Highbourn Cay à Highbourn Cay : nous on est dans le vent

22 janvier 2019

C’est un jeu de chat et de souris cette histoire-là de vent qui ne lâche pas. Aujourd’hui, nous nous sommes déplacés pour aller nous positionner du côté Ouest de l’île Highbourn Cay, question de nous protéger du vent de l’Est et du swell du Nord-Est. Ce n’est vraiment pas de tout repos dans les derniers jours, les troupes commencent à sentir considérablement la fatigue. L’important, quand on choisit le mouillage, c’est la vague. Le vent, on peut vivre avec, l’ancre va tenir. Outre le fait que le son du vent peut à la longue jouer sur les nerfs, il n’est pas le plus gros irritant. Mais la vague elle, on ne la veut plus. Donc, c’est pour cette raison que nous sommes allés nous ancrer à l’Ouest de l’île. Le vent nous a rentré dedans tout au long de la journée, l’île à cet endroit n’est pas très haute, mais au moins, nous n’avions aucune vague.

Les projets du jour : ah ben non, il n’y en a pas

Quand il y a du vent comme ça, on ne peut pas quitter Nuage. Et ce pour diverses raisons. D’abord, le dinghy ne pourra pas aller très loin dans ce vent… notre petit moteur Evinrude 2 temps d’une autre époque ne peut pas trop rivaliser avec ce temps. Ensuite, Nuage pourrait chasser. Nous avons 100 % confiance en notre Mantus… mais on ne sait jamais. Et si ce n’est pas Nuage qui chasse, cela peut être les autres bateaux autour, nous ne connaissons pas la qualité de leur mouillage… Donc, il faut rester vigilants pour ceci aussi. Donc on a fait quoi de notre journée aujourd’hui ? Surtout du repos. Et de l’écriture pour Andrée-Anne. Le timing est excellent pour rattraper le retard sur le blogue. Ah, et on a mangé des crêpes aussi. C’est tellement bon des crêpes…

Et pour la suite ?

En théorie, nous devrions être bons pour ne pas bouger demain. Le gros luxe. Le vent devrait se tenir à l’Est, et notre spot devrait continuer à nous protéger du swell du Nord-Est. On croise les doigts…

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 24°42.833’N 76°49.830’W
Tout comme au Nord de l’île, la tenue est bonne également à l’Ouest. Cependant, il faut être un peu plus vigilant puisqu’il y a quelques récifs au fond. Il faut donc bien s’assurer de s’ancrer dans un endroit en sable. Si on est dans le sable, tout tient parfaitement, même s’il y a des gros vents. On parle par expérience là ?.

La photo du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici : http://bit.ly/JournalNuage

Allan Cay à Highbourn Cay : Dormir, une activité facultative en voilier

21 janvier 2019

La.Pire.Nuit.Ever. Nous nous sommes « réveillés » ce matin dans un état pitoyable. Nuage a brassé toute la nuit, sans arrêt. Malgré les conditions acceptables de la journée, nous avons décidé de ne pas trop bouger et de tout simplement retourner à Highbourn Cay. Aujourd’hui, les vents étaient du nord, et ont viré au nord-est. Pour la journée, nous n’étions pas du tout protégés du nord, mais cela nous importait peu. D’autant plus que finalement les vents ont été assez légers. L’important, c’est que nous soyons protégés pour les vents de l’Est qui s’en viennent dans les prochains jours.

L’ancrage aux Bahamas, vu par des néophytes

Voici ce que nous avons appris et intégré en une nuit… Ici, aux Bahamas, nous ne nous ancrons pas dans un plan d’eau entouré de terre. Nous nous ancrons plutôt près d’un bout de terre entouré d’eau. C’est la mer tout autour de nous, c’est elle qui prédomine. Les îles près desquelles nous nous installons ne sont que des peanuts par rapport à l’étendue d’eau dans lequel nous nous amusons. Donc, la donne est très différente de que nous avons été habitués. Pour nos premiers jours ici, nous avons été chanceux, il a fait particulièrement beau, et la mer a été particulièrement tranquille, donc nos nuits ont été très confortables. La nuit dernière a été un crash course intense. Donc… ce qui se passe lorsqu’on s’ancre près des îles… Il se passe que si tu t’ancres d’un côté d’une île par exemple, cela veut dire que tu es complètement exposé à la mer d’un côté, donc du swell, la grosse vague qui arrive tranquillement. Si la mer est tranquille depuis quelques jours, tout va bien. Mais si la mer a été exposée à des vents qui vont de tous les côtés (comme depuis les 2 derniers jours), il y a évidemment de la vague qui se crée, et un fetch également. Le fetch, c’est la vague qui survie après que le vent a viré de bord. Donc… tu peux te retrouver à être protégé du vent, mais pas de la vague qui elle est toujours sur les relents du dernier vent. Autre option que d’aller sur un côté d’île, tenter de se cacher entre les îles et îlots. Mais là, un autre élément entre dans l’équation : le courant. Pour l’instant, nous ne sommes pas au stade de bien comprendre ce qui cause du courant à un endroit plutôt qu’un autre près d’une île, nous ne pouvons que le constater. Le problème avec le courant, c’est qu’il peut être si fort (pas rare) qu’il contrecarre l’effet du vent. Donc… le bateau, plutôt que de pointer son nez vers le vent, se retrouve à pointer selon le courant. Ce qui peut donc créer : le nez d’un bord dans le courant, le vent d’un autre côté, et la vague d’un autre côté également. Allô le bordel. Et ça, c’est pas mal ce qui s’est passé hier… Nous avions le courant qui nous plaçait d’un côté, le vent qui rentrait d’un bord, et la vague de 4’ qui frappait sur le côté. Et là, le courant, il change de bord parfois… Ça, nous le sentions instantanément, Nuage partait d’un coup de tous les côtés, et là, c’était l’attaque des livres et de tout autre objet pas assez sécurisé sur les tablettes. On s’entend que dormir dans ces conditions, ce n’est pas facile… Une technique pour contrecarrer le tout, serait de mettre une deuxième ancre. Donc une ancre en arrière qui garde le bateau en position afin de ne pas subir les changements de courants et s’assurer d’être dans la direction du swell. Mais… nous ne la maîtrisons pas du tout cette technique, et visiblement, nous ne sommes pas seuls, puisque nous n’avons pas vu de bateaux encore l’utiliser. De toute manière, à l’endroit où nous étions hier, sûrement que même 15 ancres ne nous auraient pas aidés considérant le fait que la vague était juste trop grosse.

Et qu’est-ce qu’on a fait aujourd’hui finalement ?

Pas grand-chose. Nous avons bougé Nuage de 2 miles, et nous nous sommes reposés. Pour Andrée-Anne, ce fût écriture, tandis que pour Dominic ce fût repos toute la journée, outre une tentative d’aller à terre pour aller prendre une petite marche. Il est malheureusement revenu rapidement bredouille. Nous avions lu sur Active Captain que les gens de la marina ne sont pas très accueillants avec les gens ancrés, et nous pouvons le confirmer. Dominic a reçu un accueil extrêmement hostile lorsqu’il est arrivé sur la plage, ils ne nous veulent pas du tout… Sinon, nous en avons également profité pour faire un petit coucou au Québec et donner des nouvelles à Michel, l’ancien propriétaire de Nuage. Nous voulions le tenir au courant et lui confirmer que Nuage se porte bien aux Bahamas et qu’il apprécie son voyage. Michel a eu Nuage 34 ans quand même, c’est long ! D’ailleurs, nous avons toujours une photo de Nuage lorsqu’il était plus jeune à l’intérieur, les voiliers ont une âme, leur passé est important…

Et pour la suite ?

Le vent doit passer à l’Est en théorie pour les 2 prochains jours. Nous allons tenter de rester ici. Mais bon, tout est sujet à changement en ce moment…

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 24°43.526’N 76°49.365’W
Nous sommes de retour au même endroit que le 19 janvier…

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici : http://bit.ly/JournalNuage

Highbourn Cay à… Allan Cay : On s’embarque dans la pire nuit ever…

20 janvier 2019

Bon… Dame Nature nous donne du fil à retorde en ce moment… Le cycle des vents ici est assez simple : il fait un tour du cadran en passant par le nord, l’est, le sud et l’ouest, et ainsi de suite. De que nous avons accumulé comme renseignements sur le sujet, en général, ce tour du cadran prend une semaine. Donc, tu dois te protéger la nuit au courant de la semaine selon les vents. Lorsque le vent vient du nord-est, on appelle ce bout le Norther, et en général, ce n’est pas du beau temps. Tout ça c’est de la théorie, cela ne fait pas assez longtemps que nous sommes ici pour en parler par expérience. Le souci en ce moment… c’est que le vent va faire 2 tours du cadran en une semaine. Ce qui veut dire que nous devrions pratiquement changer d’endroit de mouillage tous les soirs question de bien se protéger. Mais… comme le tout se déroule plus vite, cela signifie aussi qu’il se peut que nous ayons un changement de direction de vent en plein milieu de la nuit. Et la nuit, c’est plate de ne pas avoir de confort et de se faire brasser…

La nuit prochaine est particulièrement problématique. Parce qu’à l’endroit où nous sommes, dans le haut des Exumas, en ce moment, il n’y a pas de protection de tous les côtés. On trouve facilement des combinaisons qui incluent du vent du sud, mais peu pour les combinaisons vent du nord. Et ce soir, ce que nous aurons, c’est un vent ouest qui tournera au nord au milieu de la nuit… Donc il nous faudrait trouver un endroit protégé de ces 2 vents.

Pause. Petit court 101 de géographie du coin

Actuellement, nous sommes au nord des Exumas. Les Exumas sont un archipel d’îles et d’îlots des Bahamas situé au sud-est de Providence Island (Nassau). La ligne des îles des Exumas est verticale, du nord au sud. Du côté ouest des Exumas, on trouve le Exuma bank, une zone d’eau peu profonde qui nous fait oublier que nous sommes en plein cœur de l’océan, et du côté est, c’est le Exuma Sound, plus profond, que l’on appelle communément la mer. Pour ce qui est des mouillages, il est plus facile de trouver des endroits bien protégés de du vent de l’est (du côté du bank), que des vents de l’ouest (du côté de la mer). Bref, c’était pour vous donner une idée de notre spot en ce moment…

