13 au 21 février 2020 | On descend tranquillement en attente de notre bonne fenêtre

Boca Raton à Miami Beach, FL

C’est parti ! Nous continuons notre virée vers le sud. Mais à très faible vitesse. Parce que nous ne sommes pas pressés du tout en fait. Notre objectif est de traverser à partir de No Name Harbour à Key Biscayne, et seulement 2 jours sont nécessaires pour s’y rendre. Or… nous avons du temps à perdre puisque la fenêtre idéale n’est pas tout de suite. Donc on en profite pour faire des petites journées de navigation, et passer que quelques ponts à la fois. Parce que dans cette portion-ci, les ponts ne manquent pas. Vaut mieux s’armer de patience. Certains ragent sur ceux-ci, nous on prend ça cool et on en passe moins par jour.

Petite navigation : Boca Raton à Lake Santa Barbara (Pompano), FL

13 février 2020
Distance parcourue : 8 Nm
Nombre de ponts : 4

Un petit 8 miles nautiques pour nous remettre dans le bain. On appréhendait un peu la remontée de l’ancre, après un mois et demi, on ne savait pas trop comment le tout allait sortir, était-elle rendue 10 pieds de creux dans le sable? Eh non, elle est remontée comme si nous l’avions installée la veille. Outre un top de fille avec des billes et des brillants (méchant party…), elle était toute belle. Et question de rendre notre départ encore plus agréable, une barge est apparue donc nous avons pu profiter de son passage pour prendre le premier pont entre 2 heures officielles, ce qui nous a aidé pas mal pour les autres ponts. Parce que c’est bon à savoir ça : les barges n’ont pas à attendre les heures d’ouverture des ponts, elles se font ouvrir les ponts à la demande. Donc quand tu en vois une, pèse sur le champignon pour profiter de son passage (bon, en ce qui nous concerne on fait la fête quand on atteint 5 nœuds au moteur, donc c’est plus une histoire de chance que de vitesse notre affaire quand on « profite » d’une barge…).

À propos du mouillage à Lake Santa Barbara

Coordonnées : 26°13.396’N 080°5.798’W
13 février 2020

Nous sommes arrivés tard au mouillage, donc nous n’avons pas eu l’embarras du choix pour choisir notre spot… Nous nous sommes donc retrouvés au plus près de l’Intracoastal. Nous n’avons pas exploré l’endroit, mais selon nos lectures, l’accueil ne serait pas le meilleur dans le coin. Il ne semble pas y avoir d’endroit pour le dinghy, outre un accès à un parc au nord du « lac », où il est peut-être possible de déposer quelqu’un, mais pas d’y attacher le dinghy. En étant pas mal à la fin du lac, nous avons eu droit à un réveil assez matinal. Les pêcheurs du coin qui quittent le matin tôt pour la mer sont un peu tannés à la fin du lac d’aller tranquillement en raison de la zone sans vague… Ce qui fait que les derniers bateaux à l’ancre, dont nous faisions partie, écopent. Ce qui ne fût pas tant un problème puisque nous avons simplement levé l’ancre et sommes partis.

Lake Santa Barbara (Pompano) à Hollywood, FL

14 février 2020
Distance parcourue : 14,7 Nm
Nombre de ponts : 8

Une autre belle petite journée de navigation. Outre un petit stress à un des ponts en raison du courant qui voulait envoyer Nuage hors champ, tout a bien été. Ce ne fût pas le cas cependant pour un voilier que nous suivions. Pour une raison obscure, il a décidé de s’éloigner de quelques pieds du chenal avant le pont Sheridan, et… le fond l’a rattrapé. Ce n’est vraiment pas large dans ce coin-là, il faut être super vigilant, d’autant plus que cela n’avait pas l’air de sable où il s’est pris, ouch!

Nous sommes rendus des pros de la planification dorénavant, et nous ajustons notre vitesse en fonction des heures des ponts, ce qui fait que nous n’attendons plus. Et nous avons réussi à arriver avant le lunch. On aime ça des petites journées de même.

Arrivés à Hollywood, une petite surprise nous attendait, notre internet a arrêté de fonctionner… Allô la panique (les soucis 2020 des navigateurs…). Nous utilisons Island Wifi, mais il y a eu de la confusion dans les dates de fin de contrat. Et le tout a été combiné avec le fait que Island Wifi ne couvre plus les États-Unis dorénavant (seulement les Bahamas), une compagnie sœur a été créée pour les USA partir de mars 2020 : Finally Wifi. Bref, c’était un peu le bordel. Et pour remédier à la situation, il nous fallait trouver du Wi-Fi à quelque part… donc le tout a fini devant un daiquiri sur le « boardwalk » d’Hollywood. Quand même, on ne fait pas pitié. Et l’internet est revenu en soirée pour notre plus grand bonheur.

Nous voulions ne rester que 2 nuits à Hollywood, soit aller marcher le « boardwalk » (quand même, tant qu’à y être) le 15, et partir le 16, mais la pluie s’est mise de la partie le 15, et nous avons décidé de simplement rester une journée de plus. De toute façon, il n’y a pas de fenêtre en vue pour les prochains jours.

À propos du mouillage à Hollywood

Coordonnées : 26°0.440’N 080°7.216’W
14 au 16 février 2020

À Hollywood, nous mouillons l’ancre dans le lac au sud, il est beaucoup moins achalandé que celui du nord. Il y a également des bonnes profondeurs (30-35 pieds), et cela semble faire peur à certains navigateurs, va savoir pourquoi… Pour notre part, on n’y voit aucun problème, ce qui fait que nous avons amplement de place. Pour aller à terre, nous avons utilisé 2 stratégies. D’abord, nous avons utilisé le quai d’un des restaurants au nord du pont suite aux recommandations de voisins de mouillage. On ne sait pas si c’était une bonne idée, mais rien n’est arrivé. La 2e fois, nous avons été près des quais municipaux du lac nord qui sont actuellement en reconstruction. Normalement, c’est là que tu vas sans souci, mais avec la reconstruction qui est prévue jusqu’au printemps 2020 (on a des doutes sur l’échéancier, ils ne sont pas très avancés…), c’est un peu plus fastidieux, et tu dois faire un peu de pirouettes sur les roches pour atteindre la terre. Pour ce qui est des aspects pratiques, nous n’avons pas trop porté attention à ceux-ci, nous avons fait tellement de réserves à Boca Raton que nous n’avons plus le droit d’approcher un espace commercial pour au moins 1 mois. Notre objectif principal en venant ici était d’aller à la plage tout simplement, et c’est ce que nous avons fait.

Un élément bon à savoir, c’est que ce n’est pas l’endroit le plus tranquille qu’il y a ici. Le lac est assez grand, et les amateurs de jet ski du coin aiment bien profiter de l’espace. Ce qui fait qu’il ne faut pas se surprendre d’avoir des rôdeurs à haute vitesse tout près du bateau… On espère juste qu’ils contrôlent bien leur machine. Lors de notre 2e journée, nous avons eu un moment louche. Un bateau sur le party s’est arrêté près de nous et s’est laissé dériver avec de la musique beaucoup trop forte. Jusqu’au moment où nous lui avons demandé s’il avait un souci de moteur puisqu’il était sur le point de nous accrocher. La conversation était un peu carrée à cause de la barrière de langue, et nous n’avons pas compris ses intentions, et pas compris s’il avait un souci de moteur. Mais tout a bien fini, et ils sont partis avec le sourire.

