13 octobre 2018
Dominic a une nuit troublée. Notre boutade d’hier soir qui a laissé la drisse de spi en haut du mât le tracassait. Avec raison. Nous partons aujourd’hui, et nous ne pouvons pas ouvrir les voiles avec une drisse en liberté. La seule manière d’aller récupérer une drisse en liberté est de grimper dans le mât. Simple en théorie pour les habitués de la voile. Toutefois… cela prend de l’équipement, chose que nous n’avons pas.
Throwback 2016 : la première expérience de Dominic dans le mât
Si nous n’avons pas d’équipement, c’est surtout en raison de la première expérience de Dominic dans le mât à l’été 2016. Cette fois-là, il a dû aller chercher l’anémomètre. Pour ce faire, il a utilisé un harnais d’escalade emprunté à un ami. Et il a très souffert. Il a cru devoir devenir castra. Depuis ce temps, il est un peu traumatisé puisque c’est le seul équipement qu’il a utilisé jusqu’à maintenant. Malgré le fait que tous nous disent qu’il nous faut de l’équipement, nous n’avons toujours pas fait le move.
Le projet (euh, non, stress) du jour : aller chercher la drisse de spi
Nous pouvons vous le dire tout de suite, tout s’est bien terminé 😉 Et cela a été vraiment plus simple que nous l’imaginions. Comme nous n’avions pas d’équipement, nous avons demandé à Fleur des îles qui était tout près ce matin si nous pouvions leur emprunter le leur. Ils ont bien volontier accepté, merci les amis ! Le rendez-vous était à 10 h30. Dominic est allé chercher François qui est arrivé avec sa chaise de mât, et Dominic s’est installé… Pour découvrir que c’est très confortable une chaise de mât, rien à voir avec le harnais d’escalade ! Du haut de ses 7 pieds dans les airs, on sentait que la tension montait. Monter dans le mât, c’est loin d’être un party pour Dominic. Ce qu’il faut savoir c’est que Dominic n’aime pas laisser sa sécurité (ou celle d’Andrée-Anne) dans les mains de quelqu’un d’autre. Donc, tenir dans les airs, accroché par une corde qui est elle-même tenue par d’autres gens, cela le stresse terriblement. Il était important bien gérer la drisse qui le montait et le soutenait, il ne fallait pas qu’elle se prenne dans le winch, sinon, il allait passer toute sa vie dans le mât, l’horreur ! Et… c’est ainsi que François et Andrée-Anne ont simplement monté Dominic dans le mât avec la drisse de grand-voile. Dominic, assis confortablement dans sa chaise de mât, a attrapé la drisse de spi, et hop, tout le monde était de retour sur le pont avec le sourire. Fin. Simple de même. Tellement simple que nous allons aller nous acheter une chaise de mât 😊 Youpi ! Accompagnée d’un harnais pour sécuriser nos prochaines aventures dans le mât.
La balade du jour : on entre dans la baie de la Chesapeake
Après 5 jours dans le bassin de Chesapeake City, il était temps de partir. La prochaine étape : la baie de Chesapeake. C’est une très grande baie. Aujourd’hui, nous avons donc convenu d’aller rejoindre Kid’eau IV à la rivière Sassafaras dans Turner Creek. De leur côté, ils ont passé les derniers jours à une marina de Georgetown, plus loin dans la rivière pour régler quelques soucis techniques. Cela a été une pas pire navigation. Il y avait un bon vent pour soulager le moteur, mais pas encore assez pour ne pas l’utiliser. On nous avait dit que ce serait difficile de faire de la voile, et le nous voyons bien que c’est le cas. Si nous voulons avancer, nous n’avons pas le choix d’y aller avec le moteur. Des fois, on trouve ça plate. Mais encore là, il y a des choses ben plus plates que ça 😉
À propos du mouillage choisi
Coordonnées : 39°16.634’N 76°34.914’W
Pour la première fois, nous avons dû nous reprendre à 2 fois pour faire prendre notre Mantus… Un traumatisme pour nous, nous sommes rendus paresseux. Une fois prise en revanche, tout était ok. Le fond est très boueux, c’est probablement pour cette raison que nous avons eu de la difficulté.
Hahaha très drôle. Tu as le tour de nous rendre ça cocasse. En passant, Marcel dit que ça s’appelle une chaise de « calfat ». Faut que ça serve à quelque chose un beau-père.🤪