La suite

Donc… nous avons débuté la journée aujourd’hui dans la baie nord de Highbourn Cay qui offre une super protection d’est en ouest en passant par le sud. Pour le nord, c’est tout grand ouvert. Cette nuit, on le rappelle, nous aurons de l’ouest qui passera au nord. Et le souci, c’est qu’il n’y a juste pas de réelle bonne protection dans le coin pour ce shift de vent… Donc ce matin, nous avons pris la décision de nous rendre au sud d’Highbourn Cay pour aller trouver un semblant de protection. Mais, Dame Nature a décidé que ce ne serait pas là que nous irions… Nous avons d’abord tenté de nous rendre au sud de l’île via le côté mer. Et nous avons rebroussé chemin. La mer était déjà trop démontée pour que nous puissions avancer en raison des vents du sud que nous avons eu au courant de la nuit. Donc… nous décidons de tenter par le bank. Et là aussi, rien à faire. Les vagues du sud étaient si fortes que Nuage a tout simplement arrêté d’avancer, il ne voulait plus… et notre enregistrement sur le GPS nous indiquait que nous reculions même. Demi-tour. On fait quoi ? On décide de retourner à Allan Cay, le spot des iguanes. En théorie, nous avons deux petits îlots qui nous protègent de l’est et de l’ouest (nous voulons l’ouest pour ce soir), et quelques autres petits îlots qui vont nous « protéger » du nord. C’est très loin d’être parfait, mais nos options sont assez limitées. En arrivant au mouillage, nous y trouvons quelques autres bateaux. Dominic va faire un tour pour voir si ces bateaux ont trouvé une meilleure option que rester à Allan Cay. Il revient bredouille, nous sommes tous dans la même situation, pris ici en raison des conditions de navigation très peu favorables…

Et là, le grain de fin de journée arrive

Le grain, c’est la pluie et le vent. À partir de là, le bordel a pris. Le swell (ça c’est la vague du large) qui rentre entre les 2 îlots qui nous « protègent » est assez considérable. Et si on ajoute le grain, c’est parti pour une belle séance de machine à laver à l’ancre. Cela brassait tellement que nous avons réussi, tous les 2, à avoir le mal de mer. Faut le faire. Évidemment, nous aurions pu nous remettre de ce grain… si le swell n’avait pas décidé de juste grossir. Et ce pour toute la nuit… On a eu de la vague de 4’ qui venait frapper Nuage de côté et de face, c’est considérable, surtout à l’ancre. Dès 17 h, Andrée-Anne était couchée, impossible de faire rien d’autre, le mal de mer combiné au bateau instable ne nous permettait de juste rien faire, la seule option, c’était de se coucher (dans le carré, impossible d’aller dans la cabine avant), et d’attendre que cela passe. Dominic pour sa part, est resté à la roue le temps que le grain passe, parce qu’afin d’aider l’ancre à ne pas lâcher, une technique bien simple consiste à démarrer le moteur et de le mettre en marche avant à bas régime, ainsi, on libère un peu de tension dans la chaîne de l’ancre. Ensuite, il est également allé se coucher. Et, toute la première partie de la nuit s’est déroulée sur le même beat, les vagues venant brasser Nuage de gauche à droite sans arrêt, Nuage craquait de tous les côtés, les objets prenait le bord, bref, une nuit de rêve… Ah, et il y a eu une éclipse totale de la lune en même temps. Pas pire hein comme ambiance ?

Et pour la suite ?

Demain, nous allons devoir décider si nous restons à Allan Cay (peu de chances…) ou si nous trouvons un autre endroit pour nous protéger des vents qui s’en viennent. Là, les vents du nord passeront au nord-est, et ils vont forcir. Après nous aurons 2 jours de vents de l’est assez forts, donc nous devons aller à quelque part où nous pourrons bien nous protéger de l’est (au moins, celui-là est plus facile…).

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 24°44.825’N 76°50.311’W
C’est le même qu’il y a 2 jours à Allan Cay, rien n’a changé, outre le fait que nous ne viendrons plus jamais ici par vents plus de faibles. Si on s’y installe pour dormir, c’est parce que le vent est pratiquement inexistant.

Les photos du jour

 

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Allan Cay à Highbourn Cay : la magie des Exumas, on fait enfin un peu de snorkeling

19 janvier 2019

Aujourd’hui, nous avons bougé surtout pour nous donner un peu plus de confort. À 2 miles seulement, nous sommes allés nous ancrés ancrer afin d’obtenir une meilleure protection du vent de l’Est. La vie au milieu de nulle part continue…

Le projet du jour : passer la tondeuse sur la coque

Le matin a débuté avec un petit plongeon dans les eaux magiques. Question d’aller nettoyer la coque qui en a de besoin. Au fil du temps, les petits mollusques s’installent ainsi que des petites boules d’algues. Donc… on doit plonger pour aller retirer le tout. Et on retire ça comment ? Avec un outil bien simple en fait (merci l’amie Caro pour le hint) : une spatule à peinture en plastique. Simple de même. Efficace, et cela n’abîme pas la coque. Question de s’aider un peu, il peut être bien de mettre des gants également, ça coupe les mollusques… C’est d’ailleurs les mollusques qui coupent qui ont fait sortir Andrée-Anne de l’eau aujourd’hui tout de suite après qu’une hanche se soit fait un petit peu lacérer pas les petites moules. Visiblement, un wetsuit aussi pourrait être bien utile… On continuera une autre journée…

La balade du jour : la plage de la marina de Highbourn

C’est privé cette plage… Mais bon, on a tout de même décidé d’aller voir, on ne fait pas de trouble tsé ! Et il n’y avait juste personne. Et le spot est excellent pour admirer le mouillage et s’extasier devant autant de beauté. On ne pouvait pas passer à côté.

