7 mars 2019
Petite journée à Black Point aujourd’hui composée de quotidien (3 sur un voilier, ça fait du ramassage à faire pas à peu près…) et d’une petite / grosse marche (tout est relatif).
La balade du jour : on va voir Little Bay
Il faisait très beau aujourd’hui, donc nous en avons profité pour faire une marche et nous dégourdir les jambes en allant jusqu’à Little Bay, notre petit coin de paradis. C’était l’occasion d’aller dire au revoir en fait, puisque nous partons demain. Et là, c’est sûr que nous ne revenons pas avant un bon petit bout… Aucune larme n’a été versé, ne vous inquiétez pas 😉
Parlons déchets : comment nous sommes devenus des Ti-Mé
La balade aujourd’hui nous a fait passer devant le dépôt à déchets de Black Point, et si vous vous souvenez bien, nous avions dit que nous reviendrions sur ce sujet… Aujourd’hui est le moment tout indiqué. Donc… les déchets. Tout comme le reste sur un voilier, les déchets nécessitent une gestion quotidienne et serré. Les 2 composantes principales à gérer sont : l’espace et les odeurs. L’espace d’abord. En fait, la gestion de l’espace des déchets se déroule lorsque nous apportons les items sur le voilier. Le plan est simple : on ne rentre que le minimum d’emballage : on se débarrasse de toutes les boîtes (exemple céréales) pour ne garder que les sacs, on enlève tous les emballages, toutes les étiquettes, etc. Donc rentrer l’épicerie est un peu de gestion… Ensuite, les odeurs. Ça il n’y a pas tant de trucs, du moins, nous n’en avons pas pour le moment. Lorsque nous étions aux États-Unis, dans l’Intracoastal, nous avions accès à des poubelles sur les berges, donc il n’y avait pas de souci. Si jamais, nous devions attendre trop longtemps avant de pouvoir jeter nos ordures, le truc était de les laisser dans le dinghy derrière : 1. On ne les sent pas, 2. On va penser à les sortir lorsque nous allons prendre le dinghy. Aux Bahamas, c’est plus compliqué un peu, on ne peut pas jeter nos déchets sur toutes les îles bien évidemment, il n’y a pas des installations partout. Donc, il faut parfois attendre plusieurs jours avant de pouvoir se départir de ses déchets… Lorsque nous sommes loin de tout, une seule option s’offre à nous pour les odeurs : jeter par-dessus bord les déchets compostables. Ultimement, ceux-ci seront désagrégés ou mangés par les poissons (si on veut leur donner un coup de pouce, on peut les couper en petits morceaux…). Évidemment, on ne fait pas ça dans le mouillage, on attend de s’être éloignés des côtes.
Et le recyclage ? Là, ça va faire mal, attention à vos yeux et votre cœur… On ne peut juste pas en faire lorsque nous sommes en voilier. Autant aux États-Unis qu’aux Bahamas. Pour nous départir de nos déchets, nous devons utiliser les installations publiques, et celles-ci ne sont pas nécessairement composées d’espaces pour le recyclage. Nous sommes un peu pris.
Et là, le petit bout on jase sérieusement… Devoir gérer ses déchets de manière aussi rapprochée nous amène bien évidemment à réaliser combien nous en consommons des choses. C’est astronomique ! Bon… on le sait, nous n’étions pas d’énormes consommateurs en général avant de partir, mais cela nous choque quand même. On en entend parler partout, la planète croule sous les cochonneries que nous lui laissons et vous avez vu (si vous regardez nos photos) l’état des plages côté mer ici. LE PLASTIQUE EST UN RÉEL FLÉAU. Ce n’est pas une fake news ou de la propagande, c’est vrai, il faut drastiquement changer nos habitudes de consommation, il faut trouver des solutions alternatives, il faut faire des pressions à qui de droit, il n’y a pas d’autres options. Point.
Évidemment, quand on parle ainsi et que l’on met nos limitations liées à la vie de voilier dans l’équation, on pense automatiquement à la mouvance Zéro déchets, qui est hyper inspirante, mais… très difficile à mettre en application si les services / commerces ne sont pas disponibles pas dans le coin où tu es. Et quand tu te promènes en voilier, c’est rare que tu te retrouves dans des grandes villes où les installations de ce type sont principalement encore concentrées. Alors on fait quoi ? Ben c’est la grande question. Et c’est un des éléments sur lequel nous allons devoir travailler lors de nos prochains voyages. Comme il n’est presque pas possible de tendre vers le Zéro déchet lors de nos achats en route, cela doit se passer avant le départ, les réserves devront être faites de manière très méticuleuse (juste assez, pas trop question d’avoir à acheter le moins possible en route). Sinon, les conserves maison seront bien évidemment de retour (en plus de réduire les déchets, c’est très économique…). Ensuite, nous allons continuer à apporter le plus d’ingrédients de base possible pour préparer notre nourriture plutôt qu’acheter des produits préparés / transformés (pain, desserts, etc.). Pour le reste, on va continuer la réflexion…
Et pour la suite ?
On part demain matin ! Le plan serait d’aller vendredi à la Seaquarium, et ensuite de revenir samedi à Staniel Cay, pour aller avoir la grotte de l’agent 007 dimanche, et ainsi être proches pour le départ de Houston qui est lundi à Staniel Cay. Ouf, un horaire de ministre.
À propos du mouillage choisi
Coordonnées : 24°06.194’N 076°24.131’W
Nous sommes toujours au même endroit.