1er octobre 2018

3 h 48. C’est l’heure exacte que la boule de mouillage a recommencé à attaquer Nuage. Nous n’avons pas eu notre 6 heures finalement. Toutefois, après environ 30 minutes, tout s’est replacé, et nous avons pu retourner quelque peu dans les bras de Morphée, par chance… Des fois par contre, se faire réveiller à des heures impossibles peut avoir des avantages. Dominic a eu à cet instant un flash, et a décidé d’aller travailler sur son moteur (tient, cela faisait longtemps que nous n’avions pas parlé du moteur…). Il s’est dit qu’il devrait tenter d’étanchéifier les jonctions des boyaux avec du duc tape de métal. Pourquoi pas… c’est un si beau projet pour 4 h du matin. Le tout s’est finalement avéré super positif lorsque nous sommes partis. Le moteur, depuis le début du voyage faisait beaucoup de bruit à certains moments. Des fois il arrêtait d’en faire, et tout d’un coup, nous attrapions une grosse vague et il recommençait. Dominic soupçonnait une entrée d’air, mais il n’arrivait pas à colmater le tout. Jusqu’au bang de la boule de mouillage à 3 h 48…

Comme nous sommes à New-York, nous devons penser sérieusement à notre sortie en mer qui nous attend dans le détour de Sandy Hook. Notre prochaine grande aventure consiste en fait à prendre la mer (pour la première fois ever…) pour aller soit jusqu’à Atlantic City, ou Cape May. Aller jusqu’à Cape May est une navigation de plus ou moins 20 heures. Et pour la faire, nous devons avoir une belle fenêtre météo, soit un bon 24 h minimum (certains diront jusqu’à 48 h) de météo clémente : vent du Nord si possible, pas plus de 20 kn, de la vague pas trop grosse, et le comble, du soleil svp. Bon, le soleil on peut s’en passer, ce qu’il faut surtout regarder c’est le vent et la vague. Bref, une belle fenêtre semble vouloir se dessiner pour mercredi, donc il se pourrait bien que le séjour à New-York soit de très courte durée.

Pour nous préparer à notre départ, et considérant le fait qu’il était hors de question de passer une autre nuit à se faire cogner par une boule de mooring, nous avons décidé de suivre les conseils de Philippe Pelletier, et d’aller nous ancrer derrière la statue de la liberté. Le projet est de rester à cet endroit jusqu’à la bonne fenêtre météo, et de se lancer.

En fin de soirée, nous avons jeté un coup d’œil à la météo, et malgré le fait que le spot de mouillage soit assez glamour (dormir au pied de la statue de la liberté, quand même), il n’est pas du tout protégé. La nuit prochaine, un vent pas pire du Sud est annoncé, avec des rafales qui pourraient être assez incommodantes au niveau sommeil. Donc nous avons pris la décision de partir très tôt demain vers le Sud pour aller rejoindre un autre mouillage qui risque d’être un peu mieux protégé : Great Kills Harbour, trouvé sur Active Captain.

Le projet du jour : trouver du diesel

Avant de partir, nous avons décidé d’aller faire un tour dans un Mobil pas loin pour aller remplir nos 2 bidons de 5 galons de diesel. Dominic ne veut pas utiliser de diesel de marina dans son moteur, donc nous devons faire quelques prouesses pour arriver à nos fins. Donc nous avons fait une très belle marche dans le parc sur le bord de la rivière, avec nos 2 bidons, entre les joggeurs (non mais, tout le monde court à New-York, c’est le sport national ?), et les cyclistes. Pour finalement apprendre que les stations service ne tiennent pas nécessairement ça du diesel… Donc maintenant, nous allons appeler avant. Mais ce fût une très belle marche par contre !

À propos du mouillage choisi

Coordonnées : 40°47.361’N 73°59.026’W
Il s’agit d’un excellent endroit par petit temps. Évidemment, à New-York, les options ne pleuvent pas donc on peut s’accommoder de ce mouillage même si le temps n’est pas si petit que ça. Toutefois, on se fait brasser, autant par la vague naturelle que la vague causée par tous les bateaux en circulation, ça bouge beaucoup dans ce coin. Côté fond, rien à dire, c’est de la belle boue qui pogne toute seule. Au niveau des accès à la terre, nous n’avons pas eu le temps d’aller voir, mais Kid’eau IV a été voir la descente de bateau du parc sur la berge, et une affiche indiquait clairement que les dinghys ne sont pas les bienvenus et qu’ils seraient enlevés… Donc c’est un peu à ses risques et périls si on veut aller faire un tour sur la terre.

Les photos du jour

Pour les zélés, les chiffres du voyage sont ici : http://bit.ly/JournalNuage

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