Le enfin du jour : on plonge voir les poissons

Notre jasette d’hier avec le voilier de New York nous a convaincus! Today was the day. Donc, tels des explorateurs du 17e siècle, nous avons packté notre dinghy avec masques, tubas, palmes et cie, et sommes partis à l’aventure… dans le coin nord-ouest du mouillage. Selon les reviews dans Active Captain, il y aurait un beau spot à cet endroit. Mais… il y avait pas mal de courant… Et là, en tant que débutants, nous ne sommes pas tant rendus à gérer le courant. Lors de notre jasette d’hier, la technique qu’ils nous ont parlé pour le courant est de s’attacher après le dinghy et de se laisser dériver. Mais nous ne sommes pas rendus là du tout. Donc, plan B, il y a des rochers du côté est du mouillage. Nous nous y dirigeons et trouvons effectivement un spot de corail (l’idée est de trouver du corail, c’est là que les poissons se tiennent) pour nous initier à la chose ! Coup de cœur instantané ! Définitivement, ce ne sera pas notre dernière fois. Le récif de corail était vraiment petit, mais comme on ne part de rien, pour nous c’était extraordinaire. Malheureusement, nous aurions bien aimé vous partager des images, mais pour des raisons obscures, la caméra n’a pas enregistré… Ce sera pour une prochaine fois.

Et pour la suite ?

Pour la suite, c’est tout un casse-tête. Notre reine météo nous donne du fil à retorde. Au Québec, actuellement, il fait -40°. De notre côté, ces drôles de températures se résument par des vents vraiment pas faciles à gérer. Donc nous sommes toujours à nous demander où nous irons pour nous protéger des vents des prochains jours qui vont faire carrément le tour du cadran en quelques heures seulement. Bref, c’est notre grosse préoccupation.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 24°43.526’N 76°49.365’W
Il s’agit d’un très bel endroit tout simplement. Parfait pour se protéger des vents d’ouest en est en passant par le sud. Pour le nord, cependant, c’est tout grand ouvert. Le fond est tout en sable, donc l’ancre s’agrippe sans souci. La plage au sud est privée, elle appartient à la marina. Tel que mentionné, il y a un beau spot de snorkling à la pointe nord-ouest, mais celui-ci est vraiment dans le courant, donc peut-être vaudrait-il mieux aller nager à cet endroit à l’étale de la marée question de se donner une petite chance.

Les photos du jour

 

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Rose Island à Allan Cay : check, on a vu les iguanes

18 janvier 2019

Nous avons atteint les Exumas aujourd’hui. Nous sommes allés à Allan Cay. Où des gros iguanes bruns pas tant sauvages nous ont fait coucou lorsque nous sommes allés sur la plage. Il n’y a pas eu tant de vent finalement. Ce fût un peu raté pour la voile, nous avons dû, encore une fois, démarrer le moteur, en soutien au génois afin de ne pas arriver trop tard, nous avions une trentaine de miles nautiques à faire quand même. En théorie, il s’agit du dernier « gros » stretch de navigation que nous ferons pour les prochaines semaines. Les prochaines navigations seront surtout composées de sauts de crapaud entre les petites îles des Exumas, ce ne sera pas des journées complètes de navigation.

Le bout plate du jour : Fire!

Ça c’est Pim de Raven qui a crié ça ce matin lors du départ… Andrée-Anne, toute contente de lever l’ancre entend Pim au loin crier quelque chose… En réponse, elle lui lance un « Good Morning! » et lui, de lui répondre de son côté, un peu à bout : « Fire! » Oh shit, ça ne va pas bien. S’en est suivi un : « Dominic, saute dans le dinghy, Pim est en feu » « Prends un extincteur ! ». Mario d’Océane la Madame était également de son côté en pleine opération rescue. Les 2 sont arrivés sur les lieux… Après une petite analyse de la situation (on comprend ici que le bateau flotte toujours), ils ont constaté que le démarreur a grillé. Impossible pour Pim de partir avec nous. Il va devoir retourner à Nassau.

Notre accueil à Allan Cay : les requins-nourrices

C’est beau à Allan Cay ! L’endroit est en fait composé de 3 îles au centre desquelles il est possible d’aller s’ancrer. Et évidemment, l’eau est tout simplement magnifique ! La première chose dont tu as envie en arrivant, c’est de te jeter à l’eau. Sauf quand 2 requins-nourrices décident de s’installer sous ton voilier. Il semblerait qu’ils ne sont pas dangereux ces requins, mais quand même, cela reste un peu intimidant. Donc, plutôt que nous jeter à l’eau, nous avons plutôt été voir les iguanes sur la petite plage sur l’île du Sud. En arrivant, ils étaient tous cachés les iguanes… Mais ils ont bien été conditionnés au fil du temps. Tranquillement, un premier est apparu et s’est dirigé vers nous. Et ensuite un deuxième… Et ensuite, voilà, on voit la suite. Bref, tous apparaissaient tranquillement et se dirigeaient vers nous avec une seule idée en tête : humains = bouffe. Nous n’avions rien pour eux. Mais ils ont été patients, et sont restés avec nous sur la plage jusqu’à notre départ. Check, nous avons vu les iguanes.

Avons-nous un souper ?

Non. Pas cette fois-ci non plus. Lorsque nous avons remonté notre fil à pêche, le leurre était disparu. Pas le poids cependant ! On évolue un peu… Nous ne savons pas si nous avons « attrapé » un quelconque poisson, ou si les nœuds n’étaient pas assez solides. Ceci restera un mystère. Meilleure chance la prochaine fois.

Et pour la suite ?

Des vents pas pires s’en viennent pour les prochains jours. Le souci est que les vents feront (en théorie, on parle de prévisions météo ici) 2 fois le tour du cadran en quelques jours. Trouver un endroit protégé de tous les vents est pratiquement impossible. Il va falloir faire une valse du mouillage pour s’en sortir. Cela va donc être notre projet des prochains jours… nous protéger du vent.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 24°44.825’N 76°50.311’W
Il y a beaucoup de courant ici… Du côté de l’île au Sud, il y a un bel espace, mais il ne rentre qu’un seul bateau. Entre les 2 îles du Nord, il y a plus de place, peut rentrer une dizaine de bateaux. Mais il n’y a pas tant de profondeur par contre, il faut être vigilant. De notre côté, nous sommes restés assez proches de « l’entrée » et avons subi pas mal le courant. Le fond est en sable, rien à signaler pour la tenue.

Les photos du jour

 

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Rose Island à Rose Island : eh ben, il vente

17 janvier 2019

Une chance qu’il n’y avait pas de vent annoncé aujourd’hui… Eh la la, pas facile les prévisions météo. C’est finalement un beau vent du Nord-Est qui nous a accompagné aujourd’hui, c’est à n’y rien n’y comprendre. Un beau vent pour nous téléporter vers le Sud… Mais bon, comme nous avions décidé de rester, nous ne sommes pas revenus sur notre décision et avons passé la journée à Rose Island.

Le projet du jour : le snorkeling

On ne connaît pas grand-chose au snorkeling… et avoir des gens pour nous initier est une bonne chose pour nous. Donc, le projet du jour aujourd’hui était de suivre Daniel et Diane vers un récif au Sud de Rose Island pour aller voir les poissons. Mais… ceci n’arriva pas finalement. Nous sommes bien partis, mais les limites de notre moteur hors-bord sur notre dinghy nous ont forcés à faire demi-tour ☹. Impossible pour nous d’aller bien loin avec notre dinghy, et le récif, il est pas mal loin finalement, assez pour avoir perdu de vue Daniel et Diane. À titre d’info, nous avons un très petit moteur… Un Evinrude 2 temps qui date d’entre 1975 et 1980. La simplicité de son mécanisme le rend intéressant (essaye de tuer un 2 temps pour voir…), mais au niveau de la performance, on repassera. Donc, faire de longues distances (plus d’un mile par exemple, ce qui n’est pas tant en fait…) est pour nous impossible, à moins d’y passer la journée, et de vider le réservoir. Meilleure chance la prochaine fois ! Le projet s’est donc transformé en une marche sur l’île, où nous avons suivi des sentiers qui ne mènent nulle part.

Et pour la suite ?

Demain, direction Allan Cay pour aller voir les iguanes avec Raven. Océane la Madame, pour leur part, devront rester dans le coin de Nassau, Mario a des petits soucis de santé. Question de nous préparer pour la route, Andrée-Anne a finalisé l’installation des leurres et du poids sur la canne à pêche… On va peut-être avoir un souper (soyons positifs…). Du vent de l’Est est annoncé demain, on va donc pouvoir faire de la voile possiblement ?.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 25°05.023’N 77°13.178’W
Nous sommes toujours au même endroit.

Les photos du jour

 

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Nassau (New Providence Island) à Rose Island : 6 miles nautiques plus tard

16 janvier 2019

Nous avons fait un gros 6 miles nautiques aujourd’hui. Ouf, c’est de la route. Il ne faudrait pas trop nous fatiguer, on est en vacances en théorie. Rose Island est si loin de Nassau que… nous voyons Nassau très bien du mouillage où nous nous sommes installés. Comme le vent est du Nord, nous n’avons pas pu aller nous installer au Nord de l’île pour aller faire du snorkeling… Ce sera pour une prochaine fois.

Le chemin pour nous rendre à Rose Island : par le Nord

Pour nous rendre à Rose Island, nous avons suivi Océane la Madame qui connaît bien le coin. Plutôt que passer du côté Sud d’Athol Island, nous avons passé du côté Nord, qui, à première vue, ne semble pas avoir beaucoup d’eau, mais qui finalement est correct. Il faut simplement bien suivre son profondimètre et regarder les couleurs de l’eau, ce qui impose un petit zig zag lorsque l’on arrive passe entre les îles Athol et Paradise. En passant par cette route, cela nous a permis de voir l’île de Gilligan… Oui, oui, le vrai Gilligan, il semblerait bien que quelques prises n’aient pas été fait en studio et que son île existe bien, et qu’elle est à côté de Nassau. Finalement, ils n’étaient pas perdus pantoute cette belle gang de joyeux lurons…

La visite de Rose Island

Rose Island est une île semi-habitée juste à l’Est de New Providence (Nassau). Il y a un peu de vie, quelques maisons. Il semblerait bien qu’en développement a été tenté, mais ce n’est pas super réussi. En son centre, l’île a été creusée pour faire des canaux, le plus gros fait un gros beigne, dans lequel on trouve des quais et assez de profondeur pour y entrer en voilier. On ne sait pas trop à qui sont les quais, et s’il y a des maisons associées… Outre celui du côté Nord du beigne dont la maison est vraiment évidente et qui serait, semblerait-il, protégée par des chiens. Nous avons réussi à nous rendre du côté Nord de la plage en prenant un quai à droite en entrant dans le beigne, il y avait un catamaran commercial d’amarré avec son capitaine, celui-ci nous a dirigé vers la plage, qui est en fait privée. Le capitaine y avait amené des gens pour l’après-midi sur le terrain privé. Avec son consentement, et celui du gérant de la maison, nous avons pu passer et aller voir la plage. Ils nous ont toutefois recommandé de ne pas aller vers la maison avec les chiens…

La mer au Nord de l’île est vraiment très belle… mais nous n’aurions effectivement pas pu faire de snorkeling dans ces conditions, il y avait définitivement trop de vent…

Au Sud de l’île, il y a une petite excroissance. Nous avons également été la visiter. Là aussi, il semble y avoir eu des tentatives de vie : il y a un restant de trottoir et des gros bouts de bois pour faire des quais, ou autre. Bref, c’est assez tranquille dans le coin…

Et pour la suite ?

Nous voulions partir demain pour aller vers Allan Cay, mais finalement, pratiquement aucun vent n’est annoncé, et comme nous aimerions faire de la voile… Donc, nous resterons ici demain finalement. Nous allons faire un peu de snorkeling avec Daniel et Diane de Magellan, des amis d’Océane la Madame qui sont arrivés aujourd’hui et qui sont des real de snorkeling, ce sera notre initiation. Il semblerait également qu’il y a un beau spot à langouste à côté d’où nous sommes ancrés… À suivre.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 25°05.023’N 77°13.178’W
À partir de maintenant, il va falloir bien regarder le fond dans lequel nous nous ancrons. Il faut repérer les zones de sable pour mettre l’ancre. Mais… ce n’est pas une certitude que cela va bien prendre, parfois, il n’y a que quelques centimètres de sable, et du corail ou de la roche en dessous, donc l’ancre ne peut pas prendre dans ça. En ce qui concerne notre spot, aucun souci, nous nous sommes bien ancrés dans du sable. La nuit a été agitée finalement, le vent n’était pas tant Nord que ça… Mais nous nous avions une belle vue sur le Sud… l’océan. L’eau est cristalline, bien évidemment.

Les photos du jour

?Merci à Océane la Madame pour certaines photos !
 

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Nassau à Nassau : une petite dernière

15 janvier 2019

Aujourd’hui, ce fût la dernière journée que Dominic a pu jouer au tennis… Cela ne pouvait pas durer éternellement bien sûr. En fait, ils (les gens qui s’occupent des terrains) enduraient une personne qui joue bien qui vient gentiemment faire des services, mais pas 2. Puisqu’aujourd’hui, Andrée-Anne a décidé d’aller également se dégourdir les jambes. Là, ce n’était plus assez discrèt… Mais cela tombe bien, c’est censé être notre dernière journée à Nassau aujourd’hui, rien n’arrive pour rien.

La balade du jour : Nassau en autobus

Les vents n’étaient pas favorables finalement pour aller à Rose Island. Et Océane la Madame a des soucis avec le dinghy, donc nous avons décidé de rester à Nassau aujourd’hui et de partir à l’aventure en autobus sous les recommandations de Carmen, notre guide touristique officielle ? Dans la catégorie découvrons une ville pour pas cher, l’autobus est clairement une bonne option. Et, c’est tellement divertissant. Donc, nous avons d’abord pris l’autobus 11. La technique : spotter un autobus sur la route et la héler, simple de même. Si sa route nous convient, on embarque, et on paye en débarquant. Il y a également quelques arrêts officiels, mais cela ne vaut pas la peine d’y aller. Donc pour la 11, Carmen nous l’a attrapée, et nous sommes partis à l’aventure avec comme objectif d’aller voir Palm Cay. Dominic a de la famille, le neveu Alex et sa conjointe Tiffany qui viennent sous peu, et ils seront dans le coin de Palm Cay, donc, la mission étaient d’aller voir si nous pourrions mettre Nuage à l’ancre dans ce coin. Quand vient le temps d’arrêter, c’est la même chose que pour embarquer, on demande au chauffeur d’arrêter, et on descend où cela nous chante. Ensuite, nous sommes revenus vers le centre, et nous sommes allés voir le genre de débarcadère dans le coin touristique de la ville (côté Ouest, les autobus sont dures à manquer) et nous avons pris l’autobus 12 qui nous a emmenés à l’Ouest, où nous avons pu voir l’aéroport (donc, si jamais on arrive en avion à Nassau avec pas trop de bagages, on prend l’autobus 12, plutôt qu’un taxi, truc de cheaps). Le bout l’fun des autobus : les gens disent bonjour quand tu embarques. Tant qu’à partager la route, aussi bien se saluer, c’est sympa quand même.

Ce qu’il faut savoir sur les bus

Chaque bus est en fait privée et appartient au chauffeur. Donc, son objectif est de remplir son autobus le plus rapidement possible, pour ensuite faire sa route le plus rapidement possible. Ce qui peut amener de bien beaux moments lorsque le chauffeur n’entend pas bien la demande d’un passager d’arrêter… Watch out les freins ! Pour ce qui est des prix, les bus qui passent par l’aéroport coûtent 2,50 $ par voyage, tandis que les autres coûte 1,25 $. Par voyage, on entend aller ou retour… Ce qui amène une belle surprise quand vient le temps de payer lors de la descente, si on a fait le « round trip », on doit payer 2 fois 2,50 $ (good to know).

Et pour la suite ?

En théorie, c’est demain que cela se passe, nous quittons Nassau en compagnie d’Océane la Madame et Raven (tout dépend de l’état du dinghy d’Océane la Madame). Direction : Rose Island, juste à côté, il semblerait que c’est beau.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 25°04.725’N 77°19.726’W
Nous sommes toujours au même endroit.

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici : http://bit.ly/JournalNuage

Nassau à Nassau : on continue notre préparation au départ… au rythme bahamien

14 janvier 2019

Bon. On s’en doutait bien quand même, il y avait beaucoup trop de projets pour la journée. Des corvées le matin, et une sortie en pm, quand même, il ne faut pas charrier haha. Donc… Nous avons seulement continué notre préparation au départ aujourd’hui.

Les projets du jour : propane, diesel, gaz, équipement de pêche et dernier saut à l’épicerie

Nous avons tout de même été efficaces un peu. Pour le propane, Mario a emmené Dominic Brown’s Boat Basin, où il a pu laisser la bonbonne le matin, pour aller la récupérer en après-midi, pleine. Il n’y a pas de deal à faire là, cela nous a coûté 30 $ quand même remplir la bonbonne, mais bon, il faut ce qu’il faut. Pour le diesel et le gaz, Dominic a dû faire le tour des marinas du coin. Celle la plus proche s’est retrouvée à être en rupture de stock, donc il a fallu qu’il se promène un peu. C’est finalement du côté de Paradise Island qu’il en a trouvé. Et là, nous sommes aux Bahamas, donc ce fût le moment de sortir officiellement le Mr Funnel ! Un entonnoir très bien fait qui est doté d’un filtre pour retirer l’eau du diesel, nous avions entendu dire qu’il fallait être vigilants ici… Et c’est officiel, nous confirmons qu’il faut l’être, par chance que nous l’avions, parce que lors du remplissage, beaucoup d’eau s’est accumulée dans le filtre (et ce malgré le rouspètage de l’employé en poste qui niait qu’il s’agissait d’eau…).

Pour l’équipement de pêche, c’est chez Harbouside Marine que nous avons abouti, et là, nous avons eu un excellent service ! En termes de stock de bateau en général, le magasin est très bien fourni, on peut y trouver à peu près tout. Pour ce qui est de la pêche, il y a un super choix de tout, et ils ont tout ce qu’il faut pour préparer les cannes à pêche. Parce que là, ce que nous ne savions pas, c’est que nous ne pouvons pas réenrouler le fil à la main dans le moulinet. Throwback la dernière tentative de pêche où nous avons perdu notre leurre… En plus de tout perdre, nous avons aussi eu de la difficulté avec notre moulinet, et à la suite d’une fausse manœuvre (soit débarrer le moulinet lorsque le monstre tirait…), le fil s’est totalement emmêlé dans le moulinet.  Ce matin, Andrée-Anne a bien tenté de démêler le fil (cela a fini en bordel et nœuds extrêmes), mais en vain. Et avec raison finalement… Parce que cela prend une machine pour bien enrouler le fil dans le moulinet… Ah… Donc, nous avons eu droit à un super service. Nos 2 cannes à pêche (Océane et nous) ont été remises en état de fonctionnement avec du nouveau fil et des bons nœuds pour accueillir les leurres. Et, nous en avons profité pour acheter quelques nouveaux leurres. Watch out les poissons, on arrive !

Finalement, au retour, nous avons fait un petit arrêt au magasin d’auto, Pim de Raven avait besoin de courroies, et nous avons fait ensuite notre dernier arrêt à l’épicerie question de compléter nos réserves de fruits et légumes. On commence à être pas mal prêts à partir !

Et pour la suite ?

Le départ est toujours prévu pour mercredi avec Océane la Madame et Raven. Donc, demain, ce sera notre dernière journée dans le coin, et nous en profiterons pour faire un peu les touristes. Le restant du plan d’hier est remis à demain : Rose Island ou la visite de Nassau en autobus, cela va en fait dépendre des vents. Ils annoncent du vent du Nord et le snorkeling est au Nord de l’île… On va voir demain matin.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 25°04.725’N 77°19.726’W
Nous sommes toujours au même endroit.

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici : http://bit.ly/JournalNuage

Partir aux Bahamas en voilier : par où commencer

Ou, par où avons-nous commencé de notre côté

Voilà, c’est dit. Nous avons, nous aussi, décidés de nous lancer dans la petite des grandes aventures en voilier. Que voulez-vous, il faut bien commencer quelque part 😉

La grande question lorsque le projet semble vouloir se forger une place un peu trop significative dans les pensées est : par où commencer? C’est bien beau « je veux partir en voilier vers le Sud », mais encore…?

Je vais essayer, bien lire ici : essayer, de vous aider en vous donnant quelques pistes. Parce que le monde de la navigation, c’est tout un monde à découvrir, d’autant plus quand on n’y connaît rien au début.

D’abord, il est important de mentionner que partir en voilier est un projet accessible. Pour certaines personnes. C’est un projet qui, étonnement, nous rapproche de la simplicité tout en étant assez complexe. Mais accessible. Vous me suivez?

Laissez-moi exposer un peu mieux ma pensée. Depuis 2 ½ ans, nous caressons notre projet en y croyant par période beaucoup, et d’autres moins. Voici un peu notre courbe.

La courbe

  • Soyons fous, achetons un voilier ! Liberté…!!
  • Ok, comment on gère ça au juste?
  • C’est merveilleux, je me vois déjà sur les mers du sud à l’aventure !!
  • 3 h de cours seulement et je peux conduire un bateau? 
  • Ok, comment on gère ça au juste?
  • On s’en va dormir à l’ancre !
  • C’est quoi chasser….?
  • On va tous mourir !!
  • Le plus beau réveil de ma vie, c’est indécent
  • Partons vers le Sud ! Liberté…!!
  • Merde. Je crois que nous venons de tuer la grand-voile…
  • Ça coûte combien une grand-voile?
  • On est all set, on part ! Liberté…!!
  • Et ça, ça coûte combien?
  • C’est trop gros comme projet.
  • Ok sérieux, il faut vraiment tout savoir… menuiserie, électricité, mécanique, plomberie, couture, et quoi d’autre ??
  • On va suivre des cours de plus…
  • Au pire on partira l’an prochain.
  • Ok non on part, liberté…!!

Pour résumer le tout, ce que nous avons compris pour mener à terme ce projet (et on ne parle que du départ en ce moment), il faut simplement : commencer et mettre du temps. Et ce, peu importe par où. Parce qu’une fois que c’est parti, c’est parti, et une surprise n’attend pas l’autre. 

Voici comment nous avons commencé notre projet.

Lire

Des blogues, des livres, tout ce qui se trouve. Voici quelques suggestions.

  • L’Intracostal, le guide
    • Je recommanderais cette lecture au tout début. Avant toute chose. Il y a tellement de contenu dans ce livre, c’est vraiment une bonne base pour se faire une tête sur l’ampleur du projet.
  • Le blogue du voilier SurpriseS
    • Philippe Pelletier a une super plume. Il fait le voyage vers le Sud chaque année depuis des années et publie également un livre électronique à absolument avoir. Cette année, en 2018, il ne fera pas le voyage par contre, mais ses écrits restent .
  • Le cours des Glénans
    • Certains trouvent ce livre too much. Pas nous. Nous le considérons plus comme une bible. Tout y est pour découvrir la navigation à la voile.
  • Voile abordable
    • Ça jase pas mal sur le forum de Voile Abordable, on y traite de tout. Il ne faut juste pas se laisser refroidir par le look 1999 du site 😉
  • Et si c’était ça la vie?… (si vous arrivez à le trouver)
    • Ce livre date un peu, mais il se lit toujours aussi bien. C’est le récit de Yanik Aubé et Stéphanie Laniel qui ont fait le périple à un très jeune âge.
  • Notre blogue 😉
    • Nous avons raconté notre périple de Plattsburgh aux Bahamas sur le présent blogue en détails, vous seriez fous de vous en passer!

Se perdre sur Youtube

Il y a tellement de vidéos sur la voile et les voyages. Il en sort des nouveaux à tous les jours. Un groupe Facebook existe d’ailleurs sur ce seul sujet : YouTube Sailing Channels. Voici quelques propositions que nous avons regardées avant notre départ. 

Assister à des conférences

Dans la région de Montréal, il y a par exemple la Conam qui propose une programmation hivernale intéressante. Les conférences présentées sont sympathiques et abordables. Et il s’agit du rendez-vous des navigateurs du coin.

Économiser

Pour partir, cela prend des sous, c’est plate de même. Évidemment, toutes les poches sont différentes, à chacun sa situation financière. Par contre, j’aurais tendance à croire que la majorité des gens n’ont pas un an d’économies. À chacun de voir comment arriver à économiser, mais c’est indispensable ! Et attention… Le monde nautique coûte cher, il faut bien évaluer toutes les dépenses liées au projet, c’est facile de perdre le contrôle.

Visiter des marinas

Outre sur l’eau en navigation, c’est là que tout se passe ! Aller se promener parmi les bateaux autant à quai qu’en cale sèche et sentir la vibe, c’est vraiment motivant. Et qui sait, vous allez peut-être y faire des rencontres qui pourraient être significatives…

Prendre des cours

Nous avons opté pour des cours théoriques offerts par l’École de navigation de la Société de sauvetage. Ces cours nous ont permis de prendre un peu d’assurance dans certains volets :

  1. Navigation de plaisance (qui permet d’obtenir le permis de conducteur)
  2. Électricité à bord
  3. Mécanique diesel
  4. Navigation côtière intermédiaire
  5. VHF
  6. Objectif Sud

Outre l’aspect pédagogique, les cours sont également une excellente occasion de rencontrer des gens. C’est pratique de développer un réseau, et les navigateurs sont tellement fins.

Conseil : les cours théoriques sont encore plus pertinents quand on peut mettre en pratique les apprentissages assez vite. Si on n’a pas de voilier, les cours pratiques sont à privilégier (surtout si on part de zéro).

Se procurer un voilier et naviguer le plus souvent possible

En ce qui nous concerne, nous avons fait le saut assez vite. Dominic avait une bonne base en navigation, Andrée-Anne, pas du tout. L’aspect intéressant lorsque l’on passe à l’action, c’est qu’il devient difficile de reculer.

Penser à consulter un expert maritime lors de l’achat peut être une bonne idée, cela aide grandement. Pour notre part, nous avons contacté Michel Duquet, et nous vous le recommandons sans aucune hésitation.

Quelques endroits pour magasiner son voilier

Évidemment, il ne s’agit que de quelques pistes basée sur notre début à nous. Des formules, il y en a tout plein, chaque navigateur a son parcours, et tous les navigateurs ont débuté à partir de rien un jour 😉

Dernière chose. Se lancer dans une telle aventure nécessite du travail, beaucoup de travail. C’est exigeant, mais je le rappelle, accessible. On doit développer une multitude d’habiletés, et ceci ne se fait pas instantanément. Il ne faut pas perdre le focus !

Sur ce, bon vent, nous, on part !