2e petite journée : Hollywood à North Miami

17 février 2020
Distance parcourue : 7.5 Nm
Nombre de ponts : 2

Comme nous avons du temps à profusion, nous avons décidé de nous rendre à North Miami tout près du Biscayne Bay Campus de la Florida International University of Florida. Petite navigation toute simple agrémentée de 2 ponts seulement à faire ouvrir. Le rythme a commencé à changer dans ce secteur… Disons que le trafic est pas mal plus présent. C’est Miami quand même… Et on arrive dans le secteur où l’eau change drastiquement de couleur, pour le plus grand plaisir des yeux. Il y a des bateaux juste partout. Et malgré le fait que le plan d’eau s’élargi, le chenal lui, ne s’élargit pas. Donc il faut être vigilant et ne pas se laisser distraire par la belle eau qui nous accueille.

À propos du mouillage à North Miami (Université)

Coordonnées : 25°54.577’N 080°8.154’W
17 février 2020

Ce mouillage est superbe. Et bien achalandé. On y est entourés d’arbres et de palmiers, le contraste est fascinant considérant que la ville est tout près, et la protection est bonne de tous les côtés, sauf peut-être le S-E. Nous sommes arrivés en après-midi sous un gros soleil, après 2 jours de pluie, disons qu’il y avait du monde! Nous nous sommes cependant trouvé une belle place au fond, bien protégés de tout. L’endroit est si agréable, que même les dauphins s’y plaisent. Nous y avons vu notre première petite famille de dauphins cette année. Ils sont venus passer un peu de temps autour de Nuage. Ça commence bien une journée ça!

Le bout tricky de ce mouillage est l’entrée et la sortie en raison du chenal très étroit et de l’achalandage. Il y a beaucoup de petits bateaux dans le secteur qui viennent passer la journée, beaucoup s’ancrent sur le bord du chenal à l’opposé de l’entrée de la petite baie, ce qui fait que cela peut devenir un peu limite. Les petits bateaux peuvent également circuler hors du chenal dans toutes les directions sans problème, ce qui fait qu’ils peuvent sembler oublier que tous les bateaux ne peuvent pas faire comme eux. Il faut donc être vigilant, surtout s’il fait très beau.

Côté pratique, ce mouillage est beau, mais on ne peut pas aller tant sur la terre. Un voilier voisin nous a avisé que la police est rapide pour partir avec les dinghys. Il vaut mieux bien cerner l’endroit avant de mettre son dinghy n’importe où donc. Comme nous ne sommes pas restés longtemps, nous n’avons pas pu trouver les trucs. Dominic est allé faire une petite marche sur Sandspur island au sud, celle-ci semble accessible sans souci. Le voilier voisin nous a informé qu’ils étaient allés faire leurs courses en passant par la marina vis-à-vis le mouillage, Bill Bird Marina at Haulover Park, moyennant un 15$ pour la journée. Ce n’est pas donné, mais si vraiment on a besoin…

On s’approche… North Miami à Miami Beach

18 février 2020
Distance parcourue : 11.6 Nm
Nombre de ponts : 2

Départ en fin d’avant-midi pour aller rejoindre un mouillage que nous aimons bien à Miami Beach : Sunset Lake North. Encore une belle journée sous le soleil et sur l’eau bleue. On voit vraiment la différence quand on arrive à Miami, l’eau est de plus en plus belle.

Cette navigation aurait été sans histoire si cela n’avait pas été des nombreux bateaux qui revenaient du Boat Show de Miami. Celui-ci venait tout juste de terminer, et nous avions carrément une autoroute de bateaux tous plus gros les uns que les autres en sens inverse. Le chenal est particulièrement étroit malgré la largeur du plan d’eau, et la cohabitation n’a pas été simple… Surtout lorsqu’un des ponts proches était ouvert. À l’un d’eux, les bateaux étaient si pressés d’atteindre leur pont ouvert que nous avons eu droit à des vagues jamais vues. Un nous a envoyé une vague plus haute que notre franc-bord, ce qui veut dire plus de 3 pieds. Considérant l’étroitesse du chenal, cette situation était clairement problématique. Parce qu’une vague mécanique de même, tu ne veux surtout pas qu’elle te frappe sur le côté, il faut que tu la prennes de face. Mais là, tu ne peux pas tourner trop vite, parce que 1. le chenal est étroit, et 2. il y a d’autres bateaux autour. Évidemment, tout le monde sait qu’un voilier, ça tourne comme une Porsche quand tu tournes la roue donc… petit moment de stress lorsque tu n’as que quelques secondes pour te placer pour ta vague et ensuite te replacer pour ne pas rentrer dans le prochain bateau qui arrive à pleine vitesse. Tout a bien été, le capitaine a bien sûr géré ça sans problème, mais c’était clairement une situation qui aurait pu être extrêmement désagréable, voire tragique.

Une particularité à noter de cette portion de navigation, est le fait qu’il y a un pont fixe de 56 pieds à passer, le Julia Tuttle Causeway. Ce pont impose à tout bateau qui a un tirant d’air de plus de 56 pieds et qui veut se rendre à Miami à partir du nord, de passer par la mer. Pour notre part, pas de souci, Nuage fait 50 pieds. Lorsque nous avons choisi Nuage, nous ne savions presque rien sur les voiliers, et l’aspect tirant d’air n’a pas été considéré. Nous sommes bien heureux d’être bien tombés! Définitivement, avoir une bonne idée de son plan de navigation lors de l’achat d’un voilier peut clairement rendre l’expérience avec celui-ci plus agréable. Beaucoup de voiliers font plus de 55 pieds de tirant d’air, nous aurions facilement pu avoir cette limitation supplémentaire.

À propos du mouillage à Miami Beach (Sunset islands)

Coordonnées : 25°48.537’N 080°8.402’W
18 février 2020 au…

C’est un mouillage chouchou celui-là. Et un secret bien gardé! Il a un gros défaut cependant, disons-le tout de suite, et c’est le fait qu’il est sur le bord d’une très grande route. Mais bon, on est à Miami après tout, pas dans le fin fond des bois, pour notre part, ce n’est pas un irritant. Une des raisons pour lesquelles nous l’aimons particulièrement versus les mouillages connus du coin (près de Bell Isle), est le fait que… personne ne vient ici! Ou très peu de gens. Et pourtant, il y a tout ce qu’il faut, et on peut accéder, via une balade un peu plus longue en dinghy, aux commodités de Belle Isle : Publix (et son quai dans le canal) et eau au quai des policiers (vaut mieux jaser de cette alternative avec les bateaux présents pour connaître l’état des lieux actuel), et dinghy dock (qui était en réparation en 2018-2019, nous n’avons pas validé cette année). Ce mouillage est également bien protégé sauf du vent d’ouest. Nous y avons passé un gros front froid du nord, et n’avons été aucunement incommodés, la terre et les édifices du coin nous ont protégés super bien.

Voici comment bien profiter de ce mouillage… D’abord, on peut mettre son dinghy pour aller à terre directement via la petite plage au Nord du mouillage (donc quelques pieds à peine), à partir de là, on peut marcher sans problème en passant par le petit parc, ou même commander un taxi si nécessaire. Même s’il s’agit d’une grande route, il est facile d’y arrêter étonnamment. On peut barrer (pas seulement attacher, on est à Miami on s’en rappelle) simplement le dinghy aux arbres qui bordent le muret. À marée haute, la plage disparaît, mais cela reste tout autant accessible. L’autre option pour aller à la terre, est de prendre le canal au Nord-Est et de se rendre au stationnement public adjacent à la banque Well Fargo. On barre également son dinghy aux arbres qui bordent le muret.

Une fois sur la terre, un autre élément très agréable dans le coin, est le service de Trolley gratuit qui amène les gens jusqu’à South Beach. 4 lignes sont disponibles pour se promener, et c’est totalement gratuit! On serait fou de ne pas en profiter. Le trolley peut nous rapprocher en quelques coins de rues de la plage qui est super à la hauteur du mouillage, ou plus loin si on le désire. On prend le trolley à un des arrêts disponibles sur la W 41st ST. Dernier élément qui rend le capitaine heureux, est le fait qu’il y a des terrains de tennis à distance de marche à la Nautilus Middle School. Il y a également des jeux pour enfants si besoin il y a.

Et pour la suite ?

Nous avons eu espoir qu’une fenêtre météo se présenterait les 24-25-26 février, mais elle s’est refermée. Les vents sont beaucoup trop forts, et Chris Parker, la référence météo pour la traversée Floride-Bahamas, recommande de ne pas bouger, c’est comme la confirmation ultime ça. Pour le moment, nous ne voyons rien à l’horizon, donc nous ne pouvons qu’attendre. Nous sommes bien protégés ici, donc nous allons y rester un petit moment. Lorsque la météo semblera favorable, nous nous dirigerons vers le Miami Marine Stadium, et/ou No Name Harbour afin de nous placer pour partir, cela reste à voir. D’ici-là, on va simplement profiter du coin et du soleil.

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

2 janvier au 12 février 2020 | Un mois de tennis et de soleil à Boca Raton

De Boca Raton à Boca Raton, FL

Retour à l’écriture groupe un peu ! Là, on le sait, vous êtes oh combien nombreux à vous demander ce qu’il s’est passé dans le dernier mois et demi… Notre boîte courriel ne dérougissait juste pas (not!). Voilà donc ce qui s’est passé.

Pour Dominic, ce fût… allez on devine… tennis ! Eh oui, le capitaine s’est repris pour l’an dernier et a profité du beau temps pour s’imposer sur les terrains de tennis de Pompano et de Century Village. À Pompano, il a pu rencontrer plusieurs joueurs dont certains font les tournois provinciaux (Tennis Québec). Des bons liens se sont tissés et aucun match en simple ne s’est soldé en défaite. Cela n’a pas été de tout repos cependant, certains de ces joueurs ne laissent pas leur place malgré les années qui passent. Quand ce n’est pas un match qui s’étire sur plus de 2h30, c’est un fond de raquette qui rend l’âme. Allô les courbatures le lendemain matin, une chance que les Motrin existent. Surtout quand on ajoute quelques corvées d’eau entre tout ça. Deerfield, pour sa part, a été l’endroit pour poursuivre la rivalité entamée l’an dernier avec un bon joueur du coin, et divertir le fan club officiel de Dominic qui est composé principalement de son bon ami Pascal, sa conjointe Michelle, et Andrée-Anne. L’important ce n’est pas la quantité qu’ils disent.

Andrée-Anne, de son côté, a passé son temps « ordinateur » à des activités professionnelles, ce qui fait que le blogue a écopé, désolée groupe. Le reste du temps a lui été consacré à la vie de bateau, la lecture et la marche, slow life quoi.

Nous avons également eu Éric qui nous a tenu compagnie avec le voilier de Philippe jusqu’au début du mois de janvier. Éric a toujours de bons conseils pour les petits soucis que nous avons avec Nuage donc nous sommes toujours bien heureux de l’accueillir 😉 Sa visite a également été l’occasion pour Dominic d’aller visiter quelques petits canaux de Fort Lauderdale en accompagnant Éric jusqu’au lieu de livraison du voilier dont Philippe devait reprendre possession ensuite.

Devenir « liveaboard » à Boca Raton

Après tout ce temps, nous sommes pratiquement devenus des « liveaboard » officiels du lac. Presque, parce que les vrais eux sont là depuis… 2 ans ! Mais tout le monde est tellement dans sa bulle et discrets que nous n’avons fait connaissance qu’à la fin de notre séjour. Qui a dit que nous ne pouvons plus mouiller l’ancre en Floride déjà ? Sans vouloir vendre tous les secrets, on va quand même vous en partager quelques-uns, peut-être que vous allez y penser 2 fois avant de vous sauver d’ici les navigateurs pressés 😉

Le bon moment pour arrêter

Certains ont eu des expériences ordinaires à Boca Raton en raison de l’achalandage. Ce qu’il faut savoir en fait, c’est que le lac est particulièrement achalandé la fin de semaine, mais pas la semaine. La fin de semaine, on restait carrément sur le bateau pour gérer les nouveaux voisins du jour qui venaient prendre un petit verre à l’ancre. On y voit de tout, ça va du pneumatique au yacht de luxe, c’est la cohue. Et tout ce beau monde n’est pas nécessairement super expérimenté avec une ancre… Pour notre part, outre notre « mésaventure » du bateau pris dans notre chaîne d’ancre le premier week-end, tout a bien été. Mais nous étions là pour surveiller. La meilleure journée pour arrêter : assurément le lundi, il n’y a personne au lac.

Un bon endroit pour les derniers ravitaillements avant de traverser

Le lac peut être un bon endroit pour faire ses derniers ravitaillements avant de traverser si le projet de traverser existe. Cela peut clairement valoir la peine si on a beaucoup de choses à faire, de faire une petite pause ici et louer une voiture, ou de prendre un taxi ou un Uber. Pour la voiture, pas besoin de se casser la tête, il y a un beau stationnement 24h à la descente à bateau pour la stationner (et psst, si on est sympa, personne ne t’achale si le véhicule reste plus de 24h). Outre les commodités proches (eau, et épicerie) que vous avez dans l’article précédent, il y a également quelques bons plans qui ne sont pas à distance de marche, mais qui valent la peine.

  • L’épicerie Aldi à Deerfield. On ne se le cachera pas, le Publix, ce n’est pas la place la plus abordable en Floride… Donc on fait quoi ? On va chez Aldi. C’est tellement moins cher que tu entres dans ton argent avec un taxi après seulement 2 blocs de fromage (presque). C’est tout dire.
  • Une fois rendu au Aldi avec un taxi payé à cause des bonnes aubaines, tu peux profiter des commodités autour. Pour les types zéro déchet et bio, on fait quelques pas de plus, et on va au Sprout Farmers Market. On y trouve un beau choix de produits spécialisés, locaux et de produits en vrac. Nous avons pu y trouver, par exemple, de la farine de pois chiche qui nous permettra de tenter une recette d’hummus qui ne nécessitera pas 2 heures de tournage de robot manuel (à suivre).
  • À côté du Sprout Farmers Market, on trouve un autre commerce bien utile : le Dollar Tree. Bon, on ne veut pas encourager la Chine à outrance, mais disons qu’il peut y avoir des fois certains items qui sont pratiques et pas chers à trouver à cet endroit.
  • Évidemment, si on veut trouver des grandes bannières, on peut aussi dans le coin sans souci (on pense au gros W qui dépanne sur des aspects parfois). Et on peut aussi trouver une quincaillerie Ace et un West Marine.

Une fois tous les ravitaillements faits, on accède rapidement (2 jours ou moins) aux points de chute pré-traversée que sont le Lake Sylvia ou No Name Harbour. Cela peut être un bon plan quand on ne veut pas être dans la « foule » de ces mouillages.

Nos petits coups de cœur

Évidemment, tout n’est pas que commodités dans le coin, on peut aussi en profiter pour juste profiter du temps.

  • La plage. Bien sûr. Elle est à 10 minutes à pied. On serait fous de s’en passer. La mer est si proche que nous l’entendons du lac. Et la plage est belle dans le coin. À la hauteur du lac, elle est achalandée, mais tu marches 5 minutes de plus, et tu as la paix si tu veux.
  • La pizza. Un classique pour nous. Et là, ce qu’il faut savoir, c’est que la communauté italienne est pas mal présente à Boca Raton donc… Nous avons trouvé une vraiment bonne place à distance de marche : Tucci’s Fire N Coal Pizza. Ce n’est pas la pizza la moins chère, mais ça vaut le détour, et nous n’étions pas seuls à le penser à voir le monde qu’il y avait là!

Le « downside » de rester longtemps au même endroit : l’écosystème qui prend ses droits

S’il y a quelque chose qui rend les algues et les petites moules heureuses, c’est bien une coque qui ne bouge pas. Et nous l’avons appris, cela a été un bon projet de ramener la coque à l’état qui nous plaît. Ce qui est bien du lac cependant, c’est que l’eau est renouvelée constamment à cause de l’inlet, donc on peut avoir des journées avec une eau super limpide quand c’est tranquille (à voir le fond quand même!), donc il ne fallait qu’attendre la bonne journée pour plonger. Disons que la spatule à peinture en plastique s’est faite bien aller! Dans la catégorie petit cossin à avoir à bord, c’est clairement un indispensable.

La découverte du moment : la colle HH-66

Ils appellent cette colle-là du « vinyl cement ». Donc, quand tu décides de t’en servir, il vaut mieux que tu l’apposes à la bonne place. Bref, cette colle géniale est parfaite pour toute réparation à faire sur un pneumatique en PVC, genre, un dinghy gonflable (elle ne semble pas recommandée pour l’hypalon). Le dinghy a eu besoin d’un peu d’amour, un côté arrière s’est décollé complètement de la base, ce qui faisait que nous avions les petits pieds pas mal mouillés. Nous avons testé la HH-66, et ce fût un succès. C’est un peu fascinant comme produit. Tu l’apposes sur chaque côté que tu veux coller : exemple le dinghy et la patch, et ensuite tu attends 2-5 minutes, jusqu’à ce que la colle, étrangement, ne colle plus si tu la touches avec tes doigts. C’est à ce moment que tu peux fusionner les 2 parties. Qui seront des meilleures amies jusqu’à la fin des temps. Comme on ne peut pas trop quitter le bateau le week-end à cause de la foule qui débarque au lac, nous avons profité d’un beau dimanche ensoleillé pour refaire le derrière du dinghy minutieusement. Nous sommes pas mal fiers de notre job, mais un peu moins fiers des beaux coups de soleil que nous avons attrapés. Bref, une autre affaire à avoir à bord de Nuage absolument dorénavant.

Le truc à ne pas répéter : utiliser le « general delivery » à Boca Raton

Sur la trotte, une technique pratique pour recevoir du courrier ou des colis est d’utiliser le service de « general delivery » qu’offrent certains bureaux de postes. Nous avons utilisé ce service à Indiantown, et tout a super bien été. Mais à Boca Raton… Nous avons tenté de recevoir un routeur pour Éric de Island WiFi. Question de valider que le service était bien offert à ce bureau, nous avons confirmé par téléphone avant. Le routeur est bien arrivé au bureau de poste en une journée, mais ils ont réussi à le perdre en moins de 2. Leur réponse : nous ne recevons pas de « general delivery » à ce bureau en particulier, il faut aller au bureau à l’autre bout de la ville… Ah bon, pouvez-vous aviser la personne qui répond au téléphone svp ? Étant bons joueurs, nous sommes retournés plusieurs fois pendant plusieurs jours pour tenter de les encourager à trouver le routeur. Mais en vain… Disons que c’était plutôt drôle de voir leur tête à chaque fois qu’on entrait dans le bureau de poste… Tout ça a mal fini. Ils n’ont jamais trouvé le routeur. Du moins, du temps du séjour à Éric. Qui a reçu un appel un mois plus tard du bureau pour lui annoncer qu’ils avaient du courrier pour lui. Bravo. Morale de l’histoire : prochaine fois, on fait envoyer au bureau d’UPS qui est à seulement quelques portes du bureau de poste.

Et pour la suite ?

Le départ est prévu pour le 13 février! Direction : sud. Nous nous rendrons à Miami / Biscayne Bay, et nous y attendrons la prochaine fenêtre qui va nous mener dans les fabuleuses îles des Bahamas…

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :