9 janvier 2019

Nous n’utilisons pas de cadran le matin. Normalement, Dominic est naturellement réveillé entre 4 et 6 h le matin. Sauf que ce matin, cela n’a pas fonctionné visiblement. Et nous nous sommes rendu compte que nous devions nous activer à… 6 h, soit l’heure prévue du départ. Océane la Madame et Raven, pour leur part, avaient mis un cadran, et ils étaient déjà bien partis. Alors, hop, on y va. Un temps record ! En 5 minutes, nous étions partis. Vraiment, nous commençons à être des pros de l’ancrage (ou du désancrage…). On enfile les vêtements, on se garoche les lentilles dans les yeux, et hop, on lève l’ancre à bras. Nous sommes partis. Pour une autre belle journée de navigation… Avec un fabuleux levé de soleil en plein milieu de l’océan. Parce que rappelons-le, nous avons passé la nuit dans le bank… Quelle vue lorsque nous sommes sortis à l’extérieur dans le cockpit et que nous avons regardé à 360° et que… nous n’avions aucune terre en vue.

Le mal de mer du jour : F, pour frousse

C’est quand même intéressant d’avoir des expériences concrètes qui confirment la théorie. Le départ en catastrophe a bien évidemment créé un certain stress chez l’équipage. Ce qui a fait que, une fois Nuage bien en route, Andrée-Anne a réalisé qu’elle avait un petit mal de cœur. La mer était calme calme calme. Étrange. Ben c’est ça le F de la frousse qui cause le mal de mer. Un simple stress a créé de l’inconfort malgré le fait que les conditions de navigation n’étaient aucunement éprouvantes. Fascinant n’est-ce pas ?

L’expérience de pêche du jour : il va nous avoir coûté cher notre premier poisson !

Eh non, nous n’avons pas eu de poisson aujourd’hui non plus. Mais… La canne à pêche s’est fait aller pas à peu près un moment donné. À un point tel que nous avions l’impression qu’elle allait partir au large tellement que cela tirait fort. C’était gros ce qu’il y avait au bout. Nous avons bien tenté de ramener la bête qui s’énervait au bout du fil, on voyait ça revoler de tous les côtés, mais nous n’avons juste pas été capables. Et, c’est en plein milieu du combat ultime que nous avons senti un gros poc et un relâchement de tension dans la canne. 2 choix : 1. Le poisson vient de faire une crise de cœur, 2. Il n’y a plus de poisson. On mouline le tout pour découvrir que… c’est bien le 2, il n’y a plus de poisson. Et, en plus du poisson qui n’est plus là, tout le matériel au bout du fil a disparu ☹. Le beau système d’attache que le gentil vendeur de Cape May nous avait fait, le poids, et le leurre de malade que nous avions mis. Tout est parti. Près de 30 $ de stock disparu. Qui aurait cru que se procurer de la nourriture gratuitement de l’océan pouvait coûter aussi cher… C’est le métier qui rentre. Nous ne savons pas trop ce qui est parti avec notre stock cependant… Est-ce un requin ? Un barracuda ? Un espadon ? Le monstre du Loch Ness en vacances ? Nul ne le sait, ceci restera un mystère à jamais…

Et la navigation ?

La journée a commencé sans vent du tout. C’était du moteur, moteur, moteur et on avançait très tranquillement. Le vent s’est par contre levé un peu plus tard et nous avons pu en profiter quelque peu. Mais malgré tout, vent, pas vent, ce fût encore une super journée sous le soleil en mer, de quoi rendre n’importe qui heureux. Le seul souci que nous avons eu (outre le monstre qui a volé notre leurre), ce sont encore les sargasses. Qui, cette fois-ci, se sont bien logées dans l’hélice. Un simple coup de renverse n’a pas été assez, Dominic a été obligé de plonger. Au moins, ça rafraîchit ! Dans tout ce que nous avons lu, on nous a parlé de la dont grande utilité (ou non) du coupe-orin (une genre de petite scie que tu installes près de l’hélice, sur le shaft, pour couper ce qui peut s’y prendre) pour traverser les zones de pêche au crabe aux États-Unis, mais jamais personne n’a parlé des sargasses aux Bahamas. Un nouveau fléau ?

Et pour la suite ?

Demain, c’est Nassau. Un beau vent du Nord-Ouest est annoncé, il devrait nous faire flyer jusque-là. On croise les doigts…

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 25°24.356’N 77°51.382’W
À Chub Cay, on ne peut pas descendre sur l’île. C’est un endroit pour une nuit seulement. Nous nous sommes ancrés au sud. Rien à signaler au niveau de l’ancrage, tout a bien été.

Les photos du jour

📸Merci à Océane la Madame pour certaines photos !
 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

3 commentaires sur « Quelque part en mer à Chub Cay : se réveiller avec aucune terre en vue »

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