4 janvier 2018
Jour J. C’est aujourd’hui. Déjà. Même si nous avons passé plus d’un mois en Floride, on dirait que cela va si vite… Nous pensions devoir, comme plusieurs, attendre des semaines avant de traverser. Comme nous sommes plutôt prêts, cette journée a été assez relaxe malgré tout. Souvent, les jours de départ sont totalement à la course, c’est comme si on trouve toujours quelque chose de plus à faire… Ce ne fût pas trop notre cas aujourd’hui. Nous sommes simplement allés faire une petite balade pour aller chercher des sous, et ensuite nous nous sommes dirigés vers la Miami Beach Marina, pour ensuite aller rejoindre No Name Harbour vers 16 h.
À propos des ravitaillements à la Miami Beach Marina
Simplement pour confirmer que le plan a fonctionné comme prévu, nous nous sommes présentés au quai de services, et avons pu tout faire. Le seul souci est l’eau… dont nous n’avons pu avoir la certitude de sa qualité si nous voulons la boire… On va prendre le risque, on est en ville quand même… Évidemment, faire l’opération remplissage et pump-out a pris un certain temps, et nous avons senti un petit peu d’impatience. Mais nous avons été chanceux. Pourquoi ? Parce que le capitaine du gros bateau derrière nous était un ancien propriétaire d’un Hunter Cherubini 37 1981, donc nous avions un gros point en commun ! Malheureusement, il a perdu son bateau lorsqu’Irma a frappé l’an dernier… Maintenant, il ne fait que s’occuper de gros bateaux qui ne lui appartiennent pas, des gros cruisers sur lesquel il fait du charter avec des vedettes, ce jour-là, il se préparait pour une gang de joueurs de la NFL. Ce point en commun a permis à Andrée-Anne de lui jaser ça en masse question de lui faire passer le temps et lui faire oublier qu’il attendait après nous. Au final, il a même été consulter sa météo pour nous confirmer que notre fenêtre est bonne pour ce soir, nous n’avons jamais assez de confirmations, surtout lorsque cela vient de capitaines d’expérience.
Les appréhensions au départ
Cela reste quand même un moment assez stressant les heures précédant une sortie en mer… Sans être en boule dans un coin, nous le vivons un peu différemment. Pour Dominic, c’est du gros trac, il se sent un peu comme lorsqu’il faisait des grosses gigs devant quelques milliers de personnes, excitant, et stressant en même temps. Pour Andrée-Anne, c’est le manque de sommeil qui lui fait peur. Une nuit sans sommeil est toujours un peu éprouvante, et simplement penser à comment on se sent à 4 h du matin lui cause un petit stress. En plus, le vent semble vouloir être un peu plus fort que prévu, cela inquiète un peu Andrée-Anne. Au point même que nous avons discuté de partir demain matin… Mais il semblerait que Chris Parker, le monsieur météo des Bahamas, a confirmé que cette nuit is the night. Donc… on s’en tient au plan, et nous fixons notre départ pour 00 h. La logique à Dominic est : tant qu’à ne pas dormir à cause de l’excitation et se lever extrêmement tôt, aussi bien naviguer et arriver plus tôt. Également, le vent est censé tourner au Nord demain en fin de journée, ce qui n’est pas bon pour la traversée du Gulf Stream. Il n’est pas impossible que le changement arrive plus tôt que prévu, donc aussi bien partir plus tôt au cas. Notre seule déception sera par contre de naviguer encore de nuit… Nous aurions bien aimé voir la mer un peu.
Le micro-stress pré-départ
La dernière étape avant le départ était de retirer le moteur du dinghy pour l’installer sur Nuage. Pour ce type de navigation, il vaut mieux retirer le moteur, ainsi, si un problème arrive pendant la navigation avec le dinghy (exemple, le dinghy se retrouve à l’envers à cause d’une mer trop forte), au moins le moteur sera épargné. Pour le dinghy, beaucoup recommandent de ne pas le garder à l’arrière à la traîne, mais de plutôt le dégonfler, ou le mettre sur le pont avant du bateau (quand tu n’as pas de bossoir pour le lever à l’arrière), toutefois, pour notre part, nous préférons le garder derrière. Nous gardons la corde assez courte, et nous nous assurons que tout est bien solide. Jusqu’à maintenant, tout a bien été, mais nous sommes conscients que ce n’est pas l’idéal, nous ne le recommandons pas… De retour au moteur. Donc, Dominic se lance pour retirer le moteur et… impossible de dévisser une des barrures qui retient le moteur au tableau arrière. L’erreur : nous avons laissé le moteur sur le dinghy tout au long de notre séjour en Floride, donc, plus d’un mois sans y toucher, et le sel s’est bien incrusté dans les filets des barrures… On fait quoi maintenant… On ne peut pas traverser avec le moteur, mais s’il le faut, on devra le faire. Après quelques essais et découragements, beaucoup de WD-40, et après avoir brisé le bout de la petite poignée en tentant de dévisser avec un tournevis, pour une raison obscure, la barrure a décidé de se dévisser tout simplement. Ouf, nous sommes ok pour le moment. Note à nous-même : bien nettoyer le moteur du dinghy régulièrement question de ne pas laisser le sel prendre le contrôle.
Et pour la suite ?
Après les au revoir à nos nouveaux amis de Sandflea qui ont décidé d’attendre la prochaine fenêtre, et la petite sieste pré-départ, ce sera… le départ vers les Bahamas ! Nous avons entendu dire que les douanes seraient fermées le samedi et le dimanche à Bimini. Et demain, nous serons samedi. Dépendant comment se déroule la navigation, nous allons peut-être considérer d’aller plus loin, tant qu’à ne pas pouvoir aller sur la terre. À suivre….
À propos du mouillage choisi
Coordonnées : 25°40.560’N 80°9.704’W
No Name Harbor est un petit trou d’eau aménagé à mains d’homme (ok, sûrement des machines), protégé de tous côté à Key Biscayne. Cet endroit est le lieu de prédilection pour plusieurs pour attendre la fenêtre météo avant de traverser vers les Bahamas, c’est un bon endroit pour se trouver des copains de route si on en veut. Ce n’est pas gratuit s’y ancrer pour la nuit, il faut y débourser 20 $. Autour du mouillage, c’est un parc. Outre un restaurant qui sent bon la friture (nous n’avons pas eu la chance d’aller le tester), il n’y a rien. Il faut marcher au moins 1 mile pour trouver quelques commodités (ce que nous n’avons pas fait). Il y a également quelques espaces à quai.