2 janvier au 12 février 2020 | Un mois de tennis et de soleil à Boca Raton

De Boca Raton à Boca Raton, FL

Retour à l’écriture groupe un peu ! Là, on le sait, vous êtes oh combien nombreux à vous demander ce qu’il s’est passé dans le dernier mois et demi… Notre boîte courriel ne dérougissait juste pas (not!). Voilà donc ce qui s’est passé.

Pour Dominic, ce fût… allez on devine… tennis ! Eh oui, le capitaine s’est repris pour l’an dernier et a profité du beau temps pour s’imposer sur les terrains de tennis de Pompano et de Century Village. À Pompano, il a pu rencontrer plusieurs joueurs dont certains font les tournois provinciaux (Tennis Québec). Des bons liens se sont tissés et aucun match en simple ne s’est soldé en défaite. Cela n’a pas été de tout repos cependant, certains de ces joueurs ne laissent pas leur place malgré les années qui passent. Quand ce n’est pas un match qui s’étire sur plus de 2h30, c’est un fond de raquette qui rend l’âme. Allô les courbatures le lendemain matin, une chance que les Motrin existent. Surtout quand on ajoute quelques corvées d’eau entre tout ça. Deerfield, pour sa part, a été l’endroit pour poursuivre la rivalité entamée l’an dernier avec un bon joueur du coin, et divertir le fan club officiel de Dominic qui est composé principalement de son bon ami Pascal, sa conjointe Michelle, et Andrée-Anne. L’important ce n’est pas la quantité qu’ils disent.

Andrée-Anne, de son côté, a passé son temps « ordinateur » à des activités professionnelles, ce qui fait que le blogue a écopé, désolée groupe. Le reste du temps a lui été consacré à la vie de bateau, la lecture et la marche, slow life quoi.

Nous avons également eu Éric qui nous a tenu compagnie avec le voilier de Philippe jusqu’au début du mois de janvier. Éric a toujours de bons conseils pour les petits soucis que nous avons avec Nuage donc nous sommes toujours bien heureux de l’accueillir 😉 Sa visite a également été l’occasion pour Dominic d’aller visiter quelques petits canaux de Fort Lauderdale en accompagnant Éric jusqu’au lieu de livraison du voilier dont Philippe devait reprendre possession ensuite.

Devenir « liveaboard » à Boca Raton

Après tout ce temps, nous sommes pratiquement devenus des « liveaboard » officiels du lac. Presque, parce que les vrais eux sont là depuis… 2 ans ! Mais tout le monde est tellement dans sa bulle et discrets que nous n’avons fait connaissance qu’à la fin de notre séjour. Qui a dit que nous ne pouvons plus mouiller l’ancre en Floride déjà ? Sans vouloir vendre tous les secrets, on va quand même vous en partager quelques-uns, peut-être que vous allez y penser 2 fois avant de vous sauver d’ici les navigateurs pressés 😉

Le bon moment pour arrêter

Certains ont eu des expériences ordinaires à Boca Raton en raison de l’achalandage. Ce qu’il faut savoir en fait, c’est que le lac est particulièrement achalandé la fin de semaine, mais pas la semaine. La fin de semaine, on restait carrément sur le bateau pour gérer les nouveaux voisins du jour qui venaient prendre un petit verre à l’ancre. On y voit de tout, ça va du pneumatique au yacht de luxe, c’est la cohue. Et tout ce beau monde n’est pas nécessairement super expérimenté avec une ancre… Pour notre part, outre notre « mésaventure » du bateau pris dans notre chaîne d’ancre le premier week-end, tout a bien été. Mais nous étions là pour surveiller. La meilleure journée pour arrêter : assurément le lundi, il n’y a personne au lac.

Un bon endroit pour les derniers ravitaillements avant de traverser

Le lac peut être un bon endroit pour faire ses derniers ravitaillements avant de traverser si le projet de traverser existe. Cela peut clairement valoir la peine si on a beaucoup de choses à faire, de faire une petite pause ici et louer une voiture, ou de prendre un taxi ou un Uber. Pour la voiture, pas besoin de se casser la tête, il y a un beau stationnement 24h à la descente à bateau pour la stationner (et psst, si on est sympa, personne ne t’achale si le véhicule reste plus de 24h). Outre les commodités proches (eau, et épicerie) que vous avez dans l’article précédent, il y a également quelques bons plans qui ne sont pas à distance de marche, mais qui valent la peine.

  • L’épicerie Aldi à Deerfield. On ne se le cachera pas, le Publix, ce n’est pas la place la plus abordable en Floride… Donc on fait quoi ? On va chez Aldi. C’est tellement moins cher que tu entres dans ton argent avec un taxi après seulement 2 blocs de fromage (presque). C’est tout dire.
  • Une fois rendu au Aldi avec un taxi payé à cause des bonnes aubaines, tu peux profiter des commodités autour. Pour les types zéro déchet et bio, on fait quelques pas de plus, et on va au Sprout Farmers Market. On y trouve un beau choix de produits spécialisés, locaux et de produits en vrac. Nous avons pu y trouver, par exemple, de la farine de pois chiche qui nous permettra de tenter une recette d’hummus qui ne nécessitera pas 2 heures de tournage de robot manuel (à suivre).
  • À côté du Sprout Farmers Market, on trouve un autre commerce bien utile : le Dollar Tree. Bon, on ne veut pas encourager la Chine à outrance, mais disons qu’il peut y avoir des fois certains items qui sont pratiques et pas chers à trouver à cet endroit.
  • Évidemment, si on veut trouver des grandes bannières, on peut aussi dans le coin sans souci (on pense au gros W qui dépanne sur des aspects parfois). Et on peut aussi trouver une quincaillerie Ace et un West Marine.

Une fois tous les ravitaillements faits, on accède rapidement (2 jours ou moins) aux points de chute pré-traversée que sont le Lake Sylvia ou No Name Harbour. Cela peut être un bon plan quand on ne veut pas être dans la « foule » de ces mouillages.

Nos petits coups de cœur

Évidemment, tout n’est pas que commodités dans le coin, on peut aussi en profiter pour juste profiter du temps.

  • La plage. Bien sûr. Elle est à 10 minutes à pied. On serait fous de s’en passer. La mer est si proche que nous l’entendons du lac. Et la plage est belle dans le coin. À la hauteur du lac, elle est achalandée, mais tu marches 5 minutes de plus, et tu as la paix si tu veux.
  • La pizza. Un classique pour nous. Et là, ce qu’il faut savoir, c’est que la communauté italienne est pas mal présente à Boca Raton donc… Nous avons trouvé une vraiment bonne place à distance de marche : Tucci’s Fire N Coal Pizza. Ce n’est pas la pizza la moins chère, mais ça vaut le détour, et nous n’étions pas seuls à le penser à voir le monde qu’il y avait là!

Le « downside » de rester longtemps au même endroit : l’écosystème qui prend ses droits

S’il y a quelque chose qui rend les algues et les petites moules heureuses, c’est bien une coque qui ne bouge pas. Et nous l’avons appris, cela a été un bon projet de ramener la coque à l’état qui nous plaît. Ce qui est bien du lac cependant, c’est que l’eau est renouvelée constamment à cause de l’inlet, donc on peut avoir des journées avec une eau super limpide quand c’est tranquille (à voir le fond quand même!), donc il ne fallait qu’attendre la bonne journée pour plonger. Disons que la spatule à peinture en plastique s’est faite bien aller! Dans la catégorie petit cossin à avoir à bord, c’est clairement un indispensable.

La découverte du moment : la colle HH-66

Ils appellent cette colle-là du « vinyl cement ». Donc, quand tu décides de t’en servir, il vaut mieux que tu l’apposes à la bonne place. Bref, cette colle géniale est parfaite pour toute réparation à faire sur un pneumatique en PVC, genre, un dinghy gonflable (elle ne semble pas recommandée pour l’hypalon). Le dinghy a eu besoin d’un peu d’amour, un côté arrière s’est décollé complètement de la base, ce qui faisait que nous avions les petits pieds pas mal mouillés. Nous avons testé la HH-66, et ce fût un succès. C’est un peu fascinant comme produit. Tu l’apposes sur chaque côté que tu veux coller : exemple le dinghy et la patch, et ensuite tu attends 2-5 minutes, jusqu’à ce que la colle, étrangement, ne colle plus si tu la touches avec tes doigts. C’est à ce moment que tu peux fusionner les 2 parties. Qui seront des meilleures amies jusqu’à la fin des temps. Comme on ne peut pas trop quitter le bateau le week-end à cause de la foule qui débarque au lac, nous avons profité d’un beau dimanche ensoleillé pour refaire le derrière du dinghy minutieusement. Nous sommes pas mal fiers de notre job, mais un peu moins fiers des beaux coups de soleil que nous avons attrapés. Bref, une autre affaire à avoir à bord de Nuage absolument dorénavant.

Le truc à ne pas répéter : utiliser le « general delivery » à Boca Raton

Sur la trotte, une technique pratique pour recevoir du courrier ou des colis est d’utiliser le service de « general delivery » qu’offrent certains bureaux de postes. Nous avons utilisé ce service à Indiantown, et tout a super bien été. Mais à Boca Raton… Nous avons tenté de recevoir un routeur pour Éric de Island WiFi. Question de valider que le service était bien offert à ce bureau, nous avons confirmé par téléphone avant. Le routeur est bien arrivé au bureau de poste en une journée, mais ils ont réussi à le perdre en moins de 2. Leur réponse : nous ne recevons pas de « general delivery » à ce bureau en particulier, il faut aller au bureau à l’autre bout de la ville… Ah bon, pouvez-vous aviser la personne qui répond au téléphone svp ? Étant bons joueurs, nous sommes retournés plusieurs fois pendant plusieurs jours pour tenter de les encourager à trouver le routeur. Mais en vain… Disons que c’était plutôt drôle de voir leur tête à chaque fois qu’on entrait dans le bureau de poste… Tout ça a mal fini. Ils n’ont jamais trouvé le routeur. Du moins, du temps du séjour à Éric. Qui a reçu un appel un mois plus tard du bureau pour lui annoncer qu’ils avaient du courrier pour lui. Bravo. Morale de l’histoire : prochaine fois, on fait envoyer au bureau d’UPS qui est à seulement quelques portes du bureau de poste.

Et pour la suite ?

Le départ est prévu pour le 13 février! Direction : sud. Nous nous rendrons à Miami / Biscayne Bay, et nous y attendrons la prochaine fenêtre qui va nous mener dans les fabuleuses îles des Bahamas…

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

19 décembre 2019 au 1er janvier 2020 | Du vent, du vent, et encore du vent (et des nuages et de la pluie en bonus)

De Stuart à Boca Raton, FL

Ce fut un mois de décembre particulier cette année… Question de rendre notre séjour mémorable, Dame Nature a décidé de nous offrir des records de pluie. Il y a au moins des arbres qui vont être contents sûrement. Dominic était si heureux de dire l’an dernier comment le ciel est toujours bleu en Floride… D’habitude oui. Pas cette année. En plus des nuages, nous avons également droit à du vent, qui semble juste ne jamais vouloir arrêter. Il a venté, avec à peu près pas de répit, pendant près de 2 semaines. Le vent ne nous lâchait tellement pas que nous avons réussi à installer notre grand-voile que le 1er janvier ! Nous avons bien eu quelques répits de quelques heures certaines nuit, mais ce n’était clairement pas le meilleur moment pour jouer avec une voile…

Le premier arrêt : Stuart

Nous nous sommes arrêtés à Stuart, nous nous le rappelons un peu contre notre gré, le pont basculant étant en arrêt pour une durée indéterminée. Et comme il ne faisait mais pas du tout beau, nous avons décidé d’y rester quelques jours. À seulement attendre. Nous étions en fait ancrés du côté de Palm City, et le vent nous venait un peu dans la face le temps que nous y étions. Après 2 jours à se faire brasser solide, et ayant compris que cela n’allait pas s’arrêter de sitôt, nous avons opté pour lever l’ancre, et rejoindre notre destination initiale lors de notre départ d’Indiantown : Peck Lake. Quelle joie que notre 2e fois à remonter l’ancre cette année se déroule dans le vent… Vraiment, ça commençait raide. La patience a été notre meilleure amie dans la situation, nous avons attendu sagement des micro-répits et avons tiré sur la chaîne quelques pieds à la fois jusqu’à l’arrivée de la précieuse, qui était, chic comme tout avec son manteau de bouette. Il y en qui payent cher pour un bain de bouette… nous notre Mantus nous l’offre gracieusement, c’est tu fin.

À propos du mouillage à Stuart (Palm City)

Coordonnées : 27°11.450’N 080°16.045’W
19-20 décembre 2019

C’est un peu ouvert dans ce coin-là. Si tu n’as pas le bon vent, comme du Nord-Est par exemple, ce que nous avions, ce n’est pas ce qu’il y a de plus confortable. Comme il ne faisait que venter, nous n’avons pas fait de saut à terre, donc nous n’avons pas exploré les accès.

C’est parti : Stuart à Peck Lake

21 décembre 2019
Distance parcourue : 11,3 Nm

Se rendre à Peck Lake a été sans histoire. Normalement, nous n’aurions pas navigué avec les conditions que nous avions, soit du bon vent à 20 nœuds, mais nous ne pouvions vraiment pas rester exposés à Stuart, il fallait rentrer dans l’Intracoastal (l’ICW) pour nous protéger. Comme nous ne savions pas trop à quoi nous attendre lorsque nous arriverions près de l’inlet Ste. Lucie, nous avions comme plan B, au cas, d’arrêter au mouillage Manatee Pocket, mais cela n’aura pas été nécessairement finalement, puisque malgré le bon vent, les vagues ne s’étaient pas trop formées à l’intérieur de l’inlet. À l’extérieur cependant… ouf, on voyait bien que la mer se déchaînait. Donc, nous sommes tranquillement arrivés à Peck Lake en début d’après-midi, et nous y avons trouvé, à notre grande surprise, un mouillage presque vide. C’est sûr que quand il ne fait pas beau, Peck Lake ce n’est pas super divertissant. L’endroit est super beau, avec un accès à une plage géniale, mais comme il s’agit d’un parc, la seule chose que tu peux y faire, c’est à peu près ça : aller à la plage. Et aller faire une petite balade à pied dans les mangroves. Bref, nous étions bien heureux de retrouver notre endroit chouchou, parce qu’on l’aime bien ce spot, mais la température nous aura, encore une fois, eus, et nous avons décidé d’y rester que 2 nuits en raison de la température. C’est la 3e fois que nous y arrêtons, et la 3e qu’il ne fait pas beau, ils le disent, jamais 2 sans 3, donc… la prochaine fois sera la bonne !

À propos du mouillage à Peck Lake

Coordonnées : 27°6.914’N 080°8.582’W
21-22 décembre 2019

C’est un super endroit pour prendre une pause. Et c’est une des plus belles plages en route puisqu’elle n’est pas en ville, donc on y est presque seuls, c’est génial. L’endroit est « tricky » au niveau des profondeurs, il faut bien faire attention lorsque l’on entre dans le « lac » et passer absolument au sud de la verte, pour ensuite remonter un peu. Le fond fait un genre d’entonnoir, dont l’embouchure est au sud de la verte. À chaque fois que nous nous y arrêtons, nous voyons au moins un voilier qui s’enlise, et cette fois-ci n’a pas fait exception. Il faut bien lire ses cartes les amis…

On retourne en ville : Peck Lake à North Palm Beach

23 décembre 2019
Distance parcourue : 20,1 Nm

C’est lors de cette navigation que nous avons vu notre première eau de couleur turquoise 😊 C’est toujours un bonheur de la retrouver celle-là, et comme l’an dernier, nous l’avons rencontrée à Jupiter. C’est tellement chic Jupiter qu’ils ont même l’eau turquoise… Parce que là, nous sommes dans l’opulence pas à peu près. Outre l’eau turquoise, la journée a eu un autre bout très spécial : nous avons vu le soleil. Oui, oui, il est sorti pour nous dire bonjour un petit moment. C’était génial de l’avoir un peu avec nous.

À propos du mouillage à North Palm Beach

Coordonnées : 26°50.342’N 080°3.307’W
23-24 décembre 2019

Une rumeur circulait à propos de l’endroit, soit le fait que nous ne pouvions plus nous y ancrer. En plus de la rumeur, nous avons également constaté que le mouillage a disparu d’Active Captain. C’est un peu mystérieux. Mais, nous pouvons confirmer qu’il y a encore des gens dans les parages, il devait y avoir une bonne vingtaine de bateaux lorsque nous y étions. Donc… va savoir d’où vient la rumeur. Bref, nous y avons passé 2 jours sans soucis. Nous en avons profité pour aller faire une petite épicerie de frais, puisque c’est facile, le Publix est collé sur le lac. Autre commerce pratique dans le coin au besoin : West Marine. Celui-ci est à distance de marche. Pour aller à terre, on se dirige vers le pont de la A1A au nord du lac (ou 703), et on laisse le dinghy sous le pont, côté nord ou sud.

