! Pour info, l’écluse est gratuite, et les cordages sont fournis. Quand on va vers l’ouest, on doit s’amarrer du côté bâbord.

Et pour la suite ?

Nous resterons ici jusqu’à notre sortie de l’eau, le 11. Le projet pour les prochains jours sera de préparer Nuage à sa sortie de l’eau. Nettoyage, replaçage, jetage, et retrait des voiles. On wrap !

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°01.197’N 080°26.386’W
Ce n’est clairement pas l’endroit le plus charmant du coin, mais c’est tranquille. Il n’y aura pas de vagues ici, et on ne devrait pas trop avoir de voisins dans les prochains jours. L’eau est particulièrement brune, tu ne veux pas te retrouver dedans.

Mouillage 4 avril 2019

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

Hobe Sound (Peck Lake) à Hobe Sound (Peck Lake) : détente extrême

2-3 avril 2019

Encore une fois, on combine les journées. Puisqu’on va être honnêtes, il ne se passe pas grand-chose sur Nuage ces jours-ci. En plus de l’eau verte, la température n’est pas super. C’est même un peu frais par rapport à ce que nous avons pris goût dans les parages.

Le projet qui n’aboutit pas : la plage

On pensait profiter de la plage dans nos jours ici, mais finalement, ce n’est pas arrivé. Comme il ne fait pas super chaud, on ne ressent pas trop l’envie de se jeter à l’eau. Et la plage n’est pas à son meilleur. Il y a énormément de sargasses séchées. Vraiment, ces algues nous font vraiment suer, quand ce n’est pas l’hélice, c’est la plage. Et l’eau de la mer est verte également. Comme celle de l’intracoastal. C’est assez étrange. Donc, on en profite pour faire des journées de pachas… Le genre de journée où tu lis un roman au complet sans aucun remord. La réserve des non-lus est encore assez fournie, donc on peut s’y donner à cœur joie. Sinon, on regarde aussi ce qu’il se passe au Québec. Il ne semble pas très faire beau, nous sommes plus ou moins motivés à rentrer, mais en même temps, on sent que le trip est terminé, et qu’il est temps pour nous de retourner dans le vrai monde, du moins pour quelques mois.

Et pour la suite ?

Avec le shaft pas sûr, nous avons décidé de nous allons nous directement à Indiantown proche de la marina. En chemin, nous aurions pu arrêter à Stuart, une ville que nous n’avons pas visité et qui semble sympathique de ce que nous avons lu, c’est un arrêt commun pour les gens qui vont à Indiantown, mais cela impliquerait de s’ancrer une fois de plus, et nous ne voulons pas trop pousser notre luck. Nous nous sentirons en sécurité que quand nous serons près de la marina. Ce ne sera pas parfait comme spot, mais nous avons vu qu’il y a une rampe pour mettre notre dinghy, et quelques commodités accessibles grâce à une petite marche. Et nous avons besoin de bouger anyway.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°6.833’N 80°8.564’W
Nous sommes toujours au même endroit.

Copie de pour routes 1000 x 1000

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :