10 novembre 2018
Encore une petite route à faire aujourd’hui. Seulement une vingtaine de miles nautiques. La fraîche nous a rattrapé ce matin, il fait un peu plus froid… Allez hop, on ressort les pantalons d’hiver. Et nous avons atteint Beaufort presque sans histoire…
L’acrobatie du jour : Dominic fait un vol plané du carré intérieur au cockpit extérieur
En plein route dans le canal d’Adams Creek, Dominic a décidé d’aller faire un petit tour de reconnaissance à l’intérieur question de voir comment le moteur se comportait. Jusqu’ici, tout va bien, cela fait partie des habitudes. Tellement, qu’il ne demande plus à Andrée-Anne de prendre la roue quelques minutes le temps de descendre. Cette fois-ci toutefois, cela a été un peu plus drôle. Un petit coup de vent s’est emparé du génois, et Nuage a pris la direction bâbord sans crier gare. Comme nous sommes dans un canal, le bord est proche… Andrée-Anne, qui était bien concentrée à raconter les aventures de Nuage n’a juste pas vu ce qui se passait. Jusqu’au moment où Dominic a carrément volé jusqu’à la roue pour rediriger Nuage dans la bonne direction. Heureusement, il n’y a pas eu de casse, seulement un beau bleu que Dominic gardera en souvenir quelques jours.
Le rappel du jour : suis tes cartes et tes bouées
Les chenaux que nous suivons sont la plupart du temps assez étroits et sinueux, même dans les plans d’eau larges. Nous avons eu un petit rappel de la part d’un cruiser (bateau moteur) qui est passé à toute vitesse à côté de nous près de l’entrée d’Adams Creek dans la Neuse River… Le chenal a cet endroit fait un crush de 90°, on peut facilement manquer une bouée et ne voir que la suivante, ce qui implique que tu te retrouves à couper le 90° (donc passer à 45°). Il a breaké raide le cruiser quand il a vu qu’il n’était plus dans le chenal… D’après nous, il s’est fait une belle petite frousse… Et nous, de notre côté, nous nous sommes rappelés de toujours rester vigilant…
Le highlight du jour : le passage du pont de Beaufort
En sortant d’Adams Creek, nous devions passer un pont. Encore une fois, comme à l’habitude, nous avons notre génois et le moteur. Et pas question d’enrouler le génois lorsque nous passons les ponts… Aujourd’hui n’a pas été l’exception. Et, question de féliciter le capitaine qui est tout heureux avec son génois, les dauphins nous ont accueillis de l’autre côté du pont 😊. Nous sommes encore au début de notre voyage, on s’énerve encore avec les dauphins, que voulez-vous…
Le bout on vit en société : 100’ de chaîne dans 7’ de profond
Pas facile des fois les mouillages… Cette fois-ci, lorsque nous sommes arrivés, un voisin est venu nous rendre visite. Comme nous venions d’arriver, nous l’avons gentiment accueilli avec notre kit du dimanche : nos combines et sous-vêtements pour nous garder au chaud, c’était d’un chic fou. Bref, on repassera pour la coquetterie. Il est en fait venu nous voir pour valider combien de chaîne nous avions mis pour notre ancre. Pour le petit cours pour les non-voileux, choisir la quantité de chaîne à mettre est bien simple : idéalement on met 5 fois la profondeur plus la hauteur du franc-bord (la hauteur du bord du bateau vs l’eau, en général, c’est autour de 3 pieds pour les bateaux de notre genre). S’il n’annonce pas trop de vent, 3 fois peuvent faire l’affaire amplement, et s’il y a du bon vent annoncé, on va à 7 fois. Donc, pour le calcul, ou nous nous sommes ancrés, il y a environ 7-8’ d’eau. Donc, si on fait un calcul moyen (8 + 3) * 5 = 55. Ça c’est la théorie. Évidemment, en pratique, tu fais bien ce que tu veux. Des fois, tu voudrais en mettre plus, mais comme la zone de mouillage est très achalandée, tu dois en mettre moins que la théorie. De plus, le type d’ancre que tu as peut également jouer sur ta décision. Et ça, c’est ce que notre voisin ne semble pas avoir compris. Il est donc venu nous voir pour nous dire de mettre 100’ de chaîne comme lui, question d’en avoir en masse au fond pour qu’il ne vienne pas nous cogner… Le souci, c’est que c’est achalandé ici… Et que nous avons un autre voisin de l’autre côté. Si on met 100’, on va aller cogner l’autre, simple… Bref, dude, veux-tu ben aller enlever de la chaîne et vivre en société stp. Nous, on va rester avec notre 50’ de chaîne + câblot, on fait confiance à notre Mantus 😉.
Le projet du jour : aller au Consignment Store
Visiblement, les temps sont mauvais pour les Consignment Stores du coin. Comme nous avions raté notre chance à Oriental, nous avons décidé de tenter celui de Beaufort. En vain. Celui-ci n’est pas juste à vendre, il n’existe juste plus. Nous nous sommes donc heurtés à une porte close et une boutique vide. C’est raté encore…
À propos de Beaufort
Nous avions des grandes attentes pour Beaufort. Et ça, on le sait, en bateau comme dans la vie, les attentes ce n’est pas toujours bon. Bref, c’est sympa comme petite ville, mais on en fait vite le tour. Il y a quelques boutiques et des restos sur le bord de l’eau. On peut faire une courte balade sur le board walk et c’est pas mal tout. L’ambiance est bonne et les gens sont sympas.
Et pour la suite ?
La météo ne semble pas très favorable finalement pour que nous puissions prendre la mer. À moins d’attendre plusieurs jours ici, ce qui ne nous avance pas du tout. Nous allons passer la journée de demain ici et en profiter pour prendre un peu de repos et décider ce que nous allons faire.
À propos du mouillage choisi
Mile ICW : 204.0, Coordonnées : 34°42.812’N 076°39.823’W
Nous avons mouillé à Taylor Creek, un mouillage assez achalandé. Il y a beaucoup de courant à cet endroit. Nous avions lu qu’il était recommandé d’ancrer avec 2 ancres, à la bahamienne, mais lorsque nous sommes arrivés, tous les bateaux présents n’étaient ancrés qu’à une seule ancre, donc pas question d’en mettre 2, des plans pour se faire cogner, nous allons suivre la parade avec les autres bateaux. Côté commodités, il y a un beau quai à dinghy tout près et on peut accéder à pied à l’intérieur de 2 km à épicerie, Dollar Tree, Ace (quincaillerie) et Wi-Fi (Gros M jaune). Et… il y a des dauphins dans la zone de mouillage 😊