Vers notre secret bien gardé : North Palm Beach à Lantana

25 décembre 2019
Distance parcourue : 15,8 Nm

Notre objectif du moment était de nous rendre à Boca Raton. Cependant, avec les vents et la température moche, il semblerait que les mouillages se remplissent pas mal de bateaux qui attendent leur fenêtre météo pour traverser aux Bahamas. Donc, nous ne voulons pas arriver trop tard aux mouillages. Et comme nous ne sommes pas pressés, nous avons décidé de faire une petite journée et d’arrêter à Lantana, petite ville où nous avons passé beaucoup de temps l’an dernier, et dont nous nous sommes attachés un peu. Rien de particulier à cet endroit… juste le fait que ce n’est pas trop bling bling, et nous on aime ça quand c’est simple. Côté navigation, rien à signaler, outre le fait que nous sommes passés devant la maison de M. Trump à West Palm Beach, et que visiblement il était dans le coin… À voir la grosseur de l’arme automatique qu’il y avait sur les bateaux de sécurité dans les parages, on ne pouvait pas en douter. Un des bateaux à même pris la peine de venir nous dire un petit bonjour, on se préparait à une visite de contrôle lorsque nous les avons vu approcher (là c’est le moment où tu repasses dans ta tête tout ton matériel de sécurité obligatoire, et tu espères que tout est ok), pour finalement n’être qu’un petit coucou, ok les gars, pas de soucis, c’est vous qui décidez…

À propos du mouillage à Lantana

Coordonnées : 26°34.897’N 080°2.865’W
25 décembre 2019

Tout comme North Palm Beach, ce n’est pas clair pour le mouillage de Lantana. Sur Active Captain, il y a un commentaire récent qui mentionne qu’il faut dorénavant un permis pour s’ancrer à cet endroit. Et là, l’affaire avec Lantana, c’est que tu ne peux pas tant te fier au fait qu’il y a d’autres bateaux pour te rassurer puisqu’il n’est pas super populaire, et que ce n’est pas rare d’être le seul bateau sur place, comme la nuit où nous y sommes arrêtés. Donc… nous avons décidé d’y aller tout de même. Nous nous sommes dit qu’il y avait peu de chances que les inspecteurs ou autres personnes qui viennent te demander de partir travaillent le soir de Noël. Personne n’est venu nous voir. Sur les quais, nous avons vu une pancarte qui indiquait que les « overnight mooring » sont interdits. Dans notre anglais à nous, mooring, cela veut dire s’attacher à une boule de mouillage… On ne comprend pas trop ce qu’ils veulent dire… Mais bon, nous y avons passé la nuit sans soucis. Et le lendemain, c’est Éric qui y est resté pour une nuit, accompagné de 2 autres bateaux. Selon lui, mooring signifie qu’on ne peut pas s’installer aux quais pour la nuit. Donc, pas de problème à s’ancrer. Morale de l’histoire : à chacun son histoire de mouillage, visiblement, l’expérience varie vraiment en fonction des moments.

Attention ! Il faut bien regarder ses cartes et bien choisir où mouiller son ancre à cet endroit. Les éléments à surveiller sont : le fait qu’il s’agit d’un « spoiling area », et qu’il y a 2 épaves au fond. Question de ne pas se retrouver dans le trouble, il vaut mieux aller le plus loin possible du quai.

Même si nous n’en avons pas profité, il est bon de savoir que proche du mouillage, on trouve tout : épicerie, petits restos, magasin de pêche, et la mer qui n’est pas loin également. Pour accéder à la terre, on utilise simplement les quais de la descente à bateau impossible à manquer. Simple de même.

Dernière micro-navigation avant l’arrêt indéterminé : Lantana à Boca Raton

26 décembre 2019
Distance parcourue : 14,9 Nm

Journée record de navigation ! 7 ponts de passés, dont 5 avec horaire (ça ça veut dire que ce sont des ponts qui ouvrent, s’il y a des bateaux qui le demandent, à des heures précises, en général soient aux heures et aux demi-heures, ou aux 15 et 45 minutes). D’habitude, avec notre chèvre, on a beau tenter l’impossible, on finit toujours par arriver que quelques minutes en retard à un pont, et on doit tourner sur nous-même pendant 30 minutes pour attendre la prochaine ouverture. Mais pas cette fois-ci ! Nous avons été dans les temps comme jamais. À un point tel que nous avons même atteint 5,6 nœuds de vitesse moyenne dans notre navigation, ce n’est pas rien ça, en général on fait plus 4,2, méchante différence ! On soupçonne le courant de nous avoir aidé pas mal. Et le vent aussi, qui nous a donné un petit coup de pouce lorsque nécessaire (une belle bourrasque a d’ailleurs réussi à faire voler quelques trucs à l’intérieur de Nuage… oui oui, dans l’Intracoastal). Côté objectif du jour, notre but était de nous rendre à Boca Raton, et ce le plus tôt possible question de trouver une belle place au mouillage. Nous sommes finalement arrivés tellement tôt, que nous avons pris la place d’un voilier qui lui était seulement sur son départ. Ce fut parfait comme arrivée. Nous avons ensuite pu avoir le temps d’aller nous dégourdir les jambes et aller faire un tour à la plage qui est à distance de marche. On a enfin commencé à sentir les vacances qui commencent…

L’arrêt indéterminé : Boca Raton

Et question de confirmer que le fun commence, les amis ont également commencé à apparaître. Il y a d’abord Éric, à bord de Destiny IV Us, qui est venu nous rejoindre au mouillage le lendemain de notre arrivée, et également André et Anne qui sont venus faire un tour en voiture puisque ceux-ci sont en vacances à Hollywood. Nous avons profité des quelques moments de beaux temps que nous avons eu pour profiter un peu de la Floride et prendre le rythme des vacances… plage, balade, petits restos. Pendant les journées pluvieuses et venteuses, nous avons gentiment patienté avec des lectures, et la configuration du nouvel ordinateur. Côté resto, grâce à la tante à Anne, nous avons découvert le buffet (oui, oui, buffet, vous avez bien lu) Santo’s qui, pour une trentaine de dollars, vous propose un buffet bien garni de sushis, poissons, fruits de mer et crabe, le tout bien sûr à volonté. Côté look de la place, on repassera, mais côté assiette, c’est un good deal…

À propos du mouillage à Boca Raton

Coordonnées : 26°20.760’N 080°4.447’W
26 décembre 2019 au …

Le lac Boca Raton est un mouillage que nous aimons bien, entre autres, parce que nous pouvons accéder à la terre facilement grâce au quai de la descente à bateaux, et que nous pouvons également faire le plein d’eau grâce aux facilités du même quai. Également, la plage n’est pas loin, une petite marche de rien du tout. Autre petit plus que nous aimons : l’épicerie Trader Joe’s, qui est un peu loin à pied, mais qui vaut le détour puisqu’il y a tout plein de beaux produits bio et un peu exotiques (pas facile les produits exotiques aux USA…). Le seul problème du mouillage cependant est son achalandage, surtout dans la période des Fêtes. Beaucoup de gens viennent y passer la journée, et cela peut devenir un peu le bordel. Quand ce n’est pas un gros cruiser qui vient se prendre l’hélice dans notre chaîne d’ancre (heureusement, toutes les parties ont gardé leur calme, et tout s’est bien terminé), c’est un bateau qui vient s’ancrer trop proche pour la nuit (allô la nuit à stresser…). Certains ont eu des mauvaises expériences ici en raison justement de l’achalandage, mais ce n’est pas tant notre cas, c’est encore mineur ce qui nous est arrivé.

Et pour la suite

Pour la suite… Pour le moment, nous n’avons pas d’agenda, du moins pour quelques semaines. Comme nous prévoyons que traverser vers les Bahamas qu’à la fin janvier, nous avons amplement le temps de prendre le temps, et ça, c’est pas mal apprécié de l’équipage. Question de bien profiter de notre séjour, nous avons pris la décision d’aller chercher la voiture à la marina pour quelques jours. Celle-ci permettra au capitaine d’aller jouer au tennis à volonté, et permettra également de faciliter nos déplacements dans les parages. Boca Raton est l’endroit idéal pour avoir la voiture puisque (secret très bien gardé), il y a un stationnement à la descente à bateaux, sous le pont, qui nous permet de la garder tout près, c’est tu ben faite. Côté météo, les nouvelles sont bonnes. Le soleil semble vouloir reprendre ses droits pour les prochains jours.

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :