28 octobre 2018

Nous avons changé d’État ! Wouhou ! Ça ça fait sentir le voyage. Et on a une petite impression de Sud tranquillement on dirait… C’était une bonne journée encore aujourd’hui. Nous espérions faire de la voile pour ce stretch, mais malheureusement, les conditions n’étaient pas réunies (encore). Nous avons donc dû opter pour génois et moteur si nous voulions avancer.

Le projet du jour : se rapporter aux customs

Ça, nous n’en avons pas parlé encore… les fameuses douanes États-Uniennes. Prenez note que tout ce qui est écrit dans les prochaines lignes peut être sujet à discussion, changements, interprétation… Bref, aucune garantie que l’info présentée est exacte. Parce que c’est ça dealer avec les customs, ça varie constamment : selon l’agent, l’État, l’état d’âme de l’agent… Donc, petit recap de notre expérience depuis notre départ (on va essayer de faire ça simple).

Pour naviguer aux États-Unis plusieurs mois, en tant que Canadiens, nous avons besoin, entre autres, d’un Cruising Permit (ça ça ne change jamais). Ce permis est délivré lorsque l’on entre dans le pays. Pour beaucoup, cela se passe à la douane de Rouses Point dans le lac Champlain, comme nous. Le permis a une durée précise, mais variable en fonction de l’agent à qui tu parles. Une fois le permis échu, tu dois sortir des États-Unis pour au moins 14 jours, et sortir veut dire aller dans un autre pays, pas juste naviguer autour des États-Unis. Dans notre cas, nous avons eu un permis de 5 mois. Donc, nous devons être sortis des États-Unis pour la fin janvier, ce qui devrait nous laisser amplement de temps pour rejoindre la Floride… et ensuite les Bahamas, yé !

Une fois que nous sommes aux États-Unis, ce n’est pas carte blanche tout le long du voyage par contre, oh no… Lorsque l’on reçoit notre permis, nous recevons également une liste de bureau de customs que nous devons contacter lorsque nous entrons dans les différents territoires que nous allons croiser tout au long de notre voyage (principalement les États). Donc à chaque fois que tu arrives dans un nouveau territoire, tu dois te rapporter. Et ça, cela peut être pas drôle. Parce que comme mentionné plus haut, ton expérience va dépendre de l’agent. Cette info (ta position), va ensuite être entrée dans un système que les Coast Guards consultent s’ils t’interceptent.

Ce que nous avons appris…

  1. Ne skippe pas une fois, n’oublie jamais de te rapporter, l’agent de rivière Hudson nous l’a bien fait comprendre : sinon, tu pourrais avoir une amende de 5 000 $ (US, ouch, ça fait mal) si tu te fais contrôler par les Coast Guards et que tu n’as pas appelé.
  2. Lorsque tu appelles, va straight to the point. « Bonjour, je veux me rapporter, j’arrive de là, je suis ici (une ville, pas les coordonnées), voici mon numéro de permis, le nom du capitaine, et ma prochaine destination. » Point. Ce n’est pas le temps de jaser et de poser des questions, sauf peut-être une : « Où dois-je me rapporter la prochaine fois ? ». (Évidemment, on comprend ici que tout se passe en anglais…)
  3. Tu peux essayer de prendre le nom de l’agent, mais ce n’est pas toujours simple : certains refusent, certains donnent un numéro, d’autres ne veulent juste rien te donner, d’autres te donnent leur nom, mais tu ne le comprends juste pas…
  4. Certains disent que tu appelles que lorsque tu touches terre (ce qui fait du sens, ce n’est pas nécessairement tout le monde qui a un cellulaire…), mais l’agent de la rivière Hudson nous a dit que s’arrêter et s’ancrer sans aller à terre, c’est arriver à un endroit (a place tel qu’il est écrit sur le permis), donc il faut appeler. Une chance que nous avons un cell…
  5. Pour faire ça simple, appelle dans les heures de bureau, même s’ils mettent un numéro 24 h à certains bureaux, cela ne fonctionne à peu près jamais (dans l’État de New-York, le numéro 24 h nous a envoyé à Washington, et l’agent à Washington ne pouvait pas traiter notre demande… bureaucratie, quand tu nous tiens…).
  6. C’est une bonne chose d’écrire en détails tes déplacements (ce que tout navigateur devrait faire anyway en passant), ainsi si l’agent a des questions sur l’itinéraire, il peut l’avoir en détails. Pour l’anecdote, nous avons eu notre permis 2 semaines avant de partir de Plattsburgh, donc quand nous nous sommes rapportés à New York, l’agent ne comprenait pas comment nous avions pris autant de temps à atteindre cet endroit. En lui lisant le détail complet de tous nos déplacements, il a été satisfait.

Bref, se rapporter est un projet… Et nous devions le faire aujourd’hui. Nous avons bien tenté de le faire dans les heures de bureau, mais ça aussi c’est variable (dans le Maryland, nous avons laissé un message, personne ne répondait en plein milieu de la journée…), il n’y avait pas de réponse en fin de journée ici. On va se reprendre demain, il ne semble pas être possible de laisser un message.

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 37° 47.4624′ N 76° 19.6644′ O
C’est un magnifique coin Mill Creek. Il n’y a rien ici. Juste un bel endroit super bien protégé pour s’ancrer. Il n’y a aucun service, c’est un endroit pour le farniente. À noter, l’arrivée n’est pas super facile, on ne voit pas très bien les bouées, le GPS est d’une grande utilité ici. Également, il y a des crabs pots jusque dans la crique, donc il faut être vigilant jusqu’à l’ancrage. Pour le fond, cela semble être un super bon fond.

Les photos du jour

 

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici : http://bit.ly/JournalNuage

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