17 mars 2019

Petite journée à Nassau aujourd’hui. Nos plans sont assez simples pour notre séjour… Dans la catégorie tâches à faire, nous devons trouver le moyen de réparer ou changer le connecteur de la hose à gaz du dinghy, et c’est pas mal tout. Donc… comme nous avons une semaine ici, nous avons amplement le temps de juste prendre le temps. La matinée a été consacrée au tennis pour Dominic, et à l’attaque de la rouille pour Andrée-Anne (non mais c’est un fléau ça la rouille dans un environnement salin…). L’après-midi, pour sa part, s’est résumée en une balade sur la terre ferme pour aller chercher des petits souvenirs (aka des cossins plus ou moins quétaines à l’effigie des Bahamas pour nos gens :p). Avec, en bonus, une parade de gens colorés du coin.

Sinon, ben il y a toujours la météo qui est le centre de notre univers… On surveille toujours le supposé coup de vent du 19 ou 20. Mais là, aujourd’hui, les prévisions nous ont confondus… Il ne reste plus qu’un seul modèle météo qui parle du coup de vent, soit le GFS sur Sailflow. C’est vraiment dur à suivre et à prévoir. Si nous nous fions aux prévisions d’aujourd’hui, nous allons peut-être nous sauver du coup de vent du 19-20… mais celui du 24 est toujours là.

La réflexion du jour : la météo (tant qu’à en parler)

Fascinante la météo. Et fascinant le pouvoir qu’elle a sur nous et sur notre itinéraire. Même en le vivant, on dirait que cela ne fait pas de sens. Nous ne sommes pas du tout habitués à y accorder autant d’importance. Dans notre monde dit « normal », dans le nord, on vit avec la météo, peu importe ce qui arrive, on se colle presque toujours à nos plans, il faut vraiment des conditions exceptionnelles (de la neige en fou ou du verglas par exemple) pour influencer réellement notre quotidien… Mais pas ici. On s’écoute parler parfois, et on dirait qu’on ne se croit même pas nous-même, on dirait que nous disons n’importe quoi… Pour les gens qui ne sont pas dans notre réalité en ce moment, c’est clairement impossible à comprendre combien elle a de la valeur. Lorsque nous regardons après coup notre itinéraire, on se dit, ben voilà, c’était simple, nous avons fait la route, nous nous sommes rendus tout simplement à notre destination, pourquoi on en faisait tout un plat avant de nous rendre, pourquoi ça avait l’air si compliqué. C’était compliqué parce que nous ne savions pas ce que la météo nous réservait ! Jusqu’à la veille, on dirait que nous sommes toujours dans la spéculation. Les plans peuvent changer le matin même… Donc comment arriver à faire des plans sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines ? Et l’impact n’est pas seulement sur la navigation, il est aussi sur la protection. On a ben beau se rendre à un endroit, si la protection pour les conditions annoncées n’est pas bonne, nous ne sommes pas plus avancés… Et là, arrive le moment où tu tentes de faire matcher ces limitations avec les considérations du monde terrestre (on parle ici de recevoir de la visite)… Dans le monde terrestre les considérations quand tu penses à un voyage sont principalement : je suis disponible à ces dates précises et j’ai tel budget, maintenant, on s’organise, on trouve un endroit et un vol selon nos considérations et hop, on booke. Mais ce n’est pas ça pour nous… C’est la météo qui décide. On essaie carrément de créer une pomrange (vous voyez la contraction ici de pomme et orange…). Qui a déjà réussi à faire ça créer une pomrange ? Ben voilà. Il y a toutefois des méthodes pour faire matcher les 2 mondes. Pour y arriver en tant que terrestre, il faut inévitablement ajouter à la recette de la flexibilité, et ça, nous comprenons que ce n’est pas donné à tous dans le monde super cadré dans lequel nous (vous) vivons-ez. Lorsque Houston est venu nous voir, il avait lui aussi des considérations de dates et de budget, mais disons que ses considérations étaient un peu plus élastiques : sa plage de temps s’étendait sur environ 1 mois pour un séjour de 2 semaines, et il avait le budget pour ne pas avoir besoin de chercher des billets à rabais. Ceci lui a donc permis de booker son vol aller seulement 1 semaine avant le départ lorsque nous avions une idée à peu près sûre d’où nous serions (malgré tout, nous avons tout de même failli rater le rendez-vous de son arrivée en raison de la météo qui nous clouait à une vingtaine de miles de notre lieu de rencontre), et de ne pas prendre de vol officiel de retour, il a plutôt choisi son vol de retour lorsqu’il était sur Nuage en fonction de l’itinéraire qui se dessinait au fil des jours. Mais, nous en convenons, ce n’est pas simple. Sinon, l’autre méthode pour faire matcher les 2 mondes, est de ne pas trop faire bouger le bateau et de rester longtemps dans le même coin, idéalement un coin qui va offrir de la protection de tous les côtés et des services, quitte à bouger parfois de quelques miles. Mais là, on fait une croix sur la navigation et on réduit considérablement la découverte des lieux pour l’équipage, la nature du voyage se retrouve donc considérablement modifiée. Bref… c’est tout un casse-tête.

Et pour la suite ?

En ce moment, c’est la météo qui décide… On attend de voir l’évolution des prévisions du coup de vent. Sur les internets, dans le groupe Facebook Voyager en bateau aux Bahamas entre autres, les gens se donnent à cœur joie et font leurs paris sur ce qu’il va se passer. De notre côté, ce que nous avons remarqué, c’est que les prévisions concernant le coup de vent changent aux quelques heures : sa force et son moment. Donc… essayer de prévoir ce qui va se passer même si c’est seulement dans 2 jours est carrément de la spéculation. Notre plan est simple, si le coup de vent reste prévu aussi fort qu’il était prévu, on se prend une marina, il y en a en masse dans le coin…

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 25°04.766’N 077°19.744’W
Nous sommes toujours au même endroit.

mouillage 16 mars

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici :

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