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Comment se faire livrer des colis aux États-Unis quand on est en bateau, sans être dans une marina

On commence à être pas pire avec cet aspect ici sur Nuage! Nous en sommes déjà à plusieurs mois aux États-Unis depuis les 3 dernières années, et avons pu tester quelques options de livraison. Cet article sera évolutif au fil des tests. Pour le moment, on vous présente 3 options.

Dernière mise à jour : mars 2021

General Delivery dans les bureaux de poste USPS

Belle option gratuite ici. Quand le bureau de poste a envie de le faire… Attention!! Ce ne sont pas tous les bureaux de postes qui sont efficaces avec ce type de livraison.

Comment cela fonctionne?

On trouve un bureau de poste grâce à Google Maps ou le site d’USPS

Ensuite, c’est tout simple, on remplit l’adresse d’expédition ainsi :

Ligne 1 : Votre nom
Ligne 2 : General delivery
Ligne 3 : Ville, État, Zip code du bureau de poste voulu

Notre expérience avec le General Delivery

L’avantage : c’est gratuit.

Le désavantage : c’est semi-fiable.

Il faut vraiment vérifier si le bureau le fait, et idéalement en personne. Même si c’est écrit sur le site web d’USPS. Dans les petites villes, cela va super bien (villes approuvées : Solomon et Indiantown). Dans les plus grandes… on a laissé tomber le projet après une expérience désastreuse à Boca Raton. L’histoire : nous avons bien appelé avant pour vérifier, nous avons eu un ok. Quand le colis est arrivé le lendemain, il s’est perdu dans leur système de traitement… Et la collaboration des employé.es était quasi nulle. Nous avons eu des nouvelles du colis plus d’un mois plus tard, lorsqu’évidemment, nous n’étions plus du tout intéressé.es par lui.

Pour lire l’histoire complète, c’est ici.

Les magasins UPS

C’est sûr que l’option gratuite de la General delivery est intéressante… Mais comme ce n’est pas toujours fiable, on a récemment opté pour une solution plus sûre : les magasins UPS. Surtout pour les colis importants (le matériel d’Andrée-Anne par exemple 🤣). Ils chargent un petit montant pour garder le colis jusqu’à 2 semaines. Les coûts que nous avons eus jusqu’à maintenant ont varié entre 5 et 10 $ par colis.

Comment cela fonctionne?

On trouver un magasin UPS via Google Maps ou le site d’UPS

Ensuite, on commande et on fait livrer au bureau voulu avec un ATTN à son nom.

Notre expérience avec les magasins UPS

L’avantage : des bureaux UPS, il y en a juste partout. C’est définitivement l’option la plus facile quand on est en bateau.

Le désavantage : les coûts, surtout si c’est un petit item qui ne coûte rien, des fois c’est embêtant de payer 10 $ de plus pour l’avoir.

Jusqu’à maintenant, nous avons testé des magasins à Stuart, à Boca Raton, et à Miami. Tout a bien été.

On recommande idéalement d’appeler avant juste au cas puisque ce service ne semble pas officiel chez UPS. Et, d’apporter de l’argent comptant.

Les Hub Locker d’Amazon

Pour ceux qui magasinent sur Amazon (des fois on n’a pas le choix 🤷‍♀️), l’option des Hub Locker est vraiment pratique! Cependant, ils ne sont pas toujours proches des mouillages… Donc cela peut finir avec des coûts de taxi, ou des coûts d’autobus. Mais bon, des fois c’est pratique.

Pour trouver des Hub Locker, vous devez ajouter des adresses de livraison dans votre compte Amazon. Quelques captures d’écran ici pour vous guider.

Notre expérience avec les Hub Locker

Les avantages : c’est gratuit et sécuritaire.

Le désavantage : ce n’est pas toujours facile d’accès à pied.

Nous avons utilisé un Hub Locker de Stuart, que nous avons rejoint en autobus. L’autobus n’était pas très cher, 3 $ pour la journée.

Nous avons aussi trouvé des Hub Locker à Boca Raton, mais ceux-ci étaient loin, donc nous avons utilisé une voiture pour nous y rendre.

Côté pratique, c’est simple comme tout. On entre dans le magasin où le Hub Locker est installé, on entre notre code sur la machine, la porte ouvre, et on a notre colis. Dans un contexte de Covid, tu n’as aucun contact avec personne. Mais bon, la Covid, ce n’est pas la vraie vie 😉

Bonus : comment on retourne un achat d’Amazon

Grâce aux magasins UPS! Donc quand on a un achat qui doit être retourné, on fait simplement la procédure sur le site d’Amazon, et on choisit un bureau UPS comme lieu de dépôt pour le colis. Cette option est pratique puisqu’on n’a rien à imprimer (qui a une imprimante sur un bateau??).

Voilà, bon magasinage en ligne!

Si vous avez d’autres astuces à nous partager, nous sommes à l’écoute dans les commentaires 👇

6 au 13 mars 2020 | La Covid-19

De Miami Beach à Miami Beach, FL

Breaking news cette semaine. Les plans de Nuage et son équipage changent. Cette année, il n’y aura pas de Bahamas. C’est un drôle d’hiver que nous venons de vivre (et sommes toujours en train de vivre). D’un côté, nous sommes super déçus de ne pas pouvoir nous rendre aux Bahamas, et d’un autre, nous sommes contents de ne pas nous être retrouvés ancrés dans les gros vents anormaux qui ont fait rage tout l’hiver.

Parce que là, ce qu’il faut savoir, c’est que la fenêtre ne s’est juste pas présentée cette semaine. En fait, elle était là un peu, mais pas assez pour nous. La chèvre de Nuage (son moteur Yanmar 2QM20H) ne peut nous assurer de passer au travers de vents de face en plein Gulf Stream. Au départ, les vents prévus, même s’ils étaient de l’est et que ce n’est pas idéal, étaient assez faibles pour nous permettre de traverser quand même au moteur. Cependant… tranquillement, plus le temps avançait, plus nous avons vu les fameux vents monter dans les prévisions, jusqu’à atteindre une trop grande force. Nous avons donc dû annuler le départ. Encore une fois. Nous étions prêts à attendre la prochaine fenêtre, nous sommes des gens patients… jusqu’au moment où le président Trump a annoncé qu’il fermait les frontières pour les gens de l’Europe.

La Covid-19 embarque dans l’équation

Cela commence à être un peu difficile d’en faire abstraction. La chose nous fatiguait un peu déjà, mais lorsque le président Trump a fait son annonce mercredi 11, tout a été bousculé. Parce que si on traverse aux Bahamas, nous en avons pour quelques semaines minimalement avant de pouvoir revenir aux États-Unis. Si jamais les États-Unis décident de fermer leurs frontières à encore plus de pays en prévention pendant que nous sommes aux Bahamas, les choses commencent à se compliquer pas mal. Du côté des Bahamas, à l’heure où nous nous parlons, aucun cas n’a été répertorié encore. Ce que nous trouvons personnellement louche. Avec tous les bateaux de croisières qui convergent à Nassau, c’est quand même fascinant que le chiffre soit toujours à zéro… Nassau est une plaque tournante dans le monde de la croisière. Il faut être allé à Nassau pour avoir vu que c’est un ballet qui n’arrête jamais au port de Nassau, on y voit des tonnes et des tonnes de gens de partout dans le monde débarquer des bateaux de croisière pour aller faire leur visite du coin. C’est quand même assez extraordinaire qu’aucun cas n’existe encore.

Notre objectif est d’être de retour au Québec pour la mi-mai maximum. Pour revenir au Québec, on doit passer par les États-Unis. Parce que notre but est de laisser Nuage en Floride, et de rentrer en voiture comme l’an dernier. Si on ne peut pas revenir aux États-Unis, 2 options s’offrent à nous : laisser Nuage aux Bahamas et rentrer en avion, ou rentrer au Canada avec Nuage. Et les 2 options ne sont pas envisageables : 1. nous devons laisser notre voiture aux États-Unis dans les 2 cas, et 2. cela nous dit très peu de laisser Nuage aux Bahamas pendant la saison des ouragans. Donc là, c’est de la gestion de risque… Est-ce qu’on risque de rester pris aux Bahamas pour une durée indéterminée en raison d’une fermeture des frontières possible, ou on reste ici et on retourne tranquillement vers Indiantown? La décision se prend vite. Éole et les astres se sont mis d’accords pour que Nuage reste ancré à Miami Beach et ne traverse pas cette année.

Et il se passe quoi à Miami Beach ?

On en profite pour juste profiter de l’endroit, la plage et South Beach ont continué de meubler notre temps. Tout en suivant l’actualité et la météo. Mais là, il est temps de bouger. Ce qui n’est pas si simple bien sûr… Parce que là, nous nous étions engagés à faire une livraison pour un ami de Philippe Pelletier qui construit des voiliers à Nassau. Depuis 2 semaines, nous avons à bord un gros rouleau de tissu pour faire des voiles. Notre B.A. consistait à amener ce rouleau à Nassau. Mais là, on ne va plus à Nassau. Ce qui fait que nous devons retourner le rouleau à l’ami à Miami du constructeur de voilier. Vous voyez le genre? Bref… encore une fois, la météo nous rappelle que faire des plans, c’est la chose la plus compliquée au monde en voilier. En théorie, tout fonctionne, en pratique… c’est une autre histoire.

Sinon, on en profite également pour rédiger. Question de tenir occupée Andrée-Anne, un nouvel article a été ajouté dans la nouvelle section Vie à bord : 5 trucs de nourriture longue durée sans grande dépendance au réfrigérateur. Dans le contexte de la Covid-19, peut-être que certains trucs seront utiles aux terriens également…

Notre nouvelle trouvaille dans le coin : Latin Café

Après quelques essais d’endroits près de notre mouillage qui ne méritent pas de mention, nous avons finalement trouvé un endroit qui le mérite ! Le Latin Café. Un restaurant cubain. Qui a l’air de rien de l’extérieur (et de l’intérieur également), mais dont nous avons eu le sentiment qu’il s’y passait quand même quelque chose, les clients semblaient juste heureux d’y être quand nous nous sommes approchés de la vitrine… Et nous n’avons pas eu tort. Quelle belle surprise! L’assiette de poulet grillé aux poivrons, avec fèves noires, riz, et bananes plantains en accompagnement vaut vraiment la peine…  Vraiment pas cher, simple, et copieux, tout y était. Si on aime le style cubain bien sûr.

Et pour la suite ?

Nous prévoyons partir demain et retourner vers le nord. Nous allons nous diriger vers Indiantown. Nous aimerions rester sur Nuage le plus longtemps possible, peu importe où nous serons, nous sommes dans notre lieu préféré, et nous avons la chaleur avec nous, nous voulons en profiter au maximum pendant que nous le pouvons. Ultimement, nous sommes parmi les mieux placés pour passer au travers de la « crise » Covid-19 : nous sommes isolés, et nous avons des réserves de nourritures pour au moins 2 mois encore. Encore là, on dit ça aujourd’hui, mais tout change tellement vite en ce moment… Qui sait ce que la prochaine semaine nous réserve? Ou même demain. D’autant plus qu’il faut considérer que le gouvernement du Québec encourage fortement tous ceux qui reviennent de l’étranger à s’isoler pour 2 semaines. On doit calculer ça dans notre plan de retour. Bref, la seule chose à faire en ce moment pour nous est de suivre l’actualité, et d’ajuster nos plans du mieux que nous le pouvons… Qui aurait pu croire à un tel scénario?

À propos du mouillage à Miami Beach (Sunset islands)

Coordonnées : 25°48.537’N 080°8.402’W
6 au 13 mars 2020

Rien à signaler, nous sommes toujours au même endroit!

Quelques photos en vrac

Note :

Cet article sera le dernier de la saison… Après avoir quitté Miami le 14 mars, nous nous sommes rapidement dirigés vers Indiantown pour entreposer Nuage et retourner vers le Québec en voiture. Nous sommes finalement partis 7 jours plus tard, le 21 mars. Tout est allé tellement vite… On espère maintenant que la Covid-19 ne durera pas trop longtemps et que nous pourrons retrouver Nuage à l’automne prochain…

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

5 trucs de nourriture longue durée sans grande dépendance au réfrigérateur

Ou comment bien manger sans avoir l’impression de se priver

Quelques habitudes au niveau de la cuisine ont dû être changées pour faciliter la vie à bord. Contrairement à notre vie sur terre, certaines limitations nous imposent de faire des choix différents au niveau culinaire. Idéalement, nous cherchons des solutions qui vont nous permettre d’utiliser des ingrédients qui se conservent sur une longue durée pour compenser les visites espacées au supermarché, qui vont se conserver hors du réfrigérateur le plus possible, et qui vont nous permettre d’utiliser le moins d’énergie possible lors de la préparation des repas.

Comme tout, cela prend le temps que cela prend pour intégrer la nouvelle réalité, mais une fois qu’on s’habitue, c’est le quotidien qui embarque.

Truc #1 : La germination

Pour ça, on dit merci à Océane la Madame, et à Eaux vives également. La germination, c’est la chose la plus simple au monde, mais quand tu ne connais pas, cela a l’air compliqué. Donc le principe de la germination, c’est de faire germer des petites semences, qui seront consommées après seulement quelques jours de germination. L’exemple le plus connu de germination : la luzerne, que l’on retrouve couramment en épicerie. Là, l’idée, c’est de le faire soi-même et de ne pas acheter de petite barquette.  

La germination permet d’avoir des aliments frais en tout temps, et peut compenser lorsque les visites au supermarché sont rares. Certains vantent les mérites des nutriments contenus dans les petites pousses, on ne s’y connaît pas dans le domaine, donc pour notre part, ce n’est qu’une super méthode pour mettre un peu de vert et de fraîcheur dans nos assiettes. La germination a l’avantage de ne prendre que peu d’espace, peu d’eau, et peu de temps. C’est pas mal de positif ça.

Pour faire de la germination, on peut utiliser toutes sortes de systèmes qui ont l’air de micro-serres, et rendre la chose super flashy (bienvenue dans le monde de la consommation), ou on peut utiliser un simple pot Mason à large bord, qui devrait être « fermé » par un couvercle ou un morceau de tissu (ou du moustiquaire par exemple) qui laissera l’eau s’égoutter et l’air entrer, mais qui gardera les semences humides dans le pot. De notre côté, nous avons choisi un couvercle en plastique trouvé sur Amazon. La raison de cet achat ? L’utilisation de la bague en métal, en situation d’humidité, combinée au milieu marin, fait que la bague s’est mise à rouiller vraiment rapidement. Donc nous avons opté pour le couvercle en plastique destiné à la chose. Pour le pot Mason, comme on ne voulait pas se retrouver avec une douzaine de pots, nous sommes allés en chercher à l’unité chez Renaissance, il y en a presque toujours de disponibles.

La méthode de base (là, vous allez voir, c’est simple comme tout) :

  1. On met une bonne cuillère à soupe de semences dans le pot.
  2. On met un peu d’eau pour les faire tremper pendant un 4 heures. Selon les semences choisies, le temps de trempage peut varier. Pour notre part, nous en faisons pas mal abstraction et tournons autour de 4 heures (ou plus des fois) pour toutes les semences, et tout a bien fonctionné.
  3. Après le trempage, on vide l’eau, on rince les semences.
  4. On met le pot à l’envers pour laisser l’eau s’écouler.
  5. On rince 2 fois par jour (matin et soir) les semences pendant quelques jours (3-4 en général, mais cela varie selon la semence), et on remet à chaque fois le pot à l’envers, en angle, ou sur le côté (mais pas debout), tout fonctionne pour nous.
  6. On rince et on mange.
  7. On met les restants dans un pot fermé au réfrigérateur si on a un, on y garde les germes une bonne semaine sans problème.

Chaque semence est différente cependant, il faut le savoir. Cette méthode est de base, mais varie. Certaines semences ne se mangent pas crues. Une fois germées, elles doivent être cuites. Google est là pour valider les particularités de chaque semence, par exemple le site Mes graines germées en liste plusieurs.

Et les semences, on les prend où? Un peu partout. Mais on risque d’avoir plus de chances dans les commerces de type vrac, ou d’aliments naturels tels que Aliments Merci, ou le Marché Tau. Pour les plus pressés, il y a également toujours Amazon qui peut dépanner. Il y a énormément de choix, et il faut savoir qu’un sac en général produit beaucoup de pousses, donc on peut facilement trop en acheter, il ne faut pas partir en fou. Un sac peut produire 40 tasses de pousses (le prix est donc justifié) et avec une tasse, tu peux faire au moins 4 si ce n’est pas 6 sandwichs pour se donner une référence.

Notre coup de cœur jusqu’à maintenant : les graines de radis! La surprise que cela fait dans la bouche quand tu réalises que les quelques petites pousses goûtent réellement… le radis, et pas à peu près! Et de l’autre côté, notre déception : les graines de brocoli. Elles sont si petites qu’elles sont vraiment difficiles à gérer dans le pot. Peut-être qu’un autre système de germination serait plus approprié pour ces graines.

Truc #2 : Les conserves maison

Les fameux pots Mason. Que nous apprécions particulièrement pour différentes raisons. D’abord, pour la conservation, pas besoin de réfrigérateur, tout se conserve à la température ambiante et pour plusieurs mois, voire années. Ensuite, c’est si simple d’ouvrir un pot, et de mettre un repas tout prêt déjà dans un chaudron quand tu n’as pas le goût de cuisiner, ou lors d’une journée de navigation houleuse. En plus d’être simple, comme on ne fait que réchauffer, on n’utilise que très peu d’énergie (propane), ce qui peut être appréciable. Et finalement, cela nous permet de profiter des spéciaux au Québec avant de partir plutôt que de dépendre des trouvailles (ou des non-trouvailles) sur la route.  

Faire ses conserves maison peut paraître intimidant au début, mais avec un peu de pratique, on arrive facilement à maîtriser la bête. Et une fois que l’on casse la glace, un monde s’ouvre à nous. Plusieurs « méthodes » (les opinions varient sur chaque méthode) existent pour faire des conserves : au four, à l’eau bouillante, à l’autocuiseur et à l’autoclave. Pour notre part, nous avons choisi de nous lancer dans les conserves à l’autoclave. Cette méthode de mise en conserve est pour nous idéale puisque celle-ci est sécuritaire pour tous les types d’aliments, peu importe l’acidité. L’autoclave, c’est comme l’ultime méthode sécuritaire pour faire des conserves, les chances de manquer ton coup sont à peu près nulles, si tu suis la méthode et les recettes. C’est possiblement la plus impressionnante à première vue, mais tu ne veux pas prendre le risque de te retrouver avec un empoisonnement quand tu es au milieu de nulle part…

Petite note : Attention de ne pas confondre l’autoclave avec l’autocuiseur (communément appelé « presto »). Les 2 sont similaires de l’extérieur et certains utilisent l’autocuiseur pour faire des conserves, mais ce n’est pas un autoclave. Question d’ajouter une petite couche à la confusion, la marque Presto produit un autoclave, et c’est d’ailleurs lui que nous avons choisi.

Pour nous lancer, nous avons simplement suivi les conseils de du blogue de Recettes de conserves maison qui donne toute l’information nécessaire pour bien se lancer sur sa page, et une quantité astronomique de recettes, et nous avons suivi les conseils de l’amie Marie-Eve qui utilise l’autoclave depuis déjà un bon moment pour la conservation de ses légumes de jardin. En plus du blogue, il y a également un forum qui contient des tonnes de discussions bien intéressantes. Si on avait à recommander une recette pour se lancer, on recommanderait la recette de Soupe au poulet de M. Pilon, qui est, probablement, la recette la plus simple au monde dans l’univers de l’autoclave. Ensuite, on fouille, et on trouve celles qui nous parle!

Pour notre part, voici ce que nous avons testé et intégré pour le moment :

  • Les pilons de M. Pilon mentionnés plus haut.
  • Les poitrines de poulet. Nous nous sommes inspirés d’une recette, et nous faisons plus simple : on fait revenir les poitrines dans une poêle, et on les met dans un pot avec des oignons et de l’ail, de l’eau, et un peu de bouillon en poudre et du sel. On suit ensuite le temps de stérilisation recommandé. Le processus crée des morceaux de poulet qui s’effritent, on ne sort pas de belles poitrines du pot du tout. Donc on utilise ce poulet pour faire des sandwichs, faire des riz, l’intégrer à une sauce indienne, des soupes, ou autre.
  • Du bœuf haché. Question d’optimiser la chose, plutôt que de mettre que le bœuf, nous ajoutons quelques légumes en dés : oignon, poivron et céleri, et quelques assaisonnements. Le mélange peut donc être utilisé seul avec du riz, ou intégré à une sauce tomate pour un bon repas de pâtes.
  • Le porc. C’est Océane la Madame qui l’a mis dans notre radar. On peut simplement mettre en conserve du porc cru qui servira comme le poulet. Simple comme tout. De notre côté, on ajoute au porc des tranches d’oignons, d’ail et des épices de Montréal.
  • Le bœuf stroganoff. Une de nos recettes chouchous, c’est si bon. Ce n’est pas simple à faire nécessairement, mais le bonheur est proportionnel lorsqu’on ouvre le pot au milieu de nulle part.
  • Le chili. Un classique. On accompagne de riz tout simplement. Rien à faire autre que réchauffer.

Truc #3 : Des aliments qui se conservent bien hors du frigidaire

Quand tu vis sur un voilier et que tu ne veux pas dépendre du réfrigérateur, un nouveau radar se développe chez toi : le radar à aliments sur les tablettes. Et c’est étonnant ce que l’on peut trouver lorsque l’on cherche un peu…

Du fromage

Certains fromages n’ont pas à être conservés au réfrigérateur. En fouillant, on peut tomber sur des cheddars très forts qui se gardent sur les tablettes, et même des fromages à pâte molle, tels que ceux de la marque Castello qui ont un brie et un camembert qui se gardent sur la tablette (ce n’est pas dit sur leur site cependant, c’est un peu étrange, mais on confirme que ces fromages ne sont pas au réfrigérateur dans les épiceries Métro et Bonanza). Bon, on va être honnête, ce ne sont pas les meilleurs fromages en ville, mais cela fait son effet quand tu es pris depuis une semaine dans un mouillage au milieu de nulle part.

Fondue au fromage

Dans la même lignée… La fameuse fondue au fromage suisse. N’oublions pas que celle-ci n’a pas besoin d’être au réfrigérateur, et elle peut se conserver très longtemps. On s’assure d’avoir un peu de muscade, de l’ail et du vin blanc à bord, et on a un super repas tout simple. Si en plus on fait son pain maison… C’est le bonheur.

Pepperoni / Salami / Saucissons

Beaucoup de « charcuteries » sont disponibles sur les tablettes. Ces charcuteries peuvent servir lors d’apéro par exemple, ou comme viande dans une pizza ou une sauce. Cela vaut la peine d’en avoir à bord, c’est un bon dépanneur.

Tortillas

Les tortillas… l’indispensable à bord. À temps perdu, amusez-vous à regarder les dates de « péremption » des tortillas. C’est fascinant, c’est bon pour plusieurs mois! Donc on en rentre à bord, et on les utilise lorsque le pain fait défaut.

Miracle Whip

Truc d’Eaux vives ici. Étonnamment, la sauce Miracle Whip n’a pas à être conservée au réfrigérateur. Pour ceux qui aiment, c’est bon à savoir! Petite astuce supplémentaire d’Eaux vives : s’assurer de ne pas y laisser de miettes cependant, on utilise un ustensile dédié, sinon, on risque de corrompre la conservation.

Lait UHT

Ça c’est le lait dit « Grand Pré ». On le connaît tous, mais il est bien de rappeler qu’il existe. Ce lait, tant qu’il n’est pas ouvert, n’a pas besoin d’être au frais, et il se garde très longtemps. Pour une économiser de l’espace, on peut également utiliser le lait en poudre qui fonctionne parfaitement bien dans les préparations. Nous ne sommes pas des buveurs de lait, donc nous ne pouvons pas commenter le goût, mais pour la cuisine, c’est approuvé!

Truc #4 : Légumes d’hiver

Ça, ce sont les légumes qui se conservent très longtemps. Nos préférés : carotte, courge, chou, oignons. À cette liste, on pourrait ajouter pomme de terre et navet, mais nous ne sommes pas fans de ceux-ci en raison de leur temps de cuisson élevé. En théorie, toute personne nordique connaît ces légumes, et ce sont les meilleurs à avoir à bord lorsque les ravitaillements tardent. Il y a certains trucs de conservation que l’on peut appliquer.

  • Carottes : un truc est de les conserver dans le sable. Certains l’utilisent. Pour notre part, nous n’avons pas eu besoin de cette technique puisque nous utilisons le frigidaire en ce moment, et que celui-ci nous permet de les garder plusieurs semaines. Mais nous savons que la technique existe si besoin il y a.
  • Chou : nous conservons le chou plusieurs semaine hors du frigidaire dans notre hamac à légumes. Un petit truc pour allonger la durée de vie : utiliser le chou feuille par feuille plutôt que couper le chou avec un couteau. Simple de même.
  • Oignons : les oignons vivent super longtemps dans notre hamac. On les met dans un sac en maille, ils sont bien aérés ainsi, et sont heureux.
  • Courge : les courges type spaghetti ou musquée ne nécessitent aucune attention. On les laisse dans le hamac, à l’air, et elles font leur vie sans souci. Elles durent éternellement.

Truc #5 : Faire son pain

Le défi du navigateur et de la navigatrice. Ça, et la pêche, même combat. On pense que c’est simple, mais cela prend de la pratique. Et une fois qu’on réussit, on affiche sur notre blogue, ou notre page Facebook notre réussite (un pain ou un poisson), c’est un classique. Pour la pêche, nous n’avons pas atteint le Graal encore, mais pour le pain, cela s’en vient.

Nous avons intégré une technique à la poêle. Notre four n’étant pas super égal dans la répartition de la chaleur, nous avons de la difficulté à faire une belle miche de pain. Donc nous avons adapté une recette de pain naan au barbecue de Ricardo.  

On pourrait appeler notre recette :

Petit pain naan à la poêle en fonte (inspiration de Ricardo)

Ingrédients :
  • 250 ml (1 tasse) d’eau tiède
  • 37 ml (2 1/2 c. à soupe) de miel
  • 15 ml (1 c. à soupe) d’huile d’olive
  • 675 ml (2 1/2 tasses) de farine tout usage
  • 2,5 ml (1/2 c. à thé) de levure instantanée
  • 5 ml (1 c. à thé) de sel
Préparation :
  1. Dans un bol ou une tasse, mélanger l’eau, le miel et l’huile.
  2. Dans un autre bol, mélanger la farine, la levure et le sel.
  3. Cette étape est la plus cruciale. Ajouter en très petites quantités le mélange d’eau au mélange de farine et mélanger tranquillement avec une grosse cuillère. Lorsque l’on commence à avoir une grosse masse, on laisse tomber la cuillère, et on y va avec les mains, et on pétrit, encore et encore, en ajoutant toujours son eau en petites quantités. Il faut prendre le temps de rendre la masse le plus homogène possible, tant qu’il y a encore des petits grumeaux, on continue. Bon à savoir : lorsqu’on ajoute l’eau, la masse va devenir super collante, ce n’est pas le temps de lâcher, on continue, l’eau ajoutée va se mélanger, et la masse va redevenir intéressante à travailler. Le mot d’ordre : patience.
  4. Une fois que le mélange est bien lisse, former une boule et la déposer dans un bol propre et légèrement huilé. Couvrir le bol d’un linge légèrement humide et laisser reposer dans un endroit tiède et humide pendant minimalement une heure. Aucun souci à laisser plus longtemps (on aime même mieux plus longtemps pour notre part). Plus la boule repose, plus elle gonflera tout simplement.
  5. Préchauffer la poêle en fonte avec de l’huile au choix.
  6. Sur un plan de travail enfariné, faire des petites boules de pâte (2 pouces). Abaisser la pâte pour faire des petits disques.
  7. Cuire les pains dans le poêlon un côté à la fois.
  8. Facultatif : badigeonner de beurre fondu et servir immédiatement. Sinon, on laisse refroidir et on mange plus tard.

Rendement : on fait plus ou moins 10 petits pains ainsi.

Conservation : Ils ne se conservent pas super bien puisque aucun agent de conservation n’est utilisé, donc on les mange dans les jours qui suivent.

Sur ce, bon appétit!

22 février au 5 mars | Quand la fenêtre météo n’arrive juste pas…

Miami Beach à Miami Beach, FL

Ben voilà, on avait prévu rester que quelques jours à notre ancrage de Miami Beach, mais là… il n’y a juste aucune fenêtre météo qui nous convient qui s’ouvre. En date d’aujourd’hui, il nous reste encore une semaine à attendre, minimum, on croise les doigts que la prochaine ouverture avec du vent du sud soit la bonne. Nous serons donc à un mois d’attente pour notre fenêtre. On ne s’attendait pas du tout à ça. C’est la vie avec les éléments…

Jasons météo un peu

Après le moteur, c’est quand même notre 2e sujet préféré, on ne l’oublie pas! Après quelques discussions avec des voileux plus expérimentés que nous, nous avons eu la confirmation : ce n’est vraiment pas un bel hiver cet année. Ce n’est pas courant d’avoir autant de vent, et surtout, que celui-ci fasse des tours de cadran aussi rapide. Pour l’exemple, en 2 semaines ici, nous aurons eu droit à 3 fronts froids du nord. Ces fronts froids, en plus d’être froids, amènent du bon vent qui nous empêche de traverser vers les Bahamas.

Parce que pour traverser, ce que cela nous prend, c’est du vent qui se situe entre le sud-est et l’Ouest, en passant par le Sud, et pas super fort idéalement. Donc, un vent de 15 nœuds maximum qui permettra de ne pas trop gonfler la mer. Surtout, il ne doit pas y avoir de composante nord dans le vent. Pourquoi? Parce qu’il faut traverser le fameux Gulf Stream, ce courant chaud qui monte vers le Nord et qui rejoint l’Europe. Un vent du nord est un vent contraire au sens du courant, ce qui fait que… la mer se démonte totalement. Et peut devenir dangereuse. Ce qui est fascinant avec cette traversée, c’est qu’elle n’est pas longue, on parle d’une quarantaine de miles nautiques, ce n’est rien, mais ce 40 miles nautiques est coupé par le Gulf Stream, ce qui complique la chose énormément.

L’autre élément que l’on doit regarder pour traverser, c’est la nature des vagues. Et là, comme le vent est fort constamment, de la bonne vague se forme dans la mer. De la grosse vague, ce n’est pas si grave en soit (quoi que), mais, il y a un autre élément à considérer outre la grosseur : l’intervalle de temps entre les vagues. Idéalement, tu recherches le ratio le plus petit possible vague vs intervalle, et minimalement d’un demi. Un exemple concret serait de la vague d’un pied avec une intervalle de 2 secondes. Tant que le ratio est petit, tu es en business. Mais là, ce n’est pas ça qui arrive de ces temps-ci. Également, ce qui est bon à savoir, c’est que les prévisions présentent la moyenne de hauteur de vague, ce qui veut dire que s’il est prédit 2 pieds au 4 secondes, c’est totalement possible que tu reçoives du 4 pieds au 4 secondes, et du 1 pied au 4 secondes. Bref, comme ce ne sont que des prévisions basées sur la moyenne, il n’est pas rare d’avoir une mer beaucoup plus grosse que ce que tu crois qui est annoncée.

Pour les visuels, voici un exemple de prévisions météo tirées de l’application Sailflow. On y voit le vent prédit en haut (le gros rouge…), et en bas, en bleu, ce sont les vagues. Ces prévisions sont tout le contraire de ce que nous cherchons.

Normalement, les conseils sont d’avoir une fenêtre idéale (vent du bon bord, vague respectable), pour une fenêtre prévue de 48h, ainsi, tu ne prends pas trop de risque et tu as de la marge de manœuvre (les prévisions, c’est rarement parfait). Également, il est conseillé de laisser le temps à la mer de se calmer de ses vagues qui viennent du Nord. Une bonne fenêtre peut te permettre d’aller à Bimini (environ 40 miles nautiques, 9-12 heures en voilier – le plan le plus simple), ou même de te rendre à Chub Cay ou à Nassau plus loin.

Là, ce qui se passe ces temps-ci, c’est que le vent fait un tour du cadran par semaine en général, ou plus. Donc il passe de l’Est, va au Sud, à l’Ouest et ensuite au Nord. Notre fenêtre devrait être normalement lorsque le vent arrive au Sud, mais le souci, c’est que le vent est toujours au-dessus de 15 nœuds. Un vent de la sorte, ça forme une vague. Et comme le tour va vite, la vague se retrouve à être formée, et dans tous les sens, ce qui fait que… on ne peut juste pas savoir comment cela se passe dans le Gulf Stream. Le vent ne reste pas assez longtemps au Sud (et il est fort en plus) pour assurer une traversée sécuritaire. On est loin de notre 48h… Certains prennent des fenêtres plus « intenses » et trouvent leur compte, ils choisissent de se faire brasser pendant 12 heures. C’est possible, mais c’est dur sur l’équipage et sur le bateau. Donc on attend la bonne fenêtre, et on met en pratique une compétence essentielle à développer en navigation afin de ne pas se retrouver dans de facheuses conditions : la patience. Qui, en ce moment, est mise à rude épreuve puisque l’envie de partir nous tiraille pas mal. Et comme nous sommes pris ici, nous en profitons pour visiter le coin et apprécier notre séjour à Miami.

La grande question : est-ce normal?

Pour notre part, ce n’est que notre 2e hiver en tant que voileux dans les parages. Donc, c’est difficile de se baser sur notre expérience. Ce qui est sûr, c’est que c’est normal d’attendre lorsque l’on fait de la voile ainsi. Même lorsque nous étions au lac Champlain, il nous arrivait d’attendre que le temps deviennent plus propice à une sortie. Et parfois, on ne faisait qu’attendre, et on revenaient bredouilles à Montréal… Ce que nous sortons de nos conversations et nos lectures, c’est qu’il s’agit d’un hiver difficile cette année. Les tours de cadran sont rapides, les fronts du nord sont forts, et longs. Et la navigation est difficile pour plusieurs. Certains plus expérimentés vont jusqu’à soupçonner les changements climatiques. Bref, cela fait jaser le monde pas mal…

Petite visite l’autre bord du pont : on va voir Wynwood

Wynwood, c’est un genre de quartier industriel qui a été pris en otage par des artistes qui y ont fait des murales partout. Donc le plaisir à Wynwood, c’est d’aller se promener. C’est un peu « edgy » comme quartier, on sent qu’il y a eu une tentative de revitalisation, ou de création d’un hood culturel/hipster (Wikipédia dit : pôle culturel urbain), mais que cela n’a pas tant fonctionné. Il y a beaucoup, beaucoup de locaux à louer. Et comme c’est industriel, il ne semble pas y avoir beaucoup d’édifices à logements. La fille qui a travaillé un peu dans une Société de développement commercial se demande comment des gens d’affaires et des promoteurs ont pu imaginer qu’ils arriveraient à faire vivre un quartier avec seulement des murales, des bars et des restaurants… Il me semble que des résidents, c’est quand même important dans ce type d’équation. Mais bon, il y a clairement des informations que nous n’avons pas sur le sujet, donc on va se passer de jugement.

Donc, quand on va à Wynwood, on y va pour l’ambiance, concentrée pas mal au centre, autour de l’attraction Wynwood Walls, qui est en fait une galerie à ciel ouvert, ouverte à tous. On y trouve des plus petites murales, et des œuvres à vendre. Si on veut sortir les sous, on peut également faire une visite guidée du quartier pour découvrir les plus grandes murales. Pour notre part, nous avons choisi d’errer librement. Somme toute, c’est super sympa comme balade, et une excellente manière de passer le temps.

Pour s’y rendre, nous avons pris l’autobus 110 (J), qui peut être prise à partir de la 41e rue, et qui nous amène directement l’autre côté du pont dans le quartier Wynwood. Ensuite, nous avons marché, mais nous aurions également pu prendre le trolley gratuit, qui est, aussi disponible du côté de Miami. C’est tu pas fin ça de la part de Miami de mettre des autobus vintages gratuits comme ça partout!

Le classique : la balade à South Beach

À South Beach, il y a de l’action. On y trouve tout ce qu’il faut pour se divertir : une plage (évidemment), un board walk, une rue super animée (Ocean Drive), une rue piétonnière avec boutiques, restos et galeries (Lincoln) des restos à profusion, et des beaux bâtiments Art Deco tous plus plaisants les uns que les autres à regarder. Donc, tant qu’à attendre, nous sommes allés nous promener. C’était, encore une fois, bien plaisant.

D’autres activités en vrac que nous faisons dans le coin

La découverte du coin en dinghy

Une activité à faire aussi est de prendre le temps de se promener dans les canaux du coin en dinghy. Ils sont tous reliés, donc on peut faire une boucle.

Tenter de reconnaître les célébrités que nous voyons – Only in Miami

Quand ce n’est pas au terrain de tennis, c’est directement à partir de Nuage. Au mouillage, nous sommes juste à côté du beau gros bateau de Jamie Foxx, et quand il est dans le coin, les gens, étrangement, le savent… Lors d’une petite fête à la maison, nous avons vu de nombreux bateaux s’approcher pour tenter de voir la vedette. Pour notre part, comme nous sommes dorénavant voisins, nous avons eu la chance de le voir tenter de maîtriser son jet ski. Ouf, on se sent privilégiés là. Sinon, au tennis, on est à Miami, donc… même sur les terrains publics, on tombe sur des pros. Nous avons eu le privilège de voir Gastao Elias s’entraîner sur « notre » terrain. Bon, en ce moment, il n’est clairement pas à son top si on regarde sa fiche, mais il a déjà été 57e, c’est plutôt bien comme position. Et les balles, n’en sont pas moins impressionnantes. C’était tellement intimidant pour Andrée-Anne qui voulait frapper quelques balles que nous n’avons pas pris le terrain disponible à côté d’Elias et avons attendu qu’un terrain plus éloigné se libère. C’est gênant une balle rouge dépressurisée qui se retrouve dans les pattes d’un pro quand même… Bref, cela passe quand même bien le temps de simplement regarder un pro frapper d’aussi proche.

Aller à la plage, bien sûr

On serait fous de s’en passer. L’eau est belle ici quand même. Et la plage est étonnamment belle pour une plage en ville. Une bande d’arbres a été laissée entre les édifices et la plage, donc c’est agréable. Il y a beaucoup d’espace utilisé pour les chaises et parasols à louer, mais on peut tout de même facilement trouver un petit coin pour s’installer.

Et pour la suite?

On va bouger bientôt! Prochain arrêt prévu : nous allons tenter d’aller nous ancrer au Marine Stadium, avant de traverser vers les Bahamas. Nous aurions bien aimé aller nous installer à No Name Harbour, mais avec les fenêtres qui sont si peu fréquentes en ce moment, No Name Harbour est assurément rempli totalement. En ce moment, une fenêtre se dessine pour la fin de la semaine prochaine. Rien n’est gagné, c’est encore tôt, donc nous allons attendre au début de la semaine pour bouger. D’autant plus que notre 3e front du nord s’en vient au courant du week-end… Notre mouillage actuel a été testé et approuvé pour les fronts du nord, donc on va le prendre ici.

À propos du mouillage à Miami Beach (Sunset islands)

Coordonnées : 25°48.537’N 080°8.402’W
18 février 2020 au …

Nous avons fait de nouvelles découvertes dans le coin 😊 Une pas pire intéressante est : de l’eau! Ben, oui, un truc assez vital quand même… Donc la solution ici en théorie est le quai des policiers près de Belle Isle. Le souci, c’est que l’accès dépend pas mal des états d’âme des policiers, donc ce n’est pas clair si on peut. Mais! Nous avons trouvé une autre solution… Soit le Shell sur la 41e rue. Il y a un boyau qu’on peut utiliser tout simplement dans le petit terre-plein en avant de la station. Simple de même. Ce n’est pas proche proche, il faut marcher un peu, mais cela fait une activité de plus à faire (mise à jour… nous sommes retournés au Shell chercher de l’eau et avons eu droit à une fin de non recevoir la deuxième fois. Cet endroit n’est donc plus recommandé, vaut mieux aller au quai des policiers). Sinon, nous avons également découvert que le Publix auquel il est possible d’accéder via un quai dans le petit canal vis-à-vis Belle Isle, est en fait un 2e Publix. On le trouvait d’ailleurs plutôt ennuyant, la section des fruits et légumes est dérisoirement minuscule. Tout s’explique… À seulement 5 minutes de marche, il y a un énorme Publix avec tout tout tout. Fallait le savoir.

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

13 au 21 février 2020 | On descend tranquillement en attente de notre bonne fenêtre

Boca Raton à Miami Beach, FL

C’est parti ! Nous continuons notre virée vers le sud. Mais à très faible vitesse. Parce que nous ne sommes pas pressés du tout en fait. Notre objectif est de traverser à partir de No Name Harbour à Key Biscayne, et seulement 2 jours sont nécessaires pour s’y rendre. Or… nous avons du temps à perdre puisque la fenêtre idéale n’est pas tout de suite. Donc on en profite pour faire des petites journées de navigation, et passer que quelques ponts à la fois. Parce que dans cette portion-ci, les ponts ne manquent pas. Vaut mieux s’armer de patience. Certains ragent sur ceux-ci, nous on prend ça cool et on en passe moins par jour.

Petite navigation : Boca Raton à Lake Santa Barbara (Pompano), FL

13 février 2020
Distance parcourue : 8 Nm
Nombre de ponts : 4

Un petit 8 miles nautiques pour nous remettre dans le bain. On appréhendait un peu la remontée de l’ancre, après un mois et demi, on ne savait pas trop comment le tout allait sortir, était-elle rendue 10 pieds de creux dans le sable? Eh non, elle est remontée comme si nous l’avions installée la veille. Outre un top de fille avec des billes et des brillants (méchant party…), elle était toute belle. Et question de rendre notre départ encore plus agréable, une barge est apparue donc nous avons pu profiter de son passage pour prendre le premier pont entre 2 heures officielles, ce qui nous a aidé pas mal pour les autres ponts. Parce que c’est bon à savoir ça : les barges n’ont pas à attendre les heures d’ouverture des ponts, elles se font ouvrir les ponts à la demande. Donc quand tu en vois une, pèse sur le champignon pour profiter de son passage (bon, en ce qui nous concerne on fait la fête quand on atteint 5 nœuds au moteur, donc c’est plus une histoire de chance que de vitesse notre affaire quand on « profite » d’une barge…).

À propos du mouillage à Lake Santa Barbara

Coordonnées : 26°13.396’N 080°5.798’W
13 février 2020

Nous sommes arrivés tard au mouillage, donc nous n’avons pas eu l’embarras du choix pour choisir notre spot… Nous nous sommes donc retrouvés au plus près de l’Intracoastal. Nous n’avons pas exploré l’endroit, mais selon nos lectures, l’accueil ne serait pas le meilleur dans le coin. Il ne semble pas y avoir d’endroit pour le dinghy, outre un accès à un parc au nord du « lac », où il est peut-être possible de déposer quelqu’un, mais pas d’y attacher le dinghy. En étant pas mal à la fin du lac, nous avons eu droit à un réveil assez matinal. Les pêcheurs du coin qui quittent le matin tôt pour la mer sont un peu tannés à la fin du lac d’aller tranquillement en raison de la zone sans vague… Ce qui fait que les derniers bateaux à l’ancre, dont nous faisions partie, écopent. Ce qui ne fût pas tant un problème puisque nous avons simplement levé l’ancre et sommes partis.

Lake Santa Barbara (Pompano) à Hollywood, FL

14 février 2020
Distance parcourue : 14,7 Nm
Nombre de ponts : 8

Une autre belle petite journée de navigation. Outre un petit stress à un des ponts en raison du courant qui voulait envoyer Nuage hors champ, tout a bien été. Ce ne fût pas le cas cependant pour un voilier que nous suivions. Pour une raison obscure, il a décidé de s’éloigner de quelques pieds du chenal avant le pont Sheridan, et… le fond l’a rattrapé. Ce n’est vraiment pas large dans ce coin-là, il faut être super vigilant, d’autant plus que cela n’avait pas l’air de sable où il s’est pris, ouch!

Nous sommes rendus des pros de la planification dorénavant, et nous ajustons notre vitesse en fonction des heures des ponts, ce qui fait que nous n’attendons plus. Et nous avons réussi à arriver avant le lunch. On aime ça des petites journées de même.

Arrivés à Hollywood, une petite surprise nous attendait, notre internet a arrêté de fonctionner… Allô la panique (les soucis 2020 des navigateurs…). Nous utilisons Island Wifi, mais il y a eu de la confusion dans les dates de fin de contrat. Et le tout a été combiné avec le fait que Island Wifi ne couvre plus les États-Unis dorénavant (seulement les Bahamas), une compagnie sœur a été créée pour les USA partir de mars 2020 : Finally Wifi. Bref, c’était un peu le bordel. Et pour remédier à la situation, il nous fallait trouver du Wi-Fi à quelque part… donc le tout a fini devant un daiquiri sur le « boardwalk » d’Hollywood. Quand même, on ne fait pas pitié. Et l’internet est revenu en soirée pour notre plus grand bonheur.

Nous voulions ne rester que 2 nuits à Hollywood, soit aller marcher le « boardwalk » (quand même, tant qu’à y être) le 15, et partir le 16, mais la pluie s’est mise de la partie le 15, et nous avons décidé de simplement rester une journée de plus. De toute façon, il n’y a pas de fenêtre en vue pour les prochains jours.

À propos du mouillage à Hollywood

Coordonnées : 26°0.440’N 080°7.216’W
14 au 16 février 2020

À Hollywood, nous mouillons l’ancre dans le lac au sud, il est beaucoup moins achalandé que celui du nord. Il y a également des bonnes profondeurs (30-35 pieds), et cela semble faire peur à certains navigateurs, va savoir pourquoi… Pour notre part, on n’y voit aucun problème, ce qui fait que nous avons amplement de place. Pour aller à terre, nous avons utilisé 2 stratégies. D’abord, nous avons utilisé le quai d’un des restaurants au nord du pont suite aux recommandations de voisins de mouillage. On ne sait pas si c’était une bonne idée, mais rien n’est arrivé. La 2e fois, nous avons été près des quais municipaux du lac nord qui sont actuellement en reconstruction. Normalement, c’est là que tu vas sans souci, mais avec la reconstruction qui est prévue jusqu’au printemps 2020 (on a des doutes sur l’échéancier, ils ne sont pas très avancés…), c’est un peu plus fastidieux, et tu dois faire un peu de pirouettes sur les roches pour atteindre la terre. Pour ce qui est des aspects pratiques, nous n’avons pas trop porté attention à ceux-ci, nous avons fait tellement de réserves à Boca Raton que nous n’avons plus le droit d’approcher un espace commercial pour au moins 1 mois. Notre objectif principal en venant ici était d’aller à la plage tout simplement, et c’est ce que nous avons fait.

Un élément bon à savoir, c’est que ce n’est pas l’endroit le plus tranquille qu’il y a ici. Le lac est assez grand, et les amateurs de jet ski du coin aiment bien profiter de l’espace. Ce qui fait qu’il ne faut pas se surprendre d’avoir des rôdeurs à haute vitesse tout près du bateau… On espère juste qu’ils contrôlent bien leur machine. Lors de notre 2e journée, nous avons eu un moment louche. Un bateau sur le party s’est arrêté près de nous et s’est laissé dériver avec de la musique beaucoup trop forte. Jusqu’au moment où nous lui avons demandé s’il avait un souci de moteur puisqu’il était sur le point de nous accrocher. La conversation était un peu carrée à cause de la barrière de langue, et nous n’avons pas compris ses intentions, et pas compris s’il avait un souci de moteur. Mais tout a bien fini, et ils sont partis avec le sourire.

2e petite journée : Hollywood à North Miami

17 février 2020
Distance parcourue : 7.5 Nm
Nombre de ponts : 2

Comme nous avons du temps à profusion, nous avons décidé de nous rendre à North Miami tout près du Biscayne Bay Campus de la Florida International University of Florida. Petite navigation toute simple agrémentée de 2 ponts seulement à faire ouvrir. Le rythme a commencé à changer dans ce secteur… Disons que le trafic est pas mal plus présent. C’est Miami quand même… Et on arrive dans le secteur où l’eau change drastiquement de couleur, pour le plus grand plaisir des yeux. Il y a des bateaux juste partout. Et malgré le fait que le plan d’eau s’élargi, le chenal lui, ne s’élargit pas. Donc il faut être vigilant et ne pas se laisser distraire par la belle eau qui nous accueille.

À propos du mouillage à North Miami (Université)

Coordonnées : 25°54.577’N 080°8.154’W
17 février 2020

Ce mouillage est superbe. Et bien achalandé. On y est entourés d’arbres et de palmiers, le contraste est fascinant considérant que la ville est tout près, et la protection est bonne de tous les côtés, sauf peut-être le S-E. Nous sommes arrivés en après-midi sous un gros soleil, après 2 jours de pluie, disons qu’il y avait du monde! Nous nous sommes cependant trouvé une belle place au fond, bien protégés de tout. L’endroit est si agréable, que même les dauphins s’y plaisent. Nous y avons vu notre première petite famille de dauphins cette année. Ils sont venus passer un peu de temps autour de Nuage. Ça commence bien une journée ça!

Le bout tricky de ce mouillage est l’entrée et la sortie en raison du chenal très étroit et de l’achalandage. Il y a beaucoup de petits bateaux dans le secteur qui viennent passer la journée, beaucoup s’ancrent sur le bord du chenal à l’opposé de l’entrée de la petite baie, ce qui fait que cela peut devenir un peu limite. Les petits bateaux peuvent également circuler hors du chenal dans toutes les directions sans problème, ce qui fait qu’ils peuvent sembler oublier que tous les bateaux ne peuvent pas faire comme eux. Il faut donc être vigilant, surtout s’il fait très beau.

Côté pratique, ce mouillage est beau, mais on ne peut pas aller tant sur la terre. Un voilier voisin nous a avisé que la police est rapide pour partir avec les dinghys. Il vaut mieux bien cerner l’endroit avant de mettre son dinghy n’importe où donc. Comme nous ne sommes pas restés longtemps, nous n’avons pas pu trouver les trucs. Dominic est allé faire une petite marche sur Sandspur island au sud, celle-ci semble accessible sans souci. Le voilier voisin nous a informé qu’ils étaient allés faire leurs courses en passant par la marina vis-à-vis le mouillage, Bill Bird Marina at Haulover Park, moyennant un 15$ pour la journée. Ce n’est pas donné, mais si vraiment on a besoin…

On s’approche… North Miami à Miami Beach

18 février 2020
Distance parcourue : 11.6 Nm
Nombre de ponts : 2

Départ en fin d’avant-midi pour aller rejoindre un mouillage que nous aimons bien à Miami Beach : Sunset Lake North. Encore une belle journée sous le soleil et sur l’eau bleue. On voit vraiment la différence quand on arrive à Miami, l’eau est de plus en plus belle.

Cette navigation aurait été sans histoire si cela n’avait pas été des nombreux bateaux qui revenaient du Boat Show de Miami. Celui-ci venait tout juste de terminer, et nous avions carrément une autoroute de bateaux tous plus gros les uns que les autres en sens inverse. Le chenal est particulièrement étroit malgré la largeur du plan d’eau, et la cohabitation n’a pas été simple… Surtout lorsqu’un des ponts proches était ouvert. À l’un d’eux, les bateaux étaient si pressés d’atteindre leur pont ouvert que nous avons eu droit à des vagues jamais vues. Un nous a envoyé une vague plus haute que notre franc-bord, ce qui veut dire plus de 3 pieds. Considérant l’étroitesse du chenal, cette situation était clairement problématique. Parce qu’une vague mécanique de même, tu ne veux surtout pas qu’elle te frappe sur le côté, il faut que tu la prennes de face. Mais là, tu ne peux pas tourner trop vite, parce que 1. le chenal est étroit, et 2. il y a d’autres bateaux autour. Évidemment, tout le monde sait qu’un voilier, ça tourne comme une Porsche quand tu tournes la roue donc… petit moment de stress lorsque tu n’as que quelques secondes pour te placer pour ta vague et ensuite te replacer pour ne pas rentrer dans le prochain bateau qui arrive à pleine vitesse. Tout a bien été, le capitaine a bien sûr géré ça sans problème, mais c’était clairement une situation qui aurait pu être extrêmement désagréable, voire tragique.

Une particularité à noter de cette portion de navigation, est le fait qu’il y a un pont fixe de 56 pieds à passer, le Julia Tuttle Causeway. Ce pont impose à tout bateau qui a un tirant d’air de plus de 56 pieds et qui veut se rendre à Miami à partir du nord, de passer par la mer. Pour notre part, pas de souci, Nuage fait 50 pieds. Lorsque nous avons choisi Nuage, nous ne savions presque rien sur les voiliers, et l’aspect tirant d’air n’a pas été considéré. Nous sommes bien heureux d’être bien tombés! Définitivement, avoir une bonne idée de son plan de navigation lors de l’achat d’un voilier peut clairement rendre l’expérience avec celui-ci plus agréable. Beaucoup de voiliers font plus de 55 pieds de tirant d’air, nous aurions facilement pu avoir cette limitation supplémentaire.

À propos du mouillage à Miami Beach (Sunset islands)

Coordonnées : 25°48.537’N 080°8.402’W
18 février 2020 au…

C’est un mouillage chouchou celui-là. Et un secret bien gardé! Il a un gros défaut cependant, disons-le tout de suite, et c’est le fait qu’il est sur le bord d’une très grande route. Mais bon, on est à Miami après tout, pas dans le fin fond des bois, pour notre part, ce n’est pas un irritant. Une des raisons pour lesquelles nous l’aimons particulièrement versus les mouillages connus du coin (près de Bell Isle), est le fait que… personne ne vient ici! Ou très peu de gens. Et pourtant, il y a tout ce qu’il faut, et on peut accéder, via une balade un peu plus longue en dinghy, aux commodités de Belle Isle : Publix (et son quai dans le canal) et eau au quai des policiers (vaut mieux jaser de cette alternative avec les bateaux présents pour connaître l’état des lieux actuel), et dinghy dock (qui était en réparation en 2018-2019, nous n’avons pas validé cette année). Ce mouillage est également bien protégé sauf du vent d’ouest. Nous y avons passé un gros front froid du nord, et n’avons été aucunement incommodés, la terre et les édifices du coin nous ont protégés super bien.

Voici comment bien profiter de ce mouillage… D’abord, on peut mettre son dinghy pour aller à terre directement via la petite plage au Nord du mouillage (donc quelques pieds à peine), à partir de là, on peut marcher sans problème en passant par le petit parc, ou même commander un taxi si nécessaire. Même s’il s’agit d’une grande route, il est facile d’y arrêter étonnamment. On peut barrer (pas seulement attacher, on est à Miami on s’en rappelle) simplement le dinghy aux arbres qui bordent le muret. À marée haute, la plage disparaît, mais cela reste tout autant accessible. L’autre option pour aller à la terre, est de prendre le canal au Nord-Est et de se rendre au stationnement public adjacent à la banque Well Fargo. On barre également son dinghy aux arbres qui bordent le muret.

Une fois sur la terre, un autre élément très agréable dans le coin, est le service de Trolley gratuit qui amène les gens jusqu’à South Beach. 4 lignes sont disponibles pour se promener, et c’est totalement gratuit! On serait fou de ne pas en profiter. Le trolley peut nous rapprocher en quelques coins de rues de la plage qui est super à la hauteur du mouillage, ou plus loin si on le désire. On prend le trolley à un des arrêts disponibles sur la W 41st ST. Dernier élément qui rend le capitaine heureux, est le fait qu’il y a des terrains de tennis à distance de marche à la Nautilus Middle School. Il y a également des jeux pour enfants si besoin il y a.

Et pour la suite ?

Nous avons eu espoir qu’une fenêtre météo se présenterait les 24-25-26 février, mais elle s’est refermée. Les vents sont beaucoup trop forts, et Chris Parker, la référence météo pour la traversée Floride-Bahamas, recommande de ne pas bouger, c’est comme la confirmation ultime ça. Pour le moment, nous ne voyons rien à l’horizon, donc nous ne pouvons qu’attendre. Nous sommes bien protégés ici, donc nous allons y rester un petit moment. Lorsque la météo semblera favorable, nous nous dirigerons vers le Miami Marine Stadium, et/ou No Name Harbour afin de nous placer pour partir, cela reste à voir. D’ici-là, on va simplement profiter du coin et du soleil.

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

2 janvier au 12 février 2020 | Un mois de tennis et de soleil à Boca Raton

De Boca Raton à Boca Raton, FL

Retour à l’écriture groupe un peu ! Là, on le sait, vous êtes oh combien nombreux à vous demander ce qu’il s’est passé dans le dernier mois et demi… Notre boîte courriel ne dérougissait juste pas (not!). Voilà donc ce qui s’est passé.

Pour Dominic, ce fût… allez on devine… tennis ! Eh oui, le capitaine s’est repris pour l’an dernier et a profité du beau temps pour s’imposer sur les terrains de tennis de Pompano et de Century Village. À Pompano, il a pu rencontrer plusieurs joueurs dont certains font les tournois provinciaux (Tennis Québec). Des bons liens se sont tissés et aucun match en simple ne s’est soldé en défaite. Cela n’a pas été de tout repos cependant, certains de ces joueurs ne laissent pas leur place malgré les années qui passent. Quand ce n’est pas un match qui s’étire sur plus de 2h30, c’est un fond de raquette qui rend l’âme. Allô les courbatures le lendemain matin, une chance que les Motrin existent. Surtout quand on ajoute quelques corvées d’eau entre tout ça. Deerfield, pour sa part, a été l’endroit pour poursuivre la rivalité entamée l’an dernier avec un bon joueur du coin, et divertir le fan club officiel de Dominic qui est composé principalement de son bon ami Pascal, sa conjointe Michelle, et Andrée-Anne. L’important ce n’est pas la quantité qu’ils disent.

Andrée-Anne, de son côté, a passé son temps « ordinateur » à des activités professionnelles, ce qui fait que le blogue a écopé, désolée groupe. Le reste du temps a lui été consacré à la vie de bateau, la lecture et la marche, slow life quoi.

Nous avons également eu Éric qui nous a tenu compagnie avec le voilier de Philippe jusqu’au début du mois de janvier. Éric a toujours de bons conseils pour les petits soucis que nous avons avec Nuage donc nous sommes toujours bien heureux de l’accueillir 😉 Sa visite a également été l’occasion pour Dominic d’aller visiter quelques petits canaux de Fort Lauderdale en accompagnant Éric jusqu’au lieu de livraison du voilier dont Philippe devait reprendre possession ensuite.

Devenir « liveaboard » à Boca Raton

Après tout ce temps, nous sommes pratiquement devenus des « liveaboard » officiels du lac. Presque, parce que les vrais eux sont là depuis… 2 ans ! Mais tout le monde est tellement dans sa bulle et discrets que nous n’avons fait connaissance qu’à la fin de notre séjour. Qui a dit que nous ne pouvons plus mouiller l’ancre en Floride déjà ? Sans vouloir vendre tous les secrets, on va quand même vous en partager quelques-uns, peut-être que vous allez y penser 2 fois avant de vous sauver d’ici les navigateurs pressés 😉

Le bon moment pour arrêter

Certains ont eu des expériences ordinaires à Boca Raton en raison de l’achalandage. Ce qu’il faut savoir en fait, c’est que le lac est particulièrement achalandé la fin de semaine, mais pas la semaine. La fin de semaine, on restait carrément sur le bateau pour gérer les nouveaux voisins du jour qui venaient prendre un petit verre à l’ancre. On y voit de tout, ça va du pneumatique au yacht de luxe, c’est la cohue. Et tout ce beau monde n’est pas nécessairement super expérimenté avec une ancre… Pour notre part, outre notre « mésaventure » du bateau pris dans notre chaîne d’ancre le premier week-end, tout a bien été. Mais nous étions là pour surveiller. La meilleure journée pour arrêter : assurément le lundi, il n’y a personne au lac.

Un bon endroit pour les derniers ravitaillements avant de traverser

Le lac peut être un bon endroit pour faire ses derniers ravitaillements avant de traverser si le projet de traverser existe. Cela peut clairement valoir la peine si on a beaucoup de choses à faire, de faire une petite pause ici et louer une voiture, ou de prendre un taxi ou un Uber. Pour la voiture, pas besoin de se casser la tête, il y a un beau stationnement 24h à la descente à bateau pour la stationner (et psst, si on est sympa, personne ne t’achale si le véhicule reste plus de 24h). Outre les commodités proches (eau, et épicerie) que vous avez dans l’article précédent, il y a également quelques bons plans qui ne sont pas à distance de marche, mais qui valent la peine.

  • L’épicerie Aldi à Deerfield. On ne se le cachera pas, le Publix, ce n’est pas la place la plus abordable en Floride… Donc on fait quoi ? On va chez Aldi. C’est tellement moins cher que tu entres dans ton argent avec un taxi après seulement 2 blocs de fromage (presque). C’est tout dire.
  • Une fois rendu au Aldi avec un taxi payé à cause des bonnes aubaines, tu peux profiter des commodités autour. Pour les types zéro déchet et bio, on fait quelques pas de plus, et on va au Sprout Farmers Market. On y trouve un beau choix de produits spécialisés, locaux et de produits en vrac. Nous avons pu y trouver, par exemple, de la farine de pois chiche qui nous permettra de tenter une recette d’hummus qui ne nécessitera pas 2 heures de tournage de robot manuel (à suivre).
  • À côté du Sprout Farmers Market, on trouve un autre commerce bien utile : le Dollar Tree. Bon, on ne veut pas encourager la Chine à outrance, mais disons qu’il peut y avoir des fois certains items qui sont pratiques et pas chers à trouver à cet endroit.
  • Évidemment, si on veut trouver des grandes bannières, on peut aussi dans le coin sans souci (on pense au gros W qui dépanne sur des aspects parfois). Et on peut aussi trouver une quincaillerie Ace et un West Marine.

Une fois tous les ravitaillements faits, on accède rapidement (2 jours ou moins) aux points de chute pré-traversée que sont le Lake Sylvia ou No Name Harbour. Cela peut être un bon plan quand on ne veut pas être dans la « foule » de ces mouillages.

Nos petits coups de cœur

Évidemment, tout n’est pas que commodités dans le coin, on peut aussi en profiter pour juste profiter du temps.

  • La plage. Bien sûr. Elle est à 10 minutes à pied. On serait fous de s’en passer. La mer est si proche que nous l’entendons du lac. Et la plage est belle dans le coin. À la hauteur du lac, elle est achalandée, mais tu marches 5 minutes de plus, et tu as la paix si tu veux.
  • La pizza. Un classique pour nous. Et là, ce qu’il faut savoir, c’est que la communauté italienne est pas mal présente à Boca Raton donc… Nous avons trouvé une vraiment bonne place à distance de marche : Tucci’s Fire N Coal Pizza. Ce n’est pas la pizza la moins chère, mais ça vaut le détour, et nous n’étions pas seuls à le penser à voir le monde qu’il y avait là!

Le « downside » de rester longtemps au même endroit : l’écosystème qui prend ses droits

S’il y a quelque chose qui rend les algues et les petites moules heureuses, c’est bien une coque qui ne bouge pas. Et nous l’avons appris, cela a été un bon projet de ramener la coque à l’état qui nous plaît. Ce qui est bien du lac cependant, c’est que l’eau est renouvelée constamment à cause de l’inlet, donc on peut avoir des journées avec une eau super limpide quand c’est tranquille (à voir le fond quand même!), donc il ne fallait qu’attendre la bonne journée pour plonger. Disons que la spatule à peinture en plastique s’est faite bien aller! Dans la catégorie petit cossin à avoir à bord, c’est clairement un indispensable.

La découverte du moment : la colle HH-66

Ils appellent cette colle-là du « vinyl cement ». Donc, quand tu décides de t’en servir, il vaut mieux que tu l’apposes à la bonne place. Bref, cette colle géniale est parfaite pour toute réparation à faire sur un pneumatique en PVC, genre, un dinghy gonflable (elle ne semble pas recommandée pour l’hypalon). Le dinghy a eu besoin d’un peu d’amour, un côté arrière s’est décollé complètement de la base, ce qui faisait que nous avions les petits pieds pas mal mouillés. Nous avons testé la HH-66, et ce fût un succès. C’est un peu fascinant comme produit. Tu l’apposes sur chaque côté que tu veux coller : exemple le dinghy et la patch, et ensuite tu attends 2-5 minutes, jusqu’à ce que la colle, étrangement, ne colle plus si tu la touches avec tes doigts. C’est à ce moment que tu peux fusionner les 2 parties. Qui seront des meilleures amies jusqu’à la fin des temps. Comme on ne peut pas trop quitter le bateau le week-end à cause de la foule qui débarque au lac, nous avons profité d’un beau dimanche ensoleillé pour refaire le derrière du dinghy minutieusement. Nous sommes pas mal fiers de notre job, mais un peu moins fiers des beaux coups de soleil que nous avons attrapés. Bref, une autre affaire à avoir à bord de Nuage absolument dorénavant.

Le truc à ne pas répéter : utiliser le « general delivery » à Boca Raton

Sur la trotte, une technique pratique pour recevoir du courrier ou des colis est d’utiliser le service de « general delivery » qu’offrent certains bureaux de postes. Nous avons utilisé ce service à Indiantown, et tout a super bien été. Mais à Boca Raton… Nous avons tenté de recevoir un routeur pour Éric de Island WiFi. Question de valider que le service était bien offert à ce bureau, nous avons confirmé par téléphone avant. Le routeur est bien arrivé au bureau de poste en une journée, mais ils ont réussi à le perdre en moins de 2. Leur réponse : nous ne recevons pas de « general delivery » à ce bureau en particulier, il faut aller au bureau à l’autre bout de la ville… Ah bon, pouvez-vous aviser la personne qui répond au téléphone svp ? Étant bons joueurs, nous sommes retournés plusieurs fois pendant plusieurs jours pour tenter de les encourager à trouver le routeur. Mais en vain… Disons que c’était plutôt drôle de voir leur tête à chaque fois qu’on entrait dans le bureau de poste… Tout ça a mal fini. Ils n’ont jamais trouvé le routeur. Du moins, du temps du séjour à Éric. Qui a reçu un appel un mois plus tard du bureau pour lui annoncer qu’ils avaient du courrier pour lui. Bravo. Morale de l’histoire : prochaine fois, on fait envoyer au bureau d’UPS qui est à seulement quelques portes du bureau de poste.

Et pour la suite ?

Le départ est prévu pour le 13 février! Direction : sud. Nous nous rendrons à Miami / Biscayne Bay, et nous y attendrons la prochaine fenêtre qui va nous mener dans les fabuleuses îles des Bahamas…

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

19 décembre 2019 au 1er janvier 2020 | Du vent, du vent, et encore du vent (et des nuages et de la pluie en bonus)

De Stuart à Boca Raton, FL

Ce fut un mois de décembre particulier cette année… Question de rendre notre séjour mémorable, Dame Nature a décidé de nous offrir des records de pluie. Il y a au moins des arbres qui vont être contents sûrement. Dominic était si heureux de dire l’an dernier comment le ciel est toujours bleu en Floride… D’habitude oui. Pas cette année. En plus des nuages, nous avons également droit à du vent, qui semble juste ne jamais vouloir arrêter. Il a venté, avec à peu près pas de répit, pendant près de 2 semaines. Le vent ne nous lâchait tellement pas que nous avons réussi à installer notre grand-voile que le 1er janvier ! Nous avons bien eu quelques répits de quelques heures certaines nuit, mais ce n’était clairement pas le meilleur moment pour jouer avec une voile…

Le premier arrêt : Stuart

Nous nous sommes arrêtés à Stuart, nous nous le rappelons un peu contre notre gré, le pont basculant étant en arrêt pour une durée indéterminée. Et comme il ne faisait mais pas du tout beau, nous avons décidé d’y rester quelques jours. À seulement attendre. Nous étions en fait ancrés du côté de Palm City, et le vent nous venait un peu dans la face le temps que nous y étions. Après 2 jours à se faire brasser solide, et ayant compris que cela n’allait pas s’arrêter de sitôt, nous avons opté pour lever l’ancre, et rejoindre notre destination initiale lors de notre départ d’Indiantown : Peck Lake. Quelle joie que notre 2e fois à remonter l’ancre cette année se déroule dans le vent… Vraiment, ça commençait raide. La patience a été notre meilleure amie dans la situation, nous avons attendu sagement des micro-répits et avons tiré sur la chaîne quelques pieds à la fois jusqu’à l’arrivée de la précieuse, qui était, chic comme tout avec son manteau de bouette. Il y en qui payent cher pour un bain de bouette… nous notre Mantus nous l’offre gracieusement, c’est tu fin.

À propos du mouillage à Stuart (Palm City)

Coordonnées : 27°11.450’N 080°16.045’W
19-20 décembre 2019

C’est un peu ouvert dans ce coin-là. Si tu n’as pas le bon vent, comme du Nord-Est par exemple, ce que nous avions, ce n’est pas ce qu’il y a de plus confortable. Comme il ne faisait que venter, nous n’avons pas fait de saut à terre, donc nous n’avons pas exploré les accès.

C’est parti : Stuart à Peck Lake

21 décembre 2019
Distance parcourue : 11,3 Nm

Se rendre à Peck Lake a été sans histoire. Normalement, nous n’aurions pas navigué avec les conditions que nous avions, soit du bon vent à 20 nœuds, mais nous ne pouvions vraiment pas rester exposés à Stuart, il fallait rentrer dans l’Intracoastal (l’ICW) pour nous protéger. Comme nous ne savions pas trop à quoi nous attendre lorsque nous arriverions près de l’inlet Ste. Lucie, nous avions comme plan B, au cas, d’arrêter au mouillage Manatee Pocket, mais cela n’aura pas été nécessairement finalement, puisque malgré le bon vent, les vagues ne s’étaient pas trop formées à l’intérieur de l’inlet. À l’extérieur cependant… ouf, on voyait bien que la mer se déchaînait. Donc, nous sommes tranquillement arrivés à Peck Lake en début d’après-midi, et nous y avons trouvé, à notre grande surprise, un mouillage presque vide. C’est sûr que quand il ne fait pas beau, Peck Lake ce n’est pas super divertissant. L’endroit est super beau, avec un accès à une plage géniale, mais comme il s’agit d’un parc, la seule chose que tu peux y faire, c’est à peu près ça : aller à la plage. Et aller faire une petite balade à pied dans les mangroves. Bref, nous étions bien heureux de retrouver notre endroit chouchou, parce qu’on l’aime bien ce spot, mais la température nous aura, encore une fois, eus, et nous avons décidé d’y rester que 2 nuits en raison de la température. C’est la 3e fois que nous y arrêtons, et la 3e qu’il ne fait pas beau, ils le disent, jamais 2 sans 3, donc… la prochaine fois sera la bonne !

À propos du mouillage à Peck Lake

Coordonnées : 27°6.914’N 080°8.582’W
21-22 décembre 2019

C’est un super endroit pour prendre une pause. Et c’est une des plus belles plages en route puisqu’elle n’est pas en ville, donc on y est presque seuls, c’est génial. L’endroit est « tricky » au niveau des profondeurs, il faut bien faire attention lorsque l’on entre dans le « lac » et passer absolument au sud de la verte, pour ensuite remonter un peu. Le fond fait un genre d’entonnoir, dont l’embouchure est au sud de la verte. À chaque fois que nous nous y arrêtons, nous voyons au moins un voilier qui s’enlise, et cette fois-ci n’a pas fait exception. Il faut bien lire ses cartes les amis…

On retourne en ville : Peck Lake à North Palm Beach

23 décembre 2019
Distance parcourue : 20,1 Nm

C’est lors de cette navigation que nous avons vu notre première eau de couleur turquoise 😊 C’est toujours un bonheur de la retrouver celle-là, et comme l’an dernier, nous l’avons rencontrée à Jupiter. C’est tellement chic Jupiter qu’ils ont même l’eau turquoise… Parce que là, nous sommes dans l’opulence pas à peu près. Outre l’eau turquoise, la journée a eu un autre bout très spécial : nous avons vu le soleil. Oui, oui, il est sorti pour nous dire bonjour un petit moment. C’était génial de l’avoir un peu avec nous.

À propos du mouillage à North Palm Beach

Coordonnées : 26°50.342’N 080°3.307’W
23-24 décembre 2019

Une rumeur circulait à propos de l’endroit, soit le fait que nous ne pouvions plus nous y ancrer. En plus de la rumeur, nous avons également constaté que le mouillage a disparu d’Active Captain. C’est un peu mystérieux. Mais, nous pouvons confirmer qu’il y a encore des gens dans les parages, il devait y avoir une bonne vingtaine de bateaux lorsque nous y étions. Donc… va savoir d’où vient la rumeur. Bref, nous y avons passé 2 jours sans soucis. Nous en avons profité pour aller faire une petite épicerie de frais, puisque c’est facile, le Publix est collé sur le lac. Autre commerce pratique dans le coin au besoin : West Marine. Celui-ci est à distance de marche. Pour aller à terre, on se dirige vers le pont de la A1A au nord du lac (ou 703), et on laisse le dinghy sous le pont, côté nord ou sud.

Vers notre secret bien gardé : North Palm Beach à Lantana

25 décembre 2019
Distance parcourue : 15,8 Nm

Notre objectif du moment était de nous rendre à Boca Raton. Cependant, avec les vents et la température moche, il semblerait que les mouillages se remplissent pas mal de bateaux qui attendent leur fenêtre météo pour traverser aux Bahamas. Donc, nous ne voulons pas arriver trop tard aux mouillages. Et comme nous ne sommes pas pressés, nous avons décidé de faire une petite journée et d’arrêter à Lantana, petite ville où nous avons passé beaucoup de temps l’an dernier, et dont nous nous sommes attachés un peu. Rien de particulier à cet endroit… juste le fait que ce n’est pas trop bling bling, et nous on aime ça quand c’est simple. Côté navigation, rien à signaler, outre le fait que nous sommes passés devant la maison de M. Trump à West Palm Beach, et que visiblement il était dans le coin… À voir la grosseur de l’arme automatique qu’il y avait sur les bateaux de sécurité dans les parages, on ne pouvait pas en douter. Un des bateaux à même pris la peine de venir nous dire un petit bonjour, on se préparait à une visite de contrôle lorsque nous les avons vu approcher (là c’est le moment où tu repasses dans ta tête tout ton matériel de sécurité obligatoire, et tu espères que tout est ok), pour finalement n’être qu’un petit coucou, ok les gars, pas de soucis, c’est vous qui décidez…

À propos du mouillage à Lantana

Coordonnées : 26°34.897’N 080°2.865’W
25 décembre 2019

Tout comme North Palm Beach, ce n’est pas clair pour le mouillage de Lantana. Sur Active Captain, il y a un commentaire récent qui mentionne qu’il faut dorénavant un permis pour s’ancrer à cet endroit. Et là, l’affaire avec Lantana, c’est que tu ne peux pas tant te fier au fait qu’il y a d’autres bateaux pour te rassurer puisqu’il n’est pas super populaire, et que ce n’est pas rare d’être le seul bateau sur place, comme la nuit où nous y sommes arrêtés. Donc… nous avons décidé d’y aller tout de même. Nous nous sommes dit qu’il y avait peu de chances que les inspecteurs ou autres personnes qui viennent te demander de partir travaillent le soir de Noël. Personne n’est venu nous voir. Sur les quais, nous avons vu une pancarte qui indiquait que les « overnight mooring » sont interdits. Dans notre anglais à nous, mooring, cela veut dire s’attacher à une boule de mouillage… On ne comprend pas trop ce qu’ils veulent dire… Mais bon, nous y avons passé la nuit sans soucis. Et le lendemain, c’est Éric qui y est resté pour une nuit, accompagné de 2 autres bateaux. Selon lui, mooring signifie qu’on ne peut pas s’installer aux quais pour la nuit. Donc, pas de problème à s’ancrer. Morale de l’histoire : à chacun son histoire de mouillage, visiblement, l’expérience varie vraiment en fonction des moments.

Attention ! Il faut bien regarder ses cartes et bien choisir où mouiller son ancre à cet endroit. Les éléments à surveiller sont : le fait qu’il s’agit d’un « spoiling area », et qu’il y a 2 épaves au fond. Question de ne pas se retrouver dans le trouble, il vaut mieux aller le plus loin possible du quai.

Même si nous n’en avons pas profité, il est bon de savoir que proche du mouillage, on trouve tout : épicerie, petits restos, magasin de pêche, et la mer qui n’est pas loin également. Pour accéder à la terre, on utilise simplement les quais de la descente à bateau impossible à manquer. Simple de même.

Dernière micro-navigation avant l’arrêt indéterminé : Lantana à Boca Raton

26 décembre 2019
Distance parcourue : 14,9 Nm

Journée record de navigation ! 7 ponts de passés, dont 5 avec horaire (ça ça veut dire que ce sont des ponts qui ouvrent, s’il y a des bateaux qui le demandent, à des heures précises, en général soient aux heures et aux demi-heures, ou aux 15 et 45 minutes). D’habitude, avec notre chèvre, on a beau tenter l’impossible, on finit toujours par arriver que quelques minutes en retard à un pont, et on doit tourner sur nous-même pendant 30 minutes pour attendre la prochaine ouverture. Mais pas cette fois-ci ! Nous avons été dans les temps comme jamais. À un point tel que nous avons même atteint 5,6 nœuds de vitesse moyenne dans notre navigation, ce n’est pas rien ça, en général on fait plus 4,2, méchante différence ! On soupçonne le courant de nous avoir aidé pas mal. Et le vent aussi, qui nous a donné un petit coup de pouce lorsque nécessaire (une belle bourrasque a d’ailleurs réussi à faire voler quelques trucs à l’intérieur de Nuage… oui oui, dans l’Intracoastal). Côté objectif du jour, notre but était de nous rendre à Boca Raton, et ce le plus tôt possible question de trouver une belle place au mouillage. Nous sommes finalement arrivés tellement tôt, que nous avons pris la place d’un voilier qui lui était seulement sur son départ. Ce fut parfait comme arrivée. Nous avons ensuite pu avoir le temps d’aller nous dégourdir les jambes et aller faire un tour à la plage qui est à distance de marche. On a enfin commencé à sentir les vacances qui commencent…

L’arrêt indéterminé : Boca Raton

Et question de confirmer que le fun commence, les amis ont également commencé à apparaître. Il y a d’abord Éric, à bord de Destiny IV Us, qui est venu nous rejoindre au mouillage le lendemain de notre arrivée, et également André et Anne qui sont venus faire un tour en voiture puisque ceux-ci sont en vacances à Hollywood. Nous avons profité des quelques moments de beaux temps que nous avons eu pour profiter un peu de la Floride et prendre le rythme des vacances… plage, balade, petits restos. Pendant les journées pluvieuses et venteuses, nous avons gentiment patienté avec des lectures, et la configuration du nouvel ordinateur. Côté resto, grâce à la tante à Anne, nous avons découvert le buffet (oui, oui, buffet, vous avez bien lu) Santo’s qui, pour une trentaine de dollars, vous propose un buffet bien garni de sushis, poissons, fruits de mer et crabe, le tout bien sûr à volonté. Côté look de la place, on repassera, mais côté assiette, c’est un good deal…

À propos du mouillage à Boca Raton

Coordonnées : 26°20.760’N 080°4.447’W
26 décembre 2019 au …

Le lac Boca Raton est un mouillage que nous aimons bien, entre autres, parce que nous pouvons accéder à la terre facilement grâce au quai de la descente à bateaux, et que nous pouvons également faire le plein d’eau grâce aux facilités du même quai. Également, la plage n’est pas loin, une petite marche de rien du tout. Autre petit plus que nous aimons : l’épicerie Trader Joe’s, qui est un peu loin à pied, mais qui vaut le détour puisqu’il y a tout plein de beaux produits bio et un peu exotiques (pas facile les produits exotiques aux USA…). Le seul problème du mouillage cependant est son achalandage, surtout dans la période des Fêtes. Beaucoup de gens viennent y passer la journée, et cela peut devenir un peu le bordel. Quand ce n’est pas un gros cruiser qui vient se prendre l’hélice dans notre chaîne d’ancre (heureusement, toutes les parties ont gardé leur calme, et tout s’est bien terminé), c’est un bateau qui vient s’ancrer trop proche pour la nuit (allô la nuit à stresser…). Certains ont eu des mauvaises expériences ici en raison justement de l’achalandage, mais ce n’est pas tant notre cas, c’est encore mineur ce qui nous est arrivé.

Et pour la suite

Pour la suite… Pour le moment, nous n’avons pas d’agenda, du moins pour quelques semaines. Comme nous prévoyons que traverser vers les Bahamas qu’à la fin janvier, nous avons amplement le temps de prendre le temps, et ça, c’est pas mal apprécié de l’équipage. Question de bien profiter de notre séjour, nous avons pris la décision d’aller chercher la voiture à la marina pour quelques jours. Celle-ci permettra au capitaine d’aller jouer au tennis à volonté, et permettra également de faciliter nos déplacements dans les parages. Boca Raton est l’endroit idéal pour avoir la voiture puisque (secret très bien gardé), il y a un stationnement à la descente à bateaux, sous le pont, qui nous permet de la garder tout près, c’est tu ben faite. Côté météo, les nouvelles sont bonnes. Le soleil semble vouloir reprendre ses droits pour les prochains jours.

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

L’installation d’un nouveau shaft, d’un nouveau coupling, et en bonus, d’un coupling flexible

Un projet simple sur un voilier, cela n’existe pas !

Sur Nuage, le shaft (l’arbre d’hélice), c’est pas mal un « running gag ». C’est à se demander si un jour nous allons pouvoir un jour travailler sur autre chose…

Et pour ceux qui se demandent ce qu’est le shaft (des fois que…), voici une image simple pour vous y retrouver.

À l’intérieur, l’arbre d’hélice est normalement relié à la transmission ainsi :

La genèse

Nous nous sommes procuré Nuage en 2016, et nous sommes partis vers notre grand voyage vers le Sud en 2018. Avant notre grand départ, voyant que le shaft et le coupling démontraient des signes de fatigue, nous prenons la décision de tout changer. Pour ce faire, nous allons dans une shop pour les pièces de ce type au Québec, et nous nous achetons un nouveau shaft et un nouveau coupling à l’image de celui qui était sur le bateau déjà. Et, nous avons fait installer le tout sur Nuage par le mécanicien de notre marina au lac Champlain (jonction shaft + coupling #1). Également, nous avions des inquiétudes quant à l’alignement du moteur, donc nous avons fait venir un mécano du lac recommandé par beaucoup de gens pour venir voir l’alignement, et les supports de moteur. Celui-ci regarde notre coupling et notre shaft, et nous informe que ce n’est pas super bien installé, et que le coupling aurait dû être machiné pour bien s’accoupler avec la transmission. Il part avec le coupling et revient avec celui-ci et nous le réinstalle (jonction shaft + coupling #2) .

En cours de voyage, en Caroline du Nord, un pépin de fond sablonneux nous arrive : nous rentrons dans un banc de sable. Les manœuvres pour sortir de notre impasse nous amènent un problème pas pire, le shaft a décidé de sortir du coupling. Nous nous retrouvons donc dans un « yard », où nous faisons réparer le tout. Le diagnostic du moment nous porte à croire que :

  • Le petit trou dans le shaft qui reçoit la « bolt » transversale n’est pas assez profond pour retenir le shaft.
  • Également, la clé qui bloque le tout est pas mal maganée.
  • Finalement, le moteur pourrait être mal aligné (peut-être une job de supports de moteur?)

Le mécanicien nous conseille fortement de sortir le bateau, mais nous sommes frileux (les factures montent vite lorsque l’on suit les recommandations des mécaniciens de marina…), donc nous refusons la sortie de l’eau. Donc, pour réparer la chose, le mécanicien perce un peu plus le trou du shaft. De notre côté, question de nous protéger un peu, nous en profitons pour acheter de la clé supplémentaire, celle-ci est en laiton. Et le tout est remis et serré à fond (jonction shaft + coupling #3).

Quelques miles plus loin (96 miles), toujours en Caroline du Nord, lors d’une vérification de routine hebdomadaire, Dominic découvre que le shaft est encore en train de sortir du coupling, et que la clé se décompose. On trouve un nouveau mécanicien, qui vient refaire le boulot de réinstaller le shaft. Celui-ci nous conseille également de sortir le bateau de l’eau, mais nous ne sommes pas dans un super secteur, c’est la période de la Thanksgiving, et il commence à faire froid. Nous préférons donc y aller pour une réparation temporaire afin de nous rendre au chaud en Floride pour possiblement le réparer là. Le diagnostic :

  • Le petit trou dans le shaft encore est trop petit.
  • Le coupling n’a pas été machiné pour s’accoupler avec la transmission.
  • Le chemin de clé du coupling est grugé et n’est plus efficace.
  • Le moteur pourrait être mal aligné (peut-être une job de supports de moteur?).
Le coupling installé avant notre départ

Les solutions du moment sont : on ressort l’ancien coupling que nous avions gardé sur le voilier (leçon ici : garder le maximum de pièce de remplacement, même si ce sont des vieilles), on perce le trou dans le shaft un peu plus profond, on met une nouvelle clé (par chance, nous en avions acheté en réserve), et on serre le tout très très serré (jonction shaft + coupling #4).

Cette réparation nous aura permis finalement de pratiquement faire tout le voyage. Effectivement, ce n’est que vers la fin du voyage, sur le chemin du retour, 1 285 miles plus loin, à Chub Cay, aux Bahamas, que le shaft est ressorti pour une autre fois. Quelques jours plus tôt, Dominic avait constaté que la clé avait recommencé à se détériorer à la suite d’une trop grande utilisation de la marche arrière lors d’un coup de vent, ce n’était qu’une question de temps pour que le shaft lâche à nouveau. Ce n’était pas le meilleur endroit pour une avarie… Mais, nous étions bien entourés, et avec l’aide d’amis voileux, nous remis le shaft à sa place (jonction shaft + coupling #5), et avons réussi à rejoindre la Floride, avec l’obligation de ne pas utiliser la marche arrière jusqu’à l’arrivée à notre marina.

La réparation « officielle » (on croise les doigts)

Après 5 réparations, pas le choix, il fallait repartir encore. Nous avons espéré sauver le shaft, mais cela n’a pas été possible. Voici donc ce que nous avons fait :

  1. Nous avons d’abord compilé tout ce que nous savions sur le sujet après nos nombreuses discussions avec les mécaniciens, les autres voileux et les recherches sur le web.

  2. Notre constat : Nous avons besoin d’un shaft, qui va être usiné de manière à correspondre au coupling (à voir si on répare l’actuel, ou si un nouveau est nécessaire). On devrait peut-être considérer un split coupling. Aligner le moteur avec des nouveaux supports serait également une bonne idée.

  3. Question de mener à terme notre projet dans le secteur où Nuage est (Indiantown), nous lançons une perche dans notre groupe Facebook préféré de mécanos diesel : Recreational Marine Diesel Engine Maintenance & Repair Discussion Group. Et là, nous récupérons plein de renseignements. Dont le fait que le souci que nous avons est courant avec notre moteur, un Yanmar 2QM20H, en raison du fait qu’il vibre particulièrement beaucoup, et qu’une solution possible pour compenser la vibration est le coupling flexible, un genre de « bumber » en plastique qui compense la vibration du moteur.

  4. Après avoir tout compilé, nous nous sommes rendus chez Blair Propeller à Stuart avec notre projet bien précis :
    1. Faire réusiner le shaft si possible (ou en acheter nouveau);
    2. Se procurer un split coupling;
    3. Considérer avec eux un coupling flexible.

  5. Le diagnostic avec Blair Propeller : le shaft n’est pas récupérable (et est particulièrement abîmé pour son âge), donc on doit en faire un nouveau, et on y va avec un split coupling (exemple), et un coupling flexible (exemple). Petit détail, il nous informe également que la clé doit être en stainless comme le shaft (ce qui n’était pas le cas avant), contrairement à celle de l’hélice qui doit être en laiton comme l’hélice (plus flexible en cas de coup). On passe la commande, et 2 jours plus tard, nous avons nos nouvelles pièces.

    Évidemment, avant qu’il ne nous fasse notre commande, nous prenons le temps de lui raconter toutes nos péripéties (et lui mentionner que nous sommes échaudés – nous sommes rendus à combien de pros déjà…?), et lui demandons d’être particulièrement attentif à :
    1. Le travail de facing entre les pièces (l’ajustement)
    2. Le trou dans le shaft pour le boulon doit être plus profond.

Le tout assemblé devrait donner à peu près ça :

  • On tente une première installation avec un ami voileux… Et là, il y a un truc que nous n’aimons pas : la clé est un peu trop libre à notre goût en hauteur, ce qui la fait bouger un peu. Nous ne sommes pas satisfaits. On veut une nouvelle clé. Pour ce faire, plutôt que de retourner chez Blair, nous décidons de nous rendre chez un machiniste recommandé par un voisin dans la cour à bateaux : Matt (contactez-nous pour ses coordonnées). Celui-ci nous propose une solution alternative : soit percer un trou supplémentaire dans le coupling afin d’y faire passer un boulon qui bloquera la clé, il semblerait que cette pratique est courante. Ok. Mais comme nous sommes insécures, nous lui avons demandé 2 trous. Pour mettre 2 boulons supplémentaires. Il trouve que c’est inutile, mais comprend notre insécurité et nous le fait.
  • On tente une deuxième installation avec l’ami voileux. Un autre souci se présente : les têtes des bolts du coupling sont trop grosses, et 2 d’entre-elles ne passent pas. La solution : on lime les têtes jusqu’à ce qu’elles passent. Sérieux, pas simple installer tout ça !
  • Finalement, on y arrive enfin ! Tout est installé (jonction shaft + coupling #6 !). Voici le résultat : 

Donc, si on résume, voici ce que nous avons fait :

  1. Nous avons tout acheté au même endroit : shaft, coupling, coupling flexible afin de s’assurer que tout s’accouple bien.
  2. Nous avons choisi un split coupling plutôt qu’un coupling classique.
  3. Nous avons fait faire des trous plus profonds dans le shaft pour les boulons transversaux du split coupling.
  4. Nous avons ajouté des boulons supplémentaires dans le split coupling pour bien tenir la clé.
  5. Nous avons installé une clé en stainless comme le shaft.
  6. Nous avons ajouté un coupling flexible entre le split coupling et la transmission.

Pour faire un travail complet, nous sommes conscients que nous devrions changer les supports de moteur et faire aligner de nouveau le moteur. Considérant le fait que le 2QM20H est un moteur qui vibre énormément, nous devrions également faire nettoyer les injecteurs. Cependant, la réalité étant ce qu’elle est, chacun son portefeuille, et un moment donné, il faut aller naviguer, sinon, on passe sa vie dans une cour à bateaux 😉.

Nous n’avons que quelques miles de faits… Pour l’instant, tout semble beau. On s’en reparle dans 1 000 miles !

25 novembre au 19 décembre 2019 | Préparation à la mise à l’eau : huile de coude et Clorox pour lancer la saison

D’Indiantown à Stuart, Floride

Ouf, nous sommes à l’eau ! Quel bonheur ! Il fait « frette » (rien à voir avec les -30° ressentis du Québec cependant, on ne se plaint pas), nuageux, c’est venteux… mais, nous flottons, et ça, ça n’a pas de prix 😊 On vient de passer un bon 3 semaines à nous préparer à ce moment, et nous sommes pas mal prêts, vivement la vraie vie qui commence. Voici en vrac les dernières semaines qui se sont résumées par : travaux, nettoyage, courses, et Thanksgiving.

L’arrivée : La Thanksgiving trois fois plutôt qu’une

À Indiantown Marina, ça ne niaise pas avec la Thanksgiving. Et nous l’avons appris pour notre plus grand bonheur dès notre arrivée… Un souper était au menu dès notre premier soir. Merci ben pour l’accueil, on va repasser c’est sûr. Et question de nous garder captifs, nous avons aussi eu droit ensuite à un autre souper, et finalement un lunch à la dinde la journée même de la Thanksgiving. Sérieux, on n’a même pas autant de repas de Noël quand on est à la maison… Tout ça pour dire que c’était très bon, et particulièrement apprécié puisque nous n’étions pas du tout installés sur Nuage pour faire à manger. Ça tombe tu ben… D’autant plus que nous avions besoin d’un peu de réconfort avec les surprises que nous avons eu sur Nuage en arrivant…

La surprise à l’arrivée : Nuage et ses sous-locataires

Nuage est tellement douillet que des visiteurs n’ont pu s’empêcher de s’y installer pendant notre absence. Normalement, nous nous trouvons assez cool et accueillants, mais là, disons que nous nous serions bien passés de ces locataires aux grandes dents. Eh oui, nous avons eu des rongeurs. De quel type? Nous ne le saurons jamais, mais ce qui est sûr c’est qu’ils avaient besoin de se limer les dents, et qu’ils ont trouvé le nécessaire sur Nuage. Toutes les balles y ont passé : balle de tennis, de jonglerie, de ping-pong (pourquoi nous avons une balle de ping-pong? Bonne question…), aki… Également, ils ont trouvé quelques pots de pilules : acétaminophène et échinacée, beau cocktail. Ils ont aussi tenté de se soûler… avec l’alcool à friction. En tout cas, on ne sait pas si le party a levé, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils nous ont fait un beau bordel, et qu’ils nous ont laissé des petits cadeaux partout dans Nuage. Ce qui veut dire que nous avons dû passer Nuage au peigne fin, chaque petit recoin a été nettoyé et frotté. Tout ce qu’il y a sur Nuage y a passé, sans exception, parce qu’ils sont allés se promener vraiment partout. Imaginez tout nettoyer ce que vous avez dans votre maison… ben c’est ça que nous avons fait pendant plus d’une semaine (bon, si on n’avait pas eu party sur party, on aurait peut-être avancé un peu plus, mais que voulez-vous, on n’était tout de même pas pour ne pas se joindre à la fête…). Ce ménage a été un pas pire extra à notre liste initiale de tâches à faire…

Le projet qui n’a pas de bon sens : Dominic devient un fox-terrier

Un des soucis que nous avions en arrivant était que nous devions faire faire réusiner l’arbre d’hélice, ou au pire en acheter un autre, nous procurer un nouveau coupling (la pièce qui relie l’arbre à la transmission), et installer le tout. Pour ce faire, nous devions enlever l’arbre d’hélice. Et pour ce faire, nous devions retirer le safran, qui est dans le chemin total pour l’arbre. Et pour ce faire, nous devons lever Nuage avec le travelift, puisque le safran est composé d’une longue mèche qui entre dans le bateau. Donc, changer un arbre d’hélice et un coupling, c’est un pas pire projet.

Mais là, comme rien n’est simple, le lift n’était pas disponible pour nous avant le 10 décembre. Donc là, on fait quoi? Ben on devient un fox-terrier. Simple de même. Mais là (ben oui, encore un mais), en théorie, on ne peut pas faire de travaux dans la zone où Nuage était entreposé. Pour faire simple, la cour à bateaux est divisée en 2 sections : celle de l’entreposage et celle des travaux. Quand on est du côté de l’entreposage, on ne peut pas rien faire. Normalement, on ne devrait même pas rester sur le bateau, mais ils tolèrent les gens gentils. Comme nous. Et bien d’autres. Donc là, nous sommes pris là, et nous voulons enlever notre safran. Et ce, sans travelift. Ben cela a fini en gros trou sous le safran. Voilà. Le safran a été retiré. Et nous avons pu tomber dans les choses sérieuses.

La réparation officielle faite : le shaft et le coupling

Bon, si on fait un calcul rapide, l’an dernier, le shaft nous a fait parcourir 938 miles nautiques avant de nous lâcher une première fois à Beaufort, Caroline du Nord, et nous avons ensuite fait 1278 miles avec un coupling réparé temporairement entre la Caroline du Nord et Chub Cay dans les Bahamas. Ces épisodes de réparation de coupling nous ont appris tout plein de choses, et maintenant, watch out nos connaissances en coupling… Donc là, nous y sommes allés pour la totale finalement : un nouveau shaft, un split coupling (recommandé par beaucoup de gens, en ligne et en vrai), et un coupling flexible (drive saver). Bang ! Et c’est quoi le problème en théorie pour en arriver là ? Le moteur… le fameux Yanmar 2QM20H (ah le moteur, nous sommes persuadés que vous êtes aussi heureux que nous de le retrouver 😉). Donc le moteur, ce que nous constatons, à force de lire et de jaser sur le sujet, c’est que nous avons un chèvre, oui, mais nous avons également un moteur qui n’est pas tuable. Bien entretenu, même s’il a presque 40 ans déjà, il pourrait nous survivre à tous les 2. Quand même. Mais outre ses performances limitées avec ses 18 HP (de là son petit nom de chèvre), ce moteur a un défaut majeur : il vibre. Et pas à peu près. Et ça, c’est dur pour un arbre d’hélice et un coupling. Donc là, on sort l’artillerie lourde : le split coupling permet de serrer le coupling plus autour de l’arbre, tandis que le coupling flexible (un anneau en gros plastique/caoutchouc vraiment cher) fait un genre de « bumper » entre la transmission et le coupling, et réduit ainsi la vibration. Merci à Denis pour son aide dans le projet ! On vous en reparle dans 1 200 miles pour voir si nous avons fait les bons choix.

Pour ceux qui veulent pousser la chose plus loin, on vous raconte en détail tout ce que nous savons sur l’arbre d’hélice et le coupling dans l’article ici 👇

La visite du coin : on va voir le lac Okeechobee

À notre arrivée à la marina, nous avons retrouvé, entre autres, l’équipage de Météo. Depuis 2007, Denis et Monique passaient leurs hivers aux Bahamas sur leur voilier qu’ils ont construit de leurs propres mains. Cette année cependant, ils restent en Floride, puisque c’est la fin de leur aventure, leur bateau est maintenant à vendre. Et comme ils ne veulent pas se compliquer la vie avec des marées et de l’eau salée, nous les avons accompagnés pour aller visiter la marina de Pahokee, sur le lac Okeechobee, afin de voir si elle pouvait être un bon plan pour eux. Nous avons trouvé un bien drôle d’endroit, mais tout à fait fonctionnel ! Une marina presque vide, qui propose des tarifs dérisoires, soit 200 $ par mois pour un quai + l’électricité consommée. Les quais sont super bien protégés par un brise-lame de compétition, et il y a une belle piscine fonctionnelle. Qui croirait que cela existe en Floride à ce prix-là ? Ben justement, c’est un peu louche, donc après réflexion et discussion avec beaucoup de gens, Météo a décidé de rester finalement à Indiantown pour la saison. Ce fût donc notre petite sortie hors de la ville, qui nous a permis de voir le fameux grand lac au centre de la Floride : le lac Okeechobee. Il faut bien jouer aux touristes un peu !

Notre trouvaille à Indiantown : le Guatemex

Comme nous n’étions pas super bien installés sur Nuage, nous avons dû faire preuve de flexibilité sur le budget pour la nourriture… Ce qui fait que nous avons finalement passé pas mal de temps au restaurant Guatemex. Indiantown est habitée par beaucoup de Guatémaltèques, et les restos du coin sont pas mal teintés par la communauté. Et le Guatemex fait vraiment le boulot quand vient le temps de manger copieusement pour pas cher. Entre le ménage et les projets sans fin, la petite place a été fort appréciée.

Un autre projet coché : la base de l’épontille

Grâce à l’implication de bien de gens, nous avons enfin terminé le projet de l’épontille (le soutien qui est sous le mât). Avant de partir l’an dernier, nous avions changé le gros beam de bois sous le mât, mais il nous restait encore à changer le I-beam sous le beam de bois (sérieux, ça ne finit juste jamais sur un voilier…). Alors voilà, c’est chose faite ! Grâce à Pat qui nous a refait la pièce (il est magicien, il fait ça instantanément), et Denis du voilier Météo qui est venu nous donner des bonnes astuces et de l’aide pour l’installation de la nouvelle pièce. Merci groupe ! C’est réglé pour ce dossier. Après ce projet, on pouvait enfin commencer à penser à partir…

Le moment fort : la mise à l’eau, et le départ de la marina

Quel bonheur d’être mis à l’eau. En raison de nos « petits » travaux et des pertes de temps liées à la visite de nos sous-locataires, nous avons dû reporter notre mise à l’eau qui était prévue initialement le 10 décembre. Elle a eu lieu le 13 finalement. Nous avons été chanceux ! Parce que nous sommes en moment de pointe en ce moment à la marina, et que toutes, mais toutes, les plages horaires sont prises pour le travelift pour une durée de 3 semaines. Mais le timing a fait bien les choses, et une place s’est libérée quelques jours après notre date initiale. Des fois, les choses vont bien 😉 Sinon, pour la mise à l’eau, ce fût comme d’habitude, soit un peu le chaos. La veille, le 12, une grosse pluie qui a duré toute la journée à considérablement défait l’horaire du travelift qui n’a pas pu fonctionner de la journée, ce qui, pour nous, signifiait fort probablement un report de notre mise à l’eau d’une journée. Nous étions donc relax sur Nuage, en nous disant que nous serions reportés au lendemain, lorsqu’Eric de la marina est arrivé avec la bonne nouvelle : it is your turn… now. Parce que c’est comme ça les mises à l’eau, et également les sorties, c’est toujours now. On a beau se préparer de toutes les manières qu’il faut, le now arrive toujours au moment où tu t’en attends le moins. C’est fascinant. Cela fait partie du charme de la chose… Une fois à l’eau, nous avons constaté que des petites gouttes d’eau entrent via l’étambot, soit le trou pour le shaft nouvellement changé… Pas de panique, ce ne sont que quelques gouttes. Cependant, afin de nous assurer que tout était ok, et question de finaliser quelques petits travaux encore, nous sommes restés à quai 2 jours. Ceux-ci seront probablement nos 2 seuls jours pour la saison, on s’est payé la traite ! Bref, après avoir décidé que nous sommes à l’aise avec les petites gouttes, nous avons quitté enfin le port… pour aller mouiller l’ancre 1,8 miles nautiques plus loin. Ben oui, le vrai départ a été pour plus tard finalement puisque nous voulions donner encore un petit coup de pouce à Météo, et attendre un dernier colis : le fameux hotspot de Island WiFi. Celui-ci nous permettra d’être connectés à temps plein dorénavant… Donc plus d’excuse pour négliger le blogue 😉 Du moins, on va essayer.

Et pour la suite

Notre destination initiale lorsque nous avons quitté Indiantown était Peck Lake, un endroit que nous apprécions particulièrement, mais que nous n’avons pas encore profité de puisque nos 2 arrêts à cet endroit ont été sous la pluie. Cependant, nous sommes partis par une pas très belle journée, et lorsque nous sommes arrivés à Stuart, un pont basculant que nous devions passer était hors service pour une durée indéterminée. Donc, avec les conditions météo du moment, nous avons simplement décidé de nous ancrer à Stuart. Et d’attendre le bon moment pour repartir. Pour la suite, ce sera surtout ponctué de rencontres, puisque nous tentons d’aller retrouver des gens. Il y a Éric qui vient d’arriver à Titusville pour reprendre le voilier de Philippe pour quelques semaines, le projet est donc de se croiser à quelque part. Ensuite, il y a Pascal qui attend Dominic pour lui présenter des joueurs de tennis. Et finalement il y a Jacques-André qui arrive dans quelques jours pour venir passer les Fêtes dans les parages. Bref, la suite va se dessiner autour de tout ce beau monde.

Quelques photos en vrac

La carte de notre périple

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :
 

Indiantown à … : C’est un départ, fin du tome 1

17 avril 2019

Le voyage s’est officiellement terminé aujourd’hui. C’est fascinant tout ce qu’il restait à faire encore. Mais nous y sommes arrivés. Nous sommes partis en après-midi, la tête bien pleine de beaux souvenirs.

Les dernières tâches (on dirait que la liste ne finira jamais)…

  • Du nettoyage encore, plancher et plafond
  • Retirer le dodger
  • Retirer le bimini avec les panneaux solaires
  • Débrancher les batteries
  • Vider les réservoirs d’eau
  • Ouvrir toutes les portes et les rangements pour faire circuler l’air
  • Mettre le Sun Pac pour la moisissure
  • Mettre les « DampRid » pour l’humidité
  • Installer les sangles qui serviront à retenir Nuage au sol si jamais du gros mauvais temps arrive (on est en Floride, et Nuage y passera la saison des ouragans…)
  • Mettre des bâches pour cacher un peu le soleil (question de tenter de réduire la température à l’intérieur)
    • Nous avons finalement décider d’y aller avec un entre-deux, soit au moins mettre des bâches sur les écoutilles (les fenêtres sur le pont) afin de couper la chaleur du soleil un peu.
  • Aller vider le réservoir à essence du dinghy

Et finalement… Barrer Nuage et lui dire au revoir 😢

Il n’y aura pas de bilan

En fait, ce serait vraiment sympa de pouvoir faire un bilan concret de ces 7 mois. Mais en même temps, il s’est passé tellement de choses, nous avons tellement appris par l’expérience, il y a tellement de détails, que c’est impossible. Les apprentissages liés à cette aventure vont cependant nourrir la suite. Même si cette aventure est terminée, le blogue va continuer à vivre. Et c’est par là que nous allons pouvoir faire vivre l’expérience que nous avons acquise.

Le mot de la fin

Ce n’est pas sans émotion que la fin du voyage a été rédigée. C’est quand même un gros morceau de vie ce voyage. En plus devoir dire au revoir au voyage, c’est également le moment de dire au revoir au projet qu’a été la création du récit de l’aventure. La rédaction en détails d’un long périple est un exercice fastidieux et lui seul était un défi personnel en soi. Si la fin a été si longue à venir, c’est sûrement parce que cela permettait de garder le voyage encore vivant un peu, de l’étirer grâce à l’écriture. Mais arrive le moment où on doit passer à la prochaine histoire. Les derniers jours auront été écrits au mois de juillet 2019.

FIN

du tome 1 : Vers le Sud 2018-2019

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :