6 avril 2019

Journée sous le soleil à Indiantown, et dans l’eau brune. Il y a peu d’action dans le coin. Mais nous sommes chanceux. Nous sommes sur l’eau. On pourrait avoir tendance à l’oublier parce qu’on compare avec les belles eaux cristallines et les grands espaces des Bahamas en ce moment…

Le projet du jour : se préparer à enlever le shaft

Évidemment, un de nos objectifs dans cette opération qui s’en vient sous peu, est de réduire les coûts au maximum. Et ça, c’est simple, comme Andrée-Anne le dit si bien, l’argent et le temps, c’est inversement proportionnel. Si tu n’as pas de temps, arrange-toi pour avoir de l’argent, et si tu n’as pas d’argent, arrange-toi pour avoir du temps. Simple de même. Nous, nous avons choisi la formule temps. Donc là, pour que nous puissions attaquer le retrait du shaft (plutôt : pour que Dominic puisse attaquer le retrait du shaft…), cela prend de la recherche et de la préparation. Et ce fût cela aujourd’hui. Donc là, on est sûrs que certains lisent attentivement notre récit, mais qu’ils ne savent (ou ne se souviennent pas) de ce que l’on parle quand on parle du shaft… Nous allons remédier à la situation, voici une petite image homemade pour clarifier la chose.

Shaft (arbre d'hélice) (2)

Donc là, on voit tous la même chose quand on dit shaft. Et là, le projet, c’est de retirer le shaft, mais… l’affaire, c’est que le safran, lui, il sert à diriger le bateau (gouvernail), et que, pour que le bateau se dirige bien lorsque l’hélice tourne, il est 100% enligné sur l’hélice. Donc… Si on veut retirer le shaft, on doit retirer le safran. Mais là, le safran… Lui il est relié à la roue par une série de câbles et de grosses poulies, et a tout un système pour faire tourner la chose lorsque désiré… Donc, si on veut retirer le shaft, on doit d’abord tout défaire les câbles qui relient la roue au safran, tout dévisser ce qui tient le safran en place. On l’a dit souvent hein, tout est un projet sur un bateau. Et pour ajouter un élément au projet, on ne peut pas retirer le safran lorsque le bateau est sur des pattes puisqu’il n’est pas assez haut. Une longue tige permet de fixer le safran au bateau, donc si on retire le safran avec sa longue tige, cela prend de l’espace sous le bateau. Les options sont donc : on lève le bateau, ou on creuse la terre. Rares sont les marinas qui acceptent que l’on creuse la terre…. Donc, pas le choix, pour arriver à nos fins, il faut lever le bateau.

Mais, tout ça devrait aller plutôt bien, pour 2 raisons. De 1, Dominic a participé à cette opération à Plattsburgh avant notre départ avec le mécano de la marina (ce fût une expérience qui nous a laissé un peu amer, mais ça c’est une autre histoire…), et de 2, nous avons un beau schéma qui a été fait par un autre propriétaire de Hunter comme le nôtre, et ce schéma détaille comment le safran tient ! Nous ne sommes pas les seuls à passer donc par cette étape (pour sa part, son projet était de changer l’étoupe, mais on va vous épargner les détails de ce qu’est l’étoupe). Merci tellement internet de permettre aux gens de faire des blogues ! Regardez ça le beau schéma :

steering

L’image vient d’ici pour les curieux : http://www.gudgeonblog.ca/haulout-2016-part-1-replacing-the-rudder-stuffing-box-hose-and-repacking-rudder-stuffing-box/.

Donc, voilà là c’est le temps de bien étudier tout ça afin d’être fins prêts pour l’opération retrait de shaft qui s’en vient…

La morale du jour : ben oui, des cannes, ça rouille

Nous avons été paresseux là-dessus au départ. Et c’est maintenant que l’on gère la chose… Comme nous étions un peu insécures alimentairement parlant, nous avons fait une grosse (énorme) réserve de conserves de tomates (ce sont celles que nous aimons beaucoup, les italiennes, les sauces sont malades avec ces tomates, on ne pouvait pas partir sans elles quand même), et nous avons mal géré l’entreposage. Les erreurs que nous avons faites : nous avons laissé les étiquettes et avons rangé les conserves sans protection dans les coffres à l’arrières peu étanches. Ben voilà, tout a rouillé de manière extraordinaire. Donc… c’est simple, prochaine fois, on fait les trucs de bases : on enlève les étiquettes, on identifie au Sharpie, et on range dans un endroit un peu mieux protégé de l’eau.

La sortie du jour : le food-truck du Guatemala (ou d’ailleurs)

Ce n’est pas clair la nourriture est de quelle origine, mais de ce que nous avons compris, il y a beaucoup de gens du Guatemala ici donc, on fait des raccourcis. Mais ce qui compte, c’est que la nourriture était excellente, généreuse et pas trop chère ! Le genre de critères qu’on aime ça. Bref, si vous êtes à Indiantown, n’hésitez pas à aller vous remplir la pense à La India Bonita !

Et pour la suite ?

Demain, nous avons une belle sortie ! Nous allons luncher avec l’équipage de Fleurs des îles. C’est notre gros planning du moment. Rappelons que nos chemins se sont séparés à Saint Augustine en décembre, c’est super de pouvoir les retrouver !

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 27°01.197’N 080°26.386’W
Nous sommes évidemment au même endroit.

Mouillage 4 avril 2019